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 Crushed ▬ Valentin.

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Damon M. Tallis
Damon M. «
    Dust in the wind.

Damon M. «  Dust in the wind.
Damon M. Tallis


Crushed ▬ Valentin.  Empty
MessageSujet: Crushed ▬ Valentin.    Crushed ▬ Valentin.  EmptyLun 28 Juin - 20:34

Aujourd'hui, j'en avais assez de penser à toutes ces choses qui me tombaient dessus. Je ne m'étais pas rendu compte que je perdais ma respiration dans cette course dont je ne voyais pas la fin. Lorsqu'il n'y a plus que la colère qui excitent vos sens, cela n'annonce jamais rien de bon. J'avais cette peur de ne pas arriver à me maîtriser, l'impulsivité était ma défaillance. Sur un coup de tête, je pourrais m'injecter ce liquide. Encore une fois même en étant conscient des conséquences. Je craignais de mourir, pour la première fois depuis longtemps. Je ne voulais pas que toute ma douleur n'ait servi à rien. Je voulais croire que tout ce que j'avais enduré jusque là allait aboutir à un lendemain meilleur. Vivre. Un seul mot et pourtant tant de directions. Fixé au sol par une culpabilité de n'avoir rien vu à son mal. Danaë m'avait caché la vérité pour me préserver mais elle avait été seule et c'était peut-être cette idée qui lacérait mon coeur de tous les côtés. Je comprends mieux à présent pourquoi elle m'avait parut si faible aux derniers moments qu'il nous avait été accordés. J'avais pleuré ce jour-là, je m'étais senti vide comme si on m'avait arraché une partie de moi. J'avais beau hurlé pour qu'ils changent d'avis, elle avait beau pleurer elle aussi, me rassurer mais rien n'y faisait. Je n'avais rien compris, ça me paraissait tellement violent sur le moment, je n'étais qu'un gamin. Innocent. J'avais l'impression de revivre ce moment à l'infini, c'était ce cauchemar qui avalait mon sommeil, c'était lui aussi qui me rappelait la raison pour laquelle je m'étais damné.

Je regrettais à présent, j'étais empli de regrets comme jamais je ne l'avais été. J'avais brisé les rêves que j'avais, jusqu'à risquer ma vie pour quelque chose dont je n'étais pas au courant. Pour quelque chose dont personne n'était le coupable. Je m'étais égaré et je m'étais arrêté alors que le monde grouillait autour de moi pour réussir sa vie. C'était mon échec. Le pire. La réalité et personne d'autre que moi pour ré-apprendre à vivre, pour rentrer dans la réalité. M'exprimer était finalement devenu impossible. Pourquoi m'étais-je lancé dans ce trou noir ? Il était tard pour se demander pourquoi, tard pour se rappeler la chute mais je n'arrivais pas à trouver de chemin. L'extérieur, celui que j'avais toujours redouter me faisait reculé. Je n'étais pas celui que je montrais, j'étais... Un autre. Ils ne devaient pas savoir. En deux jours, tout s'était envolé loin de moi mais tout était revenu d'un autre côté. J'étais toujours au milieu du chemin, ne sachant pas quelle direction prendre. Je n'étais plus capable de décrire les émotions que je ressentais, elles étaient trop mélangées pour que j'y vois clair. Ma mère m'avait révélé où Danaë avait été emmenée mais je ne me sentais pas capable de la revoir aussi vite, je ne voulais qu'elle voit ce que j'étais devenu. Rosalinda devait sans doute remettre sa vie en ordre elle aussi et ce n'était pas le moment de l'embêter avec mes histoires, Alek lui était occupé de la même manière et je ne voulais pas aller vers des gens qui m'avait blessé plus d'une fois. Il n'y avait donc personne.

Je refusais de rester enfermé après tout ce que je savais aujourd'hui, étrange envie de sortir. De passer mon chemin, de prendre ce recule que je n'arrivais jamais à trouver au final, retenu par des obligations morales ou bien des promesses aux allures de chaînes que j'avais moins même créer. Leur contrariété était évidente mais je n'en avais plus rien à faire. Pourquoi me tuerais-je pour des personnes absentes ? Pour des personnes qui m'arrachent mon présent ? Ce n'était pas juste, pas correct et même si je devais aller en Enfer, je préférerais les enfers que leurs conseils tout préparés. J'étais sorti de chez moi, avec les écouteurs dans les oreilles, le volume mit au maximum. Entendre le monde était peut-être la dernière chose dont j'avais besoin, ma seule consolation était ma mère et sa façon qu'elle avait de défaire mes chaînes à chaque fois qu'elle posait ses mains sur moi. Je me sentais plus fort si elle était là, plus fort aussi lorsqu'elle n'était qu'à quelques mètres. En marchant, j'écoutais les chansons défiler jusqu'à ce que je m'arrête à l'une d'entre elles. C'était une chanson qui me faisait penser à une personne que j'ai toujours considéré comme très spéciale, une personne vide de tout jugement critique, une personne qui m'avait rendu ma liberté. Je pensais à Valentin et me rappelais notre rencontre. C'était étrange, cela faisait sans doute des années que je ne l'avais plus revu. Et sans doute des mois que je n'avais plus eu de ses nouvelles. J'étais nostalgique de sa douceur, nostalgique aussi de son soutien et du calme qu'il me procurait à chaque fois que j'étais en sa présence.

Valentin était une personne en qui j'avais totalement confiance sans pour autant lui avoir parlé des millions de fois, il vivait en Russie, à Moscou. J'avais repris contact avec lui après mon évasion et depuis je l'avais toujours considéré comme un grand frère, celui que j'admirais de par son courage et son calme qui ne le quittait jamais. Cette amitié m'était précieuse, sans doute plus que je ne le pensais et c'est sans doute cette raison qui m'avait poussé à prendre l'avion pour me rendre chez lui. Il y a des moments dans la vie où on doit savoir se détacher des choses qui nous font mal pour mieux vivre sa vie dans le futur, c'était de ça dont j'avais besoin aujourd'hui et je savais que Valentin était la personne à qui je voulais parler le plus. Il me manquait malgré que je ne le connaisse pas vraiment au fond, même si il habitait à des milliers de kilomètres de New-York. La chose qu'il m'avait offerte était sans doute le plus beau cadeau qu'on ne m'avait jamais fait. Ma liberté. La raison qui m'avait tenu en vie pendant les périodes les plus sombres de mon existence. Quelque chose m'avait bouleversé dans son regard, une lueur d'espoir était ancrée dans chaque geste qu'il exécutait et son visage était l'innocence née. La pureté qu'il possédait était la caractéristique qui me mettait en confiance, comment pourrait-il me faire du mal ? Comment pourrait-il être mauvais ? Dans mon esprit, il ne le pouvait pas. Il ne m'avait jamais heurté et son amitié me renforçait. Il m'avait prouvé qu'il était quelqu'un de parole, il était resté mon ami malgré la distance immense qui nous avait séparés.

Encore une fois, je m'étais rendu en Russie. Terre natale et sans doute la Terre de ma mort, je savais que quoi que je fasse, quoi que je dise j'y reviendrai. Je n'avais pris que quelques bagages, comme d'habitude, je ne voyageais jamais lourd, me contentant que de l'essentiel et puis je ne savais pas comment Valentin allait réagir à mon débarquement. Cela faisait tellement longtemps qu'on ne s'était pas vu... Et puis il faut dire que c'était risqué, j'étais un spécimen recherché. Il était un des gardiens du centre. Je n'avais jamais connu la raison pour laquelle il était dans ce centre, ça ne collait tellement pas à sa personnalité. A l'atterrissage de l'avion, j'avais directement pris un taxi en donnant l'adresse de Valentin au chauffeur, c'était peut-être osé de ma part mais au point où j'en été, je n'avais plus rien à perdre. Je n'avais plus rien à gagner. Je tentais juste de me retrouver et pour cela j'avais besoin de mes proches, Valentin était le seul qui m'était apparu. Peut-être à cause de sa gentillesse, de sa façon de me rassurer juste par un simple rire. Tout était si facile si les gens y mettaient du leur. Pourquoi personne ne se contentait de ce qu'il avait ? Pourquoi ils ne savouraient pas chacune de leurs respirations ? Pourquoi je ne le faisais pas moi-même ?

La voiture s'arrêta, je payais la note et sortais ma guitare et mon sac du coffre. Je n'étais pas réellement anxieux, j'avais plutôt l'air désespéré. Avec une légère impression d'être un sans domicile fixe. Je regardais la façade de l'endroit où se trouvait Valentin et j'avançais pour entrer dans le hall. C'était un endroit simple, une concierge était là. Je lui demandais où vivait Monsieur Rush et elle m'indiqua qu'il se trouvait à l'étage, je la remerciais sans vraiment la regarder et me rendait à l'étage. J'hésitais encore quelques minutes avant de frapper à sa porte, je ne sais pas si cela se faisait, de débarquer chez les gens sans prévenir. Mais peut-être que j'en avais besoin. Peut-être qu'il était temps que je m'éloigne de ma vie. Histoire de ne pas perdre l'équilibre. Je frappais trois coups et il m'ouvrit la porte assez rapidement, je l'avais pris dans mes bras en lui disant que j'étais content de le revoir. Je me sentais bête d'un coup, avec ma valise et ma façon de m'incruster chez lui. Je comprendrais tout à fait s'il venait à me dire que ce n'était pas possible.
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MessageSujet: Re: Crushed ▬ Valentin.    Crushed ▬ Valentin.  EmptyMar 13 Juil - 16:39

Pourquoi lui, et pas un autre ? Cette question me tournait perpétuellement en tête. Pourquoi Damon ? Pourquoi lui ais-je fais ce cadeau à lui et pas à un autre spécimen ? Pourquoi ais-je pris de tels risques pour lui ? Chaque jour, en passant devant son ancienne cellule, cette question s’imposait à moi. Je voyais de jeunes personnes arriver, l’air désespérés, mort de peur, leurs regards suppliant, mais je tenais bon malgré tout. Pourquoi ais-je craqué ce jour là ? La cellule de Damon était toujours vide, comme s’il était irremplaçable ici. Mes supérieurs s’acharnèrent à le chercher, à le traquer. Espérant qu’il revienne. Je vivais la peur au ventre qu’il ne le retrouve. Il ne pouvait revenir ici. Cella m’était inconcevable, non car je l’avais laissé s’échapper, mais car il était important pour moi. Il était devenu un ami, mon seul véritable ami. Nous nous écrivions quelques fois, pas assez pour nous faire remarquez, mais trop peu pour tout ce que j’aurais réellement à lui dire. Je me sentais protecteur envers Damon, comme un enfant à garder près de soi. Lorsque la journée se finissait, je n’avais qu’une seule envie, prendre les clés et leur rendre leur liberté, à tous. M’enfuir loin, si loin que moi-même je ne saurais où je suis. Mais pour ma petite soeur, je relevais la tête. J’essayais de paraitre plus fort que je ne l’étais vraiment. Ma famille avait tellement besoin de moi, et je leur devais énormément. Alors je me ressaisissais, prenait mon courage à deux mains et m’en allais. J’éteignais les lumières de la section dont je m’occupais et je rentrais chez moi, tourmenté.
Je regagnais enfin à mon appartement, le cœur lourd. Si seulement j’avais le courage nécessaire pour tout quitter. Mais comment pourrais-je me résigner à délaisser ma famille ? J’allais étouffer. J’étais dans une impasse. Soit j’abandonnais ma famille, soit je passerais le reste de mon existence à voir des personnes souffrir. Je n’en pouvais plus. Je déposai mon sac à dos sur le canapé en soupirant et m’en allais direction la douche. Une douche chaude, brulante et relaxante. Voilà ce dont je rêvais tout les matins avant de partir pour Aprilia. Mes idées se remirent vite en place, je n’avais aucunement le droit de partir du centre, pour Olivia. Elle était devenue ma raison de vivre, mon ange et mon soutien. Après avoir enfilé mon jogging, je composais le numéro de la maison.
- Allo ? Maman ! Comment tu vas ?
- ….
- Oui ne t’inquiète pas, je mange assez. Rigolais-je
- …
- Oui, je prends mes médicaments également. Arrête de te faire du souci. Dis-je calmement. Comment va papa ?
- …
- Bien. Tu peux me passer Olivia ?
Après quelques minutes d’attende :
- Bonsoir mon ange.
J’appris que sa meilleure amie, Jennifer, était amoureuse de Marco. Olivia eu un 20 en français et maman lui avait appris à cuisiner des pattes. Ces petits détails de la vie quotidienne me faisaient beaucoup de bien. J’avais presque l’impression d’être de retour à la maison, avec eux, comme avant. Olivia me demanda, comme à chaque fois, si j’avais trouvé une amoureuse. Je ris.
- Il serait temps d’aller dormir Princesse.
- …
- Moi aussi je t’aime. A bientôt.
- …
- Je ne sais pas quand je rentrerais. Mais je reviendrais, je te le promets.
Je raccrochais le combiné avec un pincement au cœur. Saurais-je tenir ma promesse ?
Je pris mon sac et rangea mes affaires : une bouteille d’eau presque vide, ma boite à dîner, les clés du centre et mon livre préféré « Three Tales of Chemical Romance ». Je me dirigeais vers la cuisine lorsque quelqu’un frappa à ma porte. Qui cella pouvait bien être à cette heure-ci ? Je ne connaissais personne dans ce pays, par conséquent, je ne recevais jamais de visites. Ma famille vivant au New-Jersey et moi en Russie, j’étais bel et bien seul. Je me hâtai d’aller ouvrir à mon visiteur. Je fus surpris et très heureux à la fois. Damon était là, devant moi. Il me serra fort dans ses bras. Pour la première fois depuis longtemps, je sentais la solitude se détacher de moi.
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