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Il était tard, très tard. Je venais de finir ma conversation avec Benjamin au sujet de notre départ de demain. Et pourtant, je me sentais monstrueux, d'une part car Benjamin le pensait et d'autre part, parce que j'allais faire vivre quelque chose d'horrible a deux personne indispensable de ma vie. Ah, et j'osais encore me regarder dans une flaque d'eau, mon visage ne me faisait pas horreur. Je devais être un monstre, peut-être bien. Mais je ne changerais surement pas d'avis, ni sur ce que je comptais faire, ni le après. Plus rien n'avait d'importance maintenant, plus aucun de mes actes n'était jugé. Je n'étais plus rien ici, ma vie n'avait plus d'importance ici. Je devais la reconstruire, essayer de reprendre une vie normale. Ne plus me lamenter, ne plus avoir ces idées, ces envies sombres.

Je commençais a marcher pour rentrer chez moi, respirant a grande bouffé et haletant parfois, je ne sais pas, mais a ce moment là, j'aurais tout donner pour qu'un homme sorte de nul part et m'abatte sur ce trottoir. Sordide n'es ce pas ? Mais que voulez-vous, nous n'avons pas tous eu la même vie, le même passé, le même présent et personne n'aura le même futur. Je me vois mal devenir un riche businessman et père de 3 gosses. Je ne me vois pas non plus solitaire, buvant son whisky sur un fauteuil dont il ne bougerais pas. Je n'ai jamais pris d'importance a la façon dont j'allais mourir ou vivre. Je me suis toujours dit de vivre au jour le jour, comme un adolescent, mais je pense que cela ne me va pas trop, puisque je ne fais que des conneries depuis quelque temps. J'accumule, entre alcool, drogue et autres, je crois que je vais perdre la raison, ma raison.

Marchant dans les rues, je commençais a fumer, la nuit, tout est assez sinistre, déjà la journée ca l'est, alors là, imaginez le tableau. Je décidais soudain de quelque chose qui allait changé beaucoup de choses pour l'avenir, je le sentais. Cherchant une cabine, je téléphonais a quelqu'un et lui dit a la fin :

- Rejoins moi dans le parc, j'ai des choses à te dire ....

Ma voix avait un peu déraillé sur la fin, et j'essayais de faire comme ci de rien n'était. Quand je raccrochais, je me dirigeais donc dans ce fameux parc. Avais-je eu raison de ce rendez-vous ? N'es ce pas encore une de mes pulsions idiotes ? Non je ne pense pas, il fallait que je parle à quelqu'un. Je ne pouvais pas à Benjamin, il était en colère contre moi, Rosie aussi. Alison, je ne sais pas trop, Lena non plus. Et j'avais décidé d'appeler quelqu'un dont je n'ai plus l'habitude d'appeler. Je devrais surement la reprendre, mais vu ce qu'il allait se passé, je pense vraiment que cette habitude reviendra.

Cette personne ? Auréa. Et c'est elle qui peu après arriva. J'étais assis sur un banc, un lampadaire éclairant l'endroit où j'étais. Je me levais et alla a sa rencontre, tout en écrasant ma, je ne sais plus combien, cigarette. Je la regardais et un petit sourire se fendit sur mes lèvres, et je lui dis simplement :

- Bonsoir, et pardon pour l'endroit un peu...glauque en pleine nuit...Je dois t'avoir déranger et je m'en excuse.

Il est vrai que ce genre d'endroit, en pleine nuit pour une femme n'était pas vraiment intelligent...

Chaque hommes nait, vit et meurt. Mais chaque hommes ne vivent pas de la même manière, ne naissent & ne meurent pas non plus de la même manière. Il y a ceux qui auront une vie ou quelque chose qui s'y rapproche et il y a les autres. Moi, on pouvait me comparer à un chien des rues, un chien galeux. Quelqu'un qui n'a jamais trouver une place à lui, qui ne s'est jamais dit que c'était ici qu'il voulait et devait vivre. Les ami(e)s sont la famille que nous choisissons. Je n'avais jamais eu ce sentiment de sécurité, ce sentiment simple qu'était la paix intérieur ou même extérieur.

- Bonsoir , tu n'as pas a t'excuser , c'est normal ... t'es yeux sont usés , tu as des problèmes ?

User était un bon adjectif. Seulement ce n'était pas mes yeux qui était usés, c'était mon âme, c'était tout en moi. Mon cœur battait, mais je ne le sentais plus dans ma cage thoracique. Je sentais que mon corps devenait lourd, lourd comme mon âme qui sombrait de ne plus pouvoir ressentir les choses. Je m'éteignais peu à peu dans ce froid Américain. Mais il était tout de même étrange que je ne tombe pas dans une folie, une dépression ou quelque chose dans ce goût là. J'étais ou plutôt, je donnais l'impression que j'étais quelqu'un de tout ce qu'il y a de plus normal. Mais je ne l'étais pas, il y avait sans cesse mes tourments, mes pensées et autre qui virevoltait dans mon esprit. Seul ma fumée de cigarette m'en faisait souvent sortir.

Et a présent, j'étais face à Auréa. Je me devais tout de même quelque au revoir, pas des adieux ni de sanglot ou je ne sais quoi. Seulement ce mot lourd de sens qu'était un au revoir. J'appréciais beaucoup Auréa, et je ne sais pas pourquoi, mais ça a tout de suite accrocher. Je ne suis pas ce genre de personne social, mais des fois, il y a des exceptions pour confirmer des choses que nous pensions connaître de nous mêmes. Je n'aimais pas dire Au revoir, mais pourtant je le devais. Je me touchais du bout des doigts mes yeux et regardait Auréa avec un demi-sourire lui disant :

- Non non ça va je vais bien...J'espère que ça va du tiens.

Vraiment ? Je n'étais pas moi-même convaincu par ce que je venais d'énoncer à haute voix. Mais je devais prendre mon courage a deux mains. Pourquoi tout mes actes était aussi dur, aussi lourd de sens. Je n'allais pas non plus marcher sur la lune, je n'allais pas inventer le prochains antidote contre le sida. J'allais juste dire un au revoir. Je déglutis discrètement ou du moins j'essayais , et j'allais prendre une cigarette dans ma poche quand je me suis souvenu que peut-être, elle n'aimerait pas l'odeur. Je sortais tout de même mon briquet, et jouait avec nerveusement. Je respirais encore et voyait de la 'fumé' ou du moins quelque chose qui y ressemblait, signe que ça allait être une soirée très froide, et lui dit :

- Je...J'ai quelque choses à t'annoncer...

Je respirais une dernière fois...Et la regarda droit dans les yeux. Ces silences devenait de plus en plus signe de tourment. Devais-je lui dire, ne devais-je pas ? Maintenant qu'elle était là, je n'allais pas faire une conversation inintéressante pour rien. Autant lui en parler, peut-être y verrais-je mieux dans mon idée, peut-être allait-elle elle aussi ne pas comprendre. Voudra-t-elle des explications ? Comme Benjamin ? Je ne l'espère pas, car même pour benjamin ou moi-même, je n'en avais pas.

- Je pars en Russie demain matin ...Et, je ne reviendrais peut-être plus ici ...

Les seconds défilèrent lentement et je le voyais en décomposition certaine , je comprenais pas ce qu'il se passait , j'avais certainement du manquer pas mal de choses. Il semblait pourtant étrangement calme c'était comme si on lui avait injecté un paralysant . J'étais la , je voyais dans ses yeux les plais , bleues . Thomas avait quelque d'héroïque , et pourtant on ne lui avait pas dis que les héros finissaient toujours par voir les choses s'agitaient et se sente impuissant . J'étais là , paralyser par son mal être et je ne savais pas quoi faire , j'attendais ses mots , j'attendais que sa voix se dénoue . Je voulais pas l'abandonné dans une impasse , c'était une sorte d'ami . Mon seul véritable ami en dehors de la maison. Il fallait que je patiente , qu'il fasse son pas en avant , il avait l'air anxieux il touchait le bout de ses doigts .

- Non non ça va je vais bien...J'espère que ça va du tiens.

Un sourire se brisait sur ses lèvres . quand le son sortait enfin de sa gorge je pouvais sentir qu'il me mentais . Menteur .il n'allait pas bien , j'étais en psychologie et je savais lire le langage corporel mieux que la plus par des gens , la position dans laquelle il se tenait le trahissais . Il n'avait pas besoin de savoir lire le langage corporel pour savoir que dans ses yeux il se perdait dans des eau troubles . Son regard c'était briser en quelques demi seconds . Ses pupilles se ternirent tout à coup , et on pouvait sentir une incroyable douleur et une larme de honte qui c'était incruster au fond de son iris . Je ne lui demandais pas s'il allait bien pour décorer c'était pas mon but la décoration, j'étais sincère il pouvait tout me dire . 


- Je...J'ai quelque choses à t'annoncer...  - Je pars en Russie demain matin ...Et, je ne reviendrais peut-être plus ici ...

Il avait sortie son briquet et il s'amusait avec , il était stresser et il me stresser avec lui .  Il me balançait ses mots a la figure d'un air hésitante et sa sortait enfin , il avait sur les épaule quelque chose de certainement lourd . Et il ne voulait pas le partager , je m'en sentais offenser quelques par , mais c'était pas important . J'essayais de voir les raisons de son départ . Et pourquoi il n'allait t'il pas revenir ? Tout se mélanger . Il allait partir comme Damon était parti en Russie . Il repartaient tous . J'étais au courant qu'il était un spécimens , il devait aller au centre ? Pourquoi faire ? Je m'inquiétais pour lui , car il était déjà assez fébrile , se risquer a retourné en Russie n'était sûrement pas la meilleur idée qu'il avait eu jusqu'à maintenant . J'étais sous le choc mais je prennais une grande respiration , et j'espérais sincèrement qu'il allait m'écouter tant pis s'il le prenait mal .

- Woh... Attend t'as l'air pas bien du tout . Tu vas trop vite la , pourquoi tu veux aller en Russie ? Et pourquoi tu reviendrai pas ? Tu as de graves problémes? Je peux t'aider tu le sais .

- Woh... Attend t'as l'air pas bien du tout . Tu vas trop vite la , pourquoi tu veux aller en Russie ? Et pourquoi tu reviendrai pas ? Tu as de graves problémes? Je peux t'aider tu le sais .


J'y étais aller vite et elle avait raison. J'ai ce défaut de dire les choses cru, vite ou pas, je les dis et c'est ce qui peut vite m'agacer ou agacer les autres. Mais je n'y pouvais rien, cela sortait et je n'arrivais pas a remonter le temps pour dire les choses calmement. Et cette fois encore, je l'avais fait, cette fois encore j'aurais des remords, surtout que, Auréa a l'air de s'en faire pour moi, ce qui me donne encore plus de remords. Je n'aimais pas me confier ni même dire que j'allais mal, cela me mettait mal à l'aise d'en parler, et pourtant j'aimais que les gens me disent si il allait bien. Si je savais quelqu'un mal, j'aurai aussi mal, surtout si elle est proche de moi comme beaucoup le sont. Je sais que même si je ne connais pas Auréa depuis des années & des années, si elle a mal, j'aurais mal. Si elle est heureuse alors ce sera le principal, et comme un con, j'y étais aller trop vite, je ne connaissais vraiment pas bien la douceur des mots. Je réflechissais, tandis que les remords me serraient encore un peu plus la gorge.

- J'y suis allez un peu fort, soufflai-je alors.

Je me sentais vraiment crétin comme pas possible, mais alors crétin de chez crétin-land. Je me frottais la main derrière la tête, sur mes cheveux donc et perdait mon regards un peu partout. Je cherchais maintenant les bon mots pour répondre à ses interrogations, je savais que si j'y allais encore direct, j'allais encore m'en vouloir, alors autant prendre quelque instant de réfléxion ou je regardais le sol pour ensuite regarder droit dans les yeux Auréa.

- Je vais bien, ne t'inquiète donc pas de cela. J'ai des choses et des comptes à régler en Russie, mais ce n'est pas donc ça que je voulais te parler.

Je laissais un peu de temps entre mes paroles, et me sentais apprécier quand elle me proposa son aide, je n'avais donc pas tort quand je disais que Auréa était quelqu'un de très spéciale dans le sens positif. Je savais donc que le geste que j'allais bientôt faire envers elle ne serait pas mal pris et je ne sais pas pourquoi, mais je faisais confiance a Auréa. Chose trés complexe pour moi, la confiance n'est pas un jouet, et dans mon cas, je ne savais pas exactement à quoi elle ressemblait. Pourtant, à elle, je lui fais confiance. Je mis donc ma main dans mes poches pour ensuite dans celle de ma veste pour trouver une clé que je luis tendis avec un sourire authentique :

- Ceci est la clé de mon appartement, plutôt le double. J'aimerais que tu la garde, et que si tu le souhaite tu puisse y trouver confort et sérénité. Il est miteux, et pas très grand, mais c'est un peu un cocon qui aide à réfléchir. Je reviendrais bien évidemment, mais pour le moment, je préfére que ce soit toi qui ai cette clé....