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 ▬ There's a lie for every truth.

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MessageSujet: ▬ There's a lie for every truth.   ▬ There's a lie for every truth. EmptyMer 2 Juin - 11:08

Sept années. Sept longues années où je n’avais pas entendu la voix de mon propre fils. Je me rappelais de cette fois où il était revenu en Russie alors que sa mère, Heather le croyait mort. La sensation de soulagement qui m’avait envahi lorsqu’il avait passé la porte n’avait pas d’égale. J’avais toujours eu foi en Damon malgré tout ce qu’il pouvait penser en ce moment même, la force dont il avait fait preuve me rendait fier de lui même si il avait pêché, même si il avait commis l’irréparable. C’était mon fils et je l’aimais. Le fait de l’avoir vu de mes propres yeux m’avait bouleversé. J’avais lu dans son regard un mépris sordide, le genre de regard destructeur dont ne pouvait pas échapper. Il était facile de comprendre cette rage inévitable, facile aussi de comprendre le pourquoi lorsqu’on savait ce que je lui avais fait. C’était mon erreur. La plus grande sans doute, celle que je regrettais le plus au monde car j’avais heurté mes enfants, ma femme. Damon était la personne qui m’en voulait le plus, voir la haine dans les yeux de son enfant est une chose dure et difficile à gérer mais je ne pouvais plus le laisser se détruire. Il était impensable que je le regarde mourir… Je ne pouvais plus fuir mes responsabilités de père. Hayden m’avait ouvert les yeux, je m’étais égaré et j’étais honteux, honteux de me dire que j’étais la raison du malheur de mon fils. Il s’était oublié, il se perdait en lui-même. Je n’avais pas été digne d’être père mais je ne voulais pas l’abandonner une seconde fois, j’espérais simplement qu’il se reprenne et s’il fallait que je le secoue pour ça. J’étais prêt à le faire.

J’avais été conscient de mes actes, conscient de mes erreurs. J’avais flanché face à la peur de perdre ma fille. Heather savait qu’il n’y avait que Vox Mytra qui avait pu la sauver, c’était cette raison qui m’avait poussé à partir. Les dérapages, l’infidélité, l’ignorance, le sarcasme avaient remplacés mes habitudes. Je devenais une épave en dessous de la pression des mensonges que je mettais face aux yeux d’Hayden et de Damon. C’était mon passé, aujourd’hui, il était temps que je m’occupe de mon fils, que je lui donne les explications que je n’avais jamais pu lui dire. La tâche allait être sûrement difficile mais je connaissais mon fils et toutes les choses que j’avais appris sur lui me semblaient tellement impossibles, tellement immorales que c’en devenait effrayant. L’homme qu’il était devenu était tout le contraire de ce que Damon était en réalité. Où était passé mon fils ? Je restais toujours plus tard que prévu au bureau, j’essayais d’oublier en travaillant comme un acharné mais rien n’y faisait. Les tonnes des dossiers, la paperasse ne m’aidait en rien. Il y a toujours ce poids en moi, celui de laisser Damon alors qu’il avait sans doute besoin de moi vu ce que j’avais appris mais je ne m’y faisais pas. Toutes les choses qu’ils devaient penser de moi étaient sans doute causait ma distance, qui la creusait, la marquait. Je n’avais pas agi de la bonne façon, la blessure était certes bien cachée mais il ne faut jamais montrer ses plus grandes faiblesses. Les journées étaient toutes les même, ma conscience aussi. Il était en vie, c’est l’essentiel. Vraiment ? Je n’en été pas certain moi-même.

J’avais passé une journée étrange au bureau, les heures me paraissaient trop longues. D’habitude, je ne les voyais pas passer. Alors que je sortais de l’entreprise, j’allumais mon téléphone et remarquais que j’avais plusieurs messages d’Aaron. Je n’avais pas allumé mon portable de toute la journée et ma surprise fut grande lorsque je voyais ce que contenaient les messages. Comment cela se faisait-il qu’Auréa était avec mon fils à New-York ? Ils n’étaient pas censés se connaître, ils ne le pouvaient pas. Sydney et Hyde étaient avec Aaron, ça me semblait invraisemblable et en plus ils avaient le signe et les informations que l’on m’avait apportées se confirmaient toutes lorsqu’Aaron m’avait envoyé ce message en me précisant que Damon était un criminel. J’étais complètement confus par la situation, j’étais entré dans la voiture et avait roulé jusqu’à chez moi. Sur la route, je réfléchissais. Il n’y avait qu’une seule personne qui était capable de faire ce genre de choses. Vladimir. Je ne voyais que lui mais si c’était le cas, la disparition de Damon n’avait plus de secret. J’espérais me tromper mais cela me semblait logique. Hayden était parti en Amérique avec son frère, il fallait que je lui parle et qu’il m’explique ce qu’il avait trouvé car j’étais certain qu’il avait compris quelque chose. J’avais éduqué Hayden de façon à ce qu’il comprenne les choses vite et bien de façon précise. Déjà plus jeune, il s’intéressait à toutes les matières, il avait une réflexion vraiment exceptionnelle. Il voyait toujours ce que je ne percevais pas, ce qui m’a plus d’une fois surpris.

J’avertissais Heather que je m’en allais pour New-York et elle avait décidé de m’accompagner. Il faut dire qu’elle souffrait autant que moi de l’absence d’Hayden et de Damon et je savais qu’elle saurait calmer Damon dans les cas les plus extrêmes. On s’était dirigé vers l’aéroport sans attendre et embarquait dans l’avion. Nous n’avions pris que quelques affaires, Heather semblait impatiente de revoir les garçons quant à moi j’étais anxieux par rapport à Damon, à sa réaction. Il m’avait appelé pendant le vol mais aucun mot n’était sorti de sa bouche. Son silence n’était pas bon, j’avais tenté de le rassurer en lui disant que j’arrivais mais là encore, l’absence de sa voix avait confirmé son malaise. Pourvu qu’il ne soit pas trop tard pour remplir mon devoir de père, j’aurais pu me tuer pour avoir fait cette faute simplement par lâcheté. J’étais pour lui, il fallait qu’il le sache. Je savais déjà à l’avance que Damon allait être contre l’autorité mais si je ne le recadrais pas, où finirait-il ? Nous étions arrivés à New-York tôt dans la matinée, lorsque nous étions entrés dans la maison, Hayden nous avait accueillis. Il semblait surpris, c’était compréhensible. Ils nous avaient débarrassé et il nous avait servi le café. Heather l’avait pris dans ses bras de façon affectueuse depuis qu’il n’était plus à la maison, elle semblait s’ennuyer de lui, moi aussi. Il semblait bien aller à première vue et j’espérais que ça ne soit pas que des apparences, Damon n’était pas dans la pièce. Son frère m’avait dit qu’il était dans sa chambre. Beaucoup de sentiments tournaient très vite en moi, j’étais tellement absorbé par ma concentration que je n’avais pas remarqué que la maison avait totalement changé.

Ce n’était pas le moment de réfléchir des heures et des heures, je prenais une profonde inspiration et demandait à Hayden où était la chambre de Damon. Il m’avait accompagné jusqu’à devant la porte et était rentré derrière moi. Je l’avais autorisé à rentrer car le problème le concernait lui aussi. Je refermais la porte derrière moi, Damon était allongé dans le lit et il ressemblait à un légume. Son teint était blafard, ses traits tirés et on pouvait presque voir ses os se dessinaient. Je ne reconnaissais le garçon que j’avais laissé, il était tout le contraire de la personne que je voyais, affalé sur ce lit. Il restait de marbre devant mon entrée en me fixant dans les yeux, il semblait fatigué et trop calme à mon goût. La haine était toujours présente au fond de ses yeux et son regard était assassin. Il ne regardait même pas son frère, c’était comme si plus rien n’avait d’importance, comme s’il était assoiffé de vengeance. La vengeance contre son père. Le lien qui m’avait attaché à lui durant sa plus petite enfance semblait s’être dissous sous sa colère. Est-ce qu’il avait vraiment oublié ? Heather m’avait appris qu’il avait eu des problèmes avec les substances illicites et que ça l’avait dégradé physiquement. Il semblait tellement vieux pour son âge, j’avais l’impression d’être en face d’une personne qui s’éteignait doucement. J’observais Hayden et il semblait désespéré par la situation. J’imagine qu’il avait essayé de lui parler, sans succès. Ce qui était devant mes yeux n’était pas mon fils, c’était quelqu’un d’autre. Antipathique à souhait, rempli de révolte, le mettre dans son entourage était comme mettre une bombe en plein cœur de New-York et pourtant il restait impassible, il n’y avait que son regard qui me faisait comprendre que j’avais été trop loin dans mes fautes. Je refusais qu’il abandonne ce qu’il est, qu’il se laisse tomber sans que personne ne dise rien. Ce n’est pas comme ça que sa mère l’avait éduqué, ce n’est pas ce qu’il est.

- Damon, debout.

Il s’était levé, toujours avec cette passivité qui lui donnait des airs de mort vivant. J’avais l’impression d’être face à un malade. Il avait perdu du poids, ses joues étaient creuses et son regard était fade. On en était arrivés à ce point, il avait tenu sa paroles en me disant qu’il allait être tout ce que je détestais juste pour que je revienne. Une part de moi ne désirait que le serrer dans mes bras, le rassurer et lui dire que j’étais là maintenant pour le remettre sur le bon chemin mais je savais que la tendresse n’était pas appropriée. Pas maintenant, il avait besoin de fermeté. Il fallait que je sois ferme et dur pour qu’il comprenne que la limite avait été largement dépassée. Il n’était pas sur Terre pour se laisser mourir et il avait perdu trop de temps par ma faute. Ce côté impulsif que peu de gens savaient contrôler chez lui était la plus dure chose à régler. Il fallait que je sache de quoi il avait besoin et pour ça il fallait qu’il parle, quitte à me balancer les pires horreurs au visage. Je comprenais sa colère, je savais d’où elle provenait. Danaé devait lui manquer terriblement mais je ne pouvais pas la laisser vivre comme tout le monde vu la situation. Je ne voulais pas risquée de mettre ma fille en jeu par rapport à Vladimir. Je savais qu’ils se manquaient mais il fallait que Damon comprenne. J’allais lui dire la vérité, la tournure des choses est devenue trop dangereuse. Il me regardait avec ce même mépris et me souriait sans que je ne sache pourquoi. C’était son sarcasme qui éclatait au grand jour, j’avais l’impression de voir mon propre reflet lorsque je l’avais laissé avec sa mère. L’essentiel était que je sois face à lui aujourd’hui, l’agressivité semblait être sa réaction, du moins je la percevais dans sa façon d’être, de respirer. J’allais assumer les conséquences de mes actes mais il allait être remis à sa place, ça, je me le promettais.
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Damon M. Tallis
Damon M. «
    Dust in the wind.

Damon M. «  Dust in the wind.
Damon M. Tallis


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MessageSujet: Re: ▬ There's a lie for every truth.   ▬ There's a lie for every truth. EmptySam 5 Juin - 21:25

Freedom isn't free.
Je continuais sur cette route, celle qui n'avait pas de nom, celle où j'étais sans doute depuis trop longtemps. J'étais là, je respirais avec difficulté. Je ne savais pas où j'en étais, je ne sais pas où j'en suis et ce "je" incessant m'agaçait. Toujours les même questions, toujours les même silences et mon âme qui meurt un peu plus chaque jour à cause d'elles, à cause de ces questions. Auréa devait être très loin maintenant mais mon coeur ne changeait pas. C'était toujours pour elle que les battements s'exécutaient même si au fond, mon coeur était un peu fatigué, toujours fatigué. Je ne voulais pas parler, je voulais juste attendre, attendre que ça passe, que mon coeur arrête enfin de me dire que les choses n'allaient pas. Attendre aussi que ma gorge se dénoue, que mes poumons cessent de se retenir de respirer. Cette fille était toujours dans ma tête, elle courrait après mes rêves pour tenter de les réparer même lorsque les explosions lui tomber sur la tête, elle continuait même si elle avait mal. Je pouvais l'imaginer chasser mes rêves et me rassurer lorsque j'avais trop peur qu'elle s'arrête de le faire. J'avais laissé tomber mes rêves dans un trou noir et cette fille, elle se jetait dedans pour les récupérer sans hésiter une seconde... Les sentiments tournaient tellement dans mon estomac que j'avais simplement envie de vomir. La colère qui me tuait, la tristesse qui s'infiltrait dans mes pores et la désabusion qui s'emparait de chacun de mes souffles. Tout sonnait creux en moi sans elle à mes côtés, tout n'était pas juste. Je voulais simplement qu'elle respire pour moi comme je respirais pour elle. J'avais peur qu'elle me fasse mal, j'avais simplement peur de souffrir d'elle et je ne trouvais pas les mots pour lui dire mais mes sentiments pour elle se résumait à ma vie. Mais j'avais agi et peut-être que c'était trop douloureux pour nous deux, la passion nous déchirait. Je n'étais plus certain de pouvoir vivre de cette façon, plus certain que les gens me comprenaient et s'ils désiraient partir, je savais que je les retiendrais pas. Personne. Je savais marcher seul... Même si j'avais l'impression d'en mourir par moment, j'étais apte à le faire, à vivre dans le pire. Je voyais toujours ces couleurs qui coloraient ses yeux, elles brillaient en moi et consumaient tout le reste, tout ce qu'il restait en moi. Je ne savais pas jouer, je ne savais pas regarder les gens détruire les choses auxquelles je tiens juste par plaisir ou juste pour s'occuper, j'étais humain. Plus que jamais. Je vous fait mal ? Qu'est-ce que vous faites encore là ?

J'avais appelé mon père, en pensant que je pourrais arranger ce qui a été briser mais je ne savais plus. Je voulais bien l'écouter si il le voulait. Je plierais s'ils le veulent, j'étais d'accord. Ma liberté n'avait plus de sens, elle rendait son dernier souffle sous mes yeux et j'avais envie d'en pleurer mais il était trop tard maintenant. Ils ne m'avaient pas compris. Ils avaient forcé la serrure malgré ce que je leur avais dit. Ils avaient vu et ils ont décidé de prendre la violence. Le résultat était là. Ils avaient gagné, je n'étais plus capable de ça. Je pouvais pas, c'était au dessus de mes forces. Je voulais savoir quel était le sens de tout ça, je ne le voyais. De la douleur gratuite, c'était tout. J'entendais du bruit en bas, j'entendais la voix de ma mère, celle de mon père mais je ne bougeais pas. Tout était là. Sans l'être. Je n'avais rien à faire ici. Dehors, le soleil brûlait la terre. Quelques rayons s'étaient faufilés à travers la fenêtre et j'observais la poussière danser à l'intérieur de façon si légère et innocente que j'aurais voulu me perdre en elle. Quelqu'un ouvrait la porte, c'était mon père suivi d'Hayden. Ils choisissaient tellement bien leur moment. Je regardais mon père en sentant la colère montait jusqu'à mon coeur pour le faire battre douloureusement. J'avais eu besoin de lui mais personne n'avait été là. Personne et je ne voulais plus personne. Les proportions n'étaient plus tolérables. Il me disait de me lever, je le faisais et j'avais souri nerveusement. Ils étaient là tout les deux, j'étais encore seul sans qu'ils ne s'en rendent vraiment compte. Les choses étaient ce qu'elles étaient. Il ne fallait pas qu'ils se mentent. Ce n'était pas que des kilomètres, c'était tout un monde qui nous séparaient. Ils étaient trop de loin, j'étais trop loin d'eux. Que ce soit ma famille ou mes amis, je n'étais plus sûr de rien. Le recule. Le silence. C'était tout ce dont j'avais besoin à l'heure actuelle. I'll disappear, ça me semblait tellement vital maintenant. Je faisais souffrir mes meilleurs amis, je souffrais. Je fais souffrir la fille que j'aime, je souffre. Ils étaient mieux sans moi. Tout ce que j'avais fait jusqu'ici n'était que de la souffrance vu ce qu'ils pensaient, vu ce qu'ils disaient. Je n'avais pas à être dans leur vie et j'étais prêt à le faire, si c'est pour qu'ils aillent mieux. Je fixais mon père qui ne me comprenait jamais, je ne ressentais rien. Vide.

M - Qu'est-ce qui t'as pris ? Tu te rends compte de ce que tu as fait ? De ce que tu es en train de perdre ?

D - Je sais.

M - Tu sais ? C'est tout ce que tu me donne comme explication ? Je sais que tu regrette et que tu va encore regretter longtemps... Mais toutes ces choses, tu peux les oublier à partir de maintenant. Je t'ai laissé trop longtemps. Tu as pas su te tenir, tu as rien su faire du tout et tu fou ta vie en l'air avec ça.

D - Je sais.


Ce que je pensais être de la colère n'en était pas une au final, ce n'était qu'un rien inexiplicable et impulsif. Je n'avais pas d'explication, je ne voulais plus donner d'explications. Le ton que j'empoyais était étrangement calme, étrangement neutre. Rien ne me trahissait même pas mes sentiments. Je voyais dans les yeux de mon père qu'il était inquiet, son regard se brouillait un peu de me voir comme ça, à ne rien dire, à lui dire que j'étais conscient de tout ce qu'il m'arrivait. Je ne savais pas pourquoi il était parti, je ne savais pas pourquoi Hayden était comme ça, je ne savais pas pourquoi Sydney et Hyde s'étaient en aller, je ne savais pas pourquoi. Il n'y avait pas d'autres choses à dire ou à penser. Je savais juste que ma vie s'endormait. Ils ne voulaient pas mettre sur pause, j'allais le faire à leur place. J'arrêtais tout. Stop, ça suffit et mon choix était décisif. J'étais ici, eux là-bas. Ils pouvaient vivre maintenant. L'inutile avait libéré la place, j'avais libéré la place. Je ne savais pas encore où j'irais mais ce n'était pas réellement le problème. L'atmosphère était calme, mon frère écoutait. Il observait comme toujours, je n'étais plus énervé. Il pourrait faire ce qu'il voulait, je savais que ma réaction ne sera plus la même. Je redevenais moi-même, j'éspérais que ce n'était pas des illusions. Mon père semblait ne pas comprendre ma réaction, il devait s'attendre à ce que je hurle, à ce que je le haïsses mais non, au final car si j'avais fait tout cela, c'était essentiellement parce que je l'aimais et puis ma liberté n'était plus. Peut-être était-ce pour ça que je réagissais de cette façon... Et même si j'avais mal, j'acceptais.

M - Qu'est-ce que tu as ?

D - Rien.

M - Est-ce que tu mentirais à ton père ?

D - Mon père seulement depuis 5 minutes... Et non. Je ne mens plus. Je ferais tout ce que tu me diras. Est-ce que ça vous convient ?


J'avais insisté sur le "vous" car Hayden était là. Je lui parlais à lui aussi même s'il se contentait de regarder. On ne semblait pas vouloir me laisser et bien alors j'allais obéir, si c'est qu'ils voulaient réellement. Tout ce qui m'avait fait tenir s'était en aller. Je n'avais pas l'envie de continuer, l'envie de me battre. Je ne voulais plus. Je lâchais mes armes devant eux, qu'ils fassent ce qu'ils veulent. J'avais perdu mon meilleur ami, Auréa. J'avais perdu Hyde, celui qui m'écoutait toujours mais qui était parti avec eux. Il me fallait du temps, juste du temps. Laissez moi seul. Laissez moi seul, c'est tout ce que je vous demande.
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MessageSujet: Re: ▬ There's a lie for every truth.   ▬ There's a lie for every truth. EmptyMar 8 Juin - 12:44

Depuis quelques temps déjà, j'avais enfin mes pouvoirs. Ce pourquoi on m'avait préparé, depuis tout petit. Je m'étais levé aux aurores, la plupart des personnes vivant sur cette terre aurait été oppressés par cette opaque lumière qui surgissait de la fenêtre mais pas moi. C'était en réalité tout le contraire qui se passait, le soleil me faisait vivre en faisant de la lune ma seule ennemie. Assoiffé par le soleil, c'était réellement ce que j'étais. L'enfant de la terre, l'enfant du soleil. Je descendais les escaliers non sans grande conviction, il était temps pour moi de reprendre réellement les études, après tout j'étais là pour ça. La soif d'apprendre, ça me manquait. J'avais commis quelques erreurs de parcours, celle de livrer mon frère et ses amis mais visiblement les choses s'étaient calmées, elles étaient passées inaperçues et je n'allais pas m'en plaindre. Je prenais un paquet de biscuit qui traînait dans le placard de la cuisine. J'allumais mon portable au passage pour avoir les informations. Rien de bien intéressent, un premier ministre qui trompe sa femme, un énorme bouchon sur la r295, l'arrivée sur le marché d'une nouvelle arme de pointe pour les particuliers. La planète était embouteillée de partout, quel dommage. Je coupais l'application du New York Times par un clignement de paupière, c'était mes pouvoirs, je les maîtrisais avec une facilité déconcertante. Papa m'avait bien éduqué, presque trop bien. J'écoutais le bruit feutré de la poussière qui tombe et je me rappelais qu'il n'y avait plus personne dans cette maison. Personne à part mon frère. Dans la nuit, Auréa était partie avec un homme. Je l'avais reconnu cet homme, c'était Aaron Ludovico Eden. Un des amis les plus proche de Papa. On s'était parlé a plusieurs reprises, c'était un homme très intelligent et sage à la fois. Sydney et Hyde n'étaient plus là non plus. Juste mon frère et moi. Je savais que les liens entre lui et moi ne faisaient que se dégrader, j'en étais conscient mais sa faisait parti des sacrifices.

Je regardais par la fenêtre de la cuisine, attendant que quelque chose se passe. Une soucoupe volante se plantant dans la rue, que les gens sortent de leurs maisons affolés comme des crétins. J'attendais que l'univers m'offre quelque chose à regarder, j'avais cette sensation que c'était le jour. Quelque chose de mirifique allait se passer, un pressentiment. J'attendais juste qu'il arrive. Cette plante était là, positionnée prés de la fenêtre. C'était sans doute l'une des rares survivante a être dans cette maison, on peut pas dire que Damon était le genre à s'occuper des plantes ou même de son intérieur. La maison semblait fade et cette plante se mourrait symptomatiquement. Ses feuilles jaunissaient, elle se repliait. Rien de bon à la vie, je la regardais et j'approchais ma main droite de celle-ci, je passais au dessus d'un mouvement assez lent. Ma main se refroidissait laissant s'évader cette température qui ensemençait mes doigts. Peu à peu, cette plante disparaissait en poussière allant à la terre. Il paraît que quand quelque chose se meurt sur cette terre, quelque chose d'autre revit, c'était le principe de la résurrection qui était présent dans toutes les cultures. Par principe, l'homme a peur de mourir, il préfère donc penser qu'il y a quelque chose après la mort. Vrai, ou faux ? Il n'y a pas de réelle réponse, c'est une question de simple croyance, de foie. Je rapprochais ma main de cette plante en laissant échappé une chaleur qui faisait revivre une nouvelle plante, plus belle et plus forte que la première.

Damon resterai à l'étage, j'en était persuadé, à s'enfermer comme-ci on lui avait retiré ses poumons vivant grâce à un masque à oxygène. Si j'allais le voir, il allait m'envoyer sur les roses, c'était certain. Qu'il se débrouille un peu seul, il était assez grand. Cette façon qu'il avait de se perdre à chaque fois était de plus en plus désespérante. Mon portable vibrait, je n'avais même plus besoin de le prendre dans mes mains pour lire mon message. Il suffisait juste que je me concentre sur lui pour que le message s'ouvre devant mes yeux. C'était Auréa, « Hayden, tu peux veiller sur Damon pour moi ? » Cette fille, c'était vraiment dur pour moi de la définir car c'était la première fois que ça se passait. Son message me faisait un picotement dans la poitrine, sans doute parce qu'il parlait de Damon. Elle me polarisait, elle s'opposait à moi et faisait diminuer ma force. Je ne savais pas ce qu'il se passait entre elle et moi. J'étais recouvert d'une sorte de plastique opaque et elle s'attardait sur la couche qui était en-dessous. Pas sur la surface qui me recouvrait, celle que je portais pour convenir à tout le monde, à mon père plus particulièrement. Je la voyais courir après Damon, elle allait se faire mal. Elle allait se perdre dans la difficulté de Damon. Je me retrouvais prisonnier de sa féerie, celle qu'elle imposait par ses paroles, par son odeur. Bloqué par les mots qui ne pouvait pas venir à cause de la situation à en perdre la voix. J'avais besoin qu'elle délie les sons de ma bouche par la chaleur qu'elle dégageait. Je lui répondais résigner, je ne sortais toujours pas mon téléphone. Je n'avais juste qu'à pensé ma phrase pour qu'elle s'inscrive « D'accord.. Tu reviens quand ? » Si elle le voulait, je ne savais pas à quoi j'étais prêt pour elle. C'était un sentiment que j'avais ressenti dés la première fois où je l'avais vu, à cet instant là, ça ne faisait que me brûler l'abdomen. Pourtant on jouait, elle me prenait de haut et me descendait quand elle en avait l'occasion. Je ne lui faisais pas peur, nos éducations avaient été similaires, elle pouvait être ma meilleure adversaire. Il devait tenir à elle, tout de même, pour rester enfermé de cette manière. Depuis Aleesha, j'avais vu Damon avec toute sorte de fille juste pour oublier. Auréa avait cette pureté d'âme qu'il ne fallait pas salir, la préserver. Je devais trouver les mots pour lui faire comprendre.

Je restais planté là sur le seuil de la porte, écoutant les gouttes ruisselaient sur la porte. Un arc-en-ciel allait se former dans quelques secondes et la journée allait s'efritée autour de moi. Je ressentais cette vibration dans ma poche, cette journée n'allait peut-être pas s'éfritée aussi vite que je le pensais. « Je sais pas... j'espère le plus tôt possible. » Je lui répondais sans attendre et en regardant par la fenêtre je voyais une voiture se garer à l'intérieur. Un homme et une femme. Mon père et ma mère, j'avais pensé "mirifique" C'était bien plus que cela. Les choses allaient changer « Prend ton temps, ici on va s'amuser un peu. Les parents sont de retour, Damon va se faire botter le cul. Ca lui fera du bien » J'en été sûr, Papa allait changer les choses. Je savais qu'il n'était pas capable de laisser Damon se détruire et détruire tout ce qu'il avait. Il méritait que Papa lui rappelle quel était le bon chemin, qu'il lui rappelle qu'il n'avait pas le droit de faire tout ce qu'il avait fait. Ca me faisait mal qu'il s'en sorte toujours avec cette facilité insultante alors que j'avais toujours tout donner pour arriver aux choses que je désirais, que j'étais devenu ce que tout le monde attendait juste pour que leur vie soit meilleure. Il blessait les gens mais tout le monde continuait à le regarder, pourquoi est-ce que je ne pouvais pas simplement prendre la vie comme elle venait ? Pourquoi j'avais cette impression qu'il était plus important que moi depuis le début ? C'était une souffrance comme beaucoup d'autre, une faiblesse que l'on préfère cacher tout au fond de soi. Il avait une petite amie merveilleuse, des amis sincères et des parents qui l'aimaient et un frère... Un frère qui, malgré ma colère, avait besoin de lui. J'espérais que les sacrifices que je faisais à l'instant n'allait pas être définitifs. La vengeance remplissait mes actes avec une telle ténacité que je n'étais même plus sûr d'être capable de le regarder, d'accorder de l'attention à ses paroles. Sa liberté semblait valoir plus à ses yeux que son entourage. Mon portable vibrait une nouvelle fois, c'était toujours Auréa. Elle disait qu'elle était inquiète, qu'elle ne voulait pas que les choses se passent mal mais elle n'avait pas l'air de comprendre que Damon n'avait plus besoin d'excuses. Pour moi, le fait qu'il paye ses fautes était normal. Ce n'était pas juste qu'il ne ressente pas ce qu'on a tous ressenti à cause de lui.

J'étais descendu dans le salon pour accueillir mes parents, ma mère m'avait serré dans ses bras. J'étais heureux de les voir, à vrai dire ma famille me manquait et il était temps que mon père remette les choses en ordre. Je préparais du café pendant que mes parents s'asseyaient autour de la table de la cuisine. Ma mère semblait heureuse d'être à New York, mon père semblait préoccupé. Les relations entre lui et Damon étaient revenues au point zéro mais c'était la seule solution même si j'étais sûr que Damon allait être contre, il ne comprenait que ce qu'il voulait. Il savait négocier mais quand les autres le faisait avec lui, c'était impossible d'être contre lui. Mon père avait fini par me demander où était sa chambre, je l'emmenais à l'étage et lui disait de passer devant moi en lui indiquant sa chambre. Il ouvrait la porte, Damon était allongé sur le lit et il semblait s'en foutre complètement de tout ce qu'il se passait autour de lui. Il fixait mon père de façon si insolente et irrespectueuse qu'il me dégoûtait d'être aussi rancunier. Je ne le reconnaissais pas, il n'avait plus rien en commun avec moi. Il était à des kilomètres du frère que j'appréciais avant. J'étais désespéré, je crois que jamais plus rien ne sera comme avant et je me faisais une raison. Mon père le fixait lui aussi avec une impassibilité imposante, il avait toujours eu cette façon de ne pas laisser paraître ses sentiments. C'était impressionnant à quel point il pouvait se montrer détaché alors qu'au fond de lui c'était tout le contraire. Je répondais à Auréa de ne pas s'inquiéter, que les choses allaient être reprises en main même s'il ne voulait pas. Je ne comprenais pas pourquoi elle était autant attaché à mon frère, il était tellement... Antipathique par moment, elle était si chaleureuse. C'était incompréhensible qu'elle se lie d'amour à lui, j'avais la sensation qu'elle courrait à sa propre perte en le sachant très bien. Papa avait pris la parole en demandant à Damon de se lever, ce qu'il avait fait en souriant ironiquement. Je me surprenais par moment à le détester d'être ce qu'il était, je le détestais de ne pas prendre conscience de la valeur des personnes qui l'entourait.

- Qu'est-ce qui t'as pris ? Tu te rends compte de ce que tu as fait ? De ce que tu es en train de perdre ?

- Je sais.

- Tu sais ? C'est tout ce que tu me donne comme explication ? Je sais que tu regrette et que tu va encore regretter longtemps... Mais toutes ces choses, tu peux les oublier à partir de maintenant. Je t'ai laissé trop longtemps. Tu as pas su te tenir, tu as rien su faire du tout et tu fou ta vie en l'air avec ça.

- Je sais.


J'avais du mal à comprendre ce qu'il était en train de faire, pourquoi il ne s'énervait pas ? C'était quoi le problème ? Mon père semblait aussi étonné que moi. J'avais cette sensation qu'il lâchait prise, qu'il ne voulait plus accorder d'importance à ce que nous étions, à tout ce qu'il s'était passé et je le trouvais encore plus égoïste que ce qu'il n'était déjà. Il n'y avait que son sourire qui était hostile, qui était la preuve de sa haine mais je n'avais pas l'envie de sourire. Il avait assez jouer, il était temps que ça s'arrête. C'était mieux. Pour tout le monde. Quelque part, je savais qu'il se jetait lui même dans la fosse aux lions, j'étais sûr qu'il avait voulu se retrouver dans cette situation, c'était dans ses plans. Mon frère était quelqu'un qui réfléchissait dans l'ombre et qui sortait sa rancune lorsqu'on s'y attendait le moins. Je pense que tout ce par quoi il était passé l'a rendu encore plus pessimiste que ce qu'il n'était à la base. Je ne savais pas comment il allait redevenir celui qu'il était. Je ne voulais pas où était ses limites et c'est sans doute ce qui me perturbait le plus. Il n'avait pas peur, ça pouvait se voir dans ses yeux. Il était sensible peut-être mais pas peureux. Le goût du risque et de la destruction qu'il possédait en lui pouvait tourner à la pire des choses mais c'était nous, ses proches qui assistons au spectacle. Damon était ce genre de personne qui devait détruire pour reconstruire inlassablement. Son endurance était effrayante, égoïste... Il ne pensait pas à la souffrance qu'il faisait en se comportant de cette façon.

- Qu'est-ce que tu as ?

- Rien.

- Est-ce que tu mentirais à ton père ?

- Mon père seulement depuis 5 minutes... Et non. Je ne mens plus. Je ferais tout ce que tu me diras. Est-ce que ça vous convient ?


Ce qu'il disait n'était pas juste, mon père était parti pour sauver Danaé. Il était stupide, débile. Il agissait comme si on lui arrachait la vie, il agissait comme si nous étions les pires genre de personnes qu'il pouvait exister. Ce n'était pas possible de parler avec une personne aussi haineuse et rancunière, il avait trop de haine en lui pour voir la vérité. La vengeance l'aveuglait à tel point qu'il n'avait plus aucun sentiment et mon père qui écoutait ses paroles avec toujours autant de sérieux avec un air d'incompréhension. Je ne savais pas ce que cette conversation allait donner, je savais simplement que Damon ne se laissait pas faire que ce soit dans ce sens ou dans l'autre. Il n'écoutait pas et se contentait de suivre sa liberté comme si c'était la chose la plus importante qu'il avait, comme si c'était au dessus de tout. Mon père me regardait en cherchant quelque chose mais je ne pouvais pas l'aider, je ne connaissais plus mon frère. Je ne savais même pas si il se connaissait lui-même. Il m'avait regardé en insistant sur le vous. Je soutenais son regard avec distance, il savait très bien ce que je pensais et je n'en avais rien à faire d'être inclus ou pas. J'étais là, je voulais lui montrer ma présence malgré toutes les choses horribles qu'il pouvait penser et que je pouvais penser. C'était mon frère. Envers et contre moi. Contre nous.
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MessageSujet: Re: ▬ There's a lie for every truth.   ▬ There's a lie for every truth. EmptyMar 15 Juin - 19:47

Etranger à mes sentiments, c’était sans doute ce que j’étais face à lui. Une impression que j’avais jeté des années entières dans un vide que je ne comprenais pas vraiment moi-même. Je n’avais envisagé aucune sorte de réaction précise, je me devais d’être là à présent même si j’étais arrivé avec quelques années de retard. Le regard de Damon s’adoucissait, il avait toujours été changeant. Il ne tenait jamais très longtemps à la même place. Je prenais conscience que je devais le prendre pour ce qu’il était réellement au fond de lui et non pour ce que j’attendais de lui. Je n’avais pas été l’homme de la situation et j’avais risqué de perdre ma propre famille. Les conséquences, je les assumais. Je ne saisissais pas sa façon d’agir mais je décidais de le laisser venir à moi de lui-même, j’étais là et je serai là. Il fallait qu’il le sache. Discrètement, je regardais son bras et je vis le signe. Je repensais aux messages d’Aaron et je me demandais comment il gérait la situation. Je n’avais pas encore pris le temps de lui répondre, j’espérais qu’il ne m’attende pas trop et il devait être aussi occupé que moi à l’instant où je pensais à cette conclusion. Il venait de retrouver sa nièce, son soulagement devait être immense.

A mes paroles, Damon n’en avait apporté que peu d’importance. Il respirait, il était indifférent. Je ne pouvais rejeter toutes les fautes sur lui étant donné que si je ne serai pas parti, il n’aurait peut-être jamais été ce qu’il est aujourd’hui mais je lui avais appris à prendre le bon, même dans les situations les plus terribles. Nous étions toujours debout, dans cette pièce où les sonorités me semblaient rares. Tant de choses à dire et si peu de présence. Je n’avais aucune idée sur les chances que j’avais de réparer mon erreur mais c’était mon nouvel objectif. Il était durci par l’absence. Je suppose que le temps de sa solitude la rendu autonome mais il était humain, il était loin de l’homme de fer qu’il pensait être. J’avais suivi mon fils malgré ma conscience. J’étais au courant de toutes les choses qu’il ne voulait révéler. Au courant de ce dans quoi il était tombé. Sa disparition avait duré trois années, les trois pires années de ma vie. Et un jour comme par miracle grâce à mes recherches, j’avais su qu’il était à New-York, qu’il était devenu un tueur à gages et certaines informations m’avaient mené à la Black Nobelity mais mes pensées n’étaient pas réellement fondées. Il faut dire que ces gens savaient parfaitement troublé le monde. Beaucoup de choses étaient à régler et je ne pouvais en parler qu’à Aaron.

Malgré la médiocrité de ce que j’avais appris au sujet de Damon, je comprenais les raisons qui l’avaient poussé à agir avec autant d’immaturité. Un pincement au cœur me titillait, c’était comme si je ne connaissais pas Damon. J’espérais de tout mon être qu’il accepte de me laisser une chance à moi et à son frère. Hayden n’avait voulu que notre bien mais il ne le voyait pas. Il était aveuglé par l’abandon qu’il a ressenti il y a de ça sept années. Hayden se faisait haïr par Damon sans raisons tangibles, j’avais caché la vérité à Damon sous la demande de sa sœur jumelle mais je suppose qu’elle s’était trompée. C’était la seule chose qu’elle m’avait demandé, je ne m’étais pas senti capable de refuser et pourtant j’aurais dû. La dégradation avait été imminente, je n’avais rien fait de réel pour l’arrêter. Je regardais ma montre, l’après-midi allait bientôt commencée et je n’avais toujours rien su dire des raisons. La conversation était restée neutre et minimale. Je portais mon regard sur lui à nouveau et soutenait le sien, le sérieux était toujours en moi de façon dérangeante. Je parlais toujours avec cet air de solenalité qui brisait toute trace d’affection ou de chaleur. Il en faisait de même. Je n’en attendais pas plus de lui à vrai dire. Il me ressemblait. Etonnement.

- Damon, tu es libre. Tu t'enferme seul.
- Où est-elle ?
- En sécurité.
- Où ?

Je laissais cette question en suspens. Il n’était pas question de lui parler de Vox Mytra, je devais absolument voir Aaron avant de parler de quoi que ce soit. Tout était en désordre, les solutions étaient encore à chercher et les réponses devaient restées encore secrètes. Il ne fallait pas allait trop vite, nous n’étions certains de rien. Vox Mytra était sans doute une des choses les plus inaccessibles au monde. Leur dire alors qu’ils sont troublés dans tous les sens du terme pouvait très vite tourner au carnage.

- Les raisons pour lesquelles je suis parti avec ta sœur et ton frère n’étaient en aucun cas mes écarts. La véritable raison c’est ta sœur.

L’incompréhension commençait à remplacer la désabusion. Ses traits se tirèrent de seconde en seconde. Je ne voulais pas le presser, lui faire penser qu’il était fautif et pourtant mes années de silence lui ont été fatales. J’avais laissé un léger silence alors que ses sourcils se fronçaient déjà.

- Danaé a contracté une tumeur cérébrale à 13 ans, elle n’a jamais voulu que l’on vous en parle à toi et à ton frère. Quelques temps étaient passés, elle s’affaiblissait de jour en jour. Tu te rappelles lorsqu’elle prétendait que ce n’était que des baisses de tensions ? C’était sa maladie qui la rongeait. Les médecins nous ont ensuite dit qu’il y avait normalement plus rien à faire, qu’elle était condamnée. Mais… J’avais une solution.

Il me regardait avec des yeux trahis, remplis de blessures qu’il n’avait pas demandé. Il me regardait comme un enfant qu’on aurait laissé sans explication. A cet instant, j’avais fait quelques pas vers lui mais il avait reculé, brusquement, violemment. Il regardait ensuite Hayden de la même façon puis il se reprenait lentement, il ne voulait pas montrer ses faiblesses et pourtant elles étaient lisibles dans son regard. Après quelques instants où son regard s’était tourné vers d’autres endroits, imprécis et insignifiants. Il me regarda à nouveau comme s’il attendait la suite, comme si cette histoire lui semblait absurde, invraisemblable.

- Elle est guérie et elle va bien, ne t’en fais pas. Elle est dans un endroit sûr, tu lui manque beaucoup.
- Où ?
- Damon, je ne peux pas. Pas encore.
- Hayden était au courant ?
- Il ne l’a appris que lorsque nous étions partis.

Et là, ce fût le vide. Il ne répondit pas, il resta sur place un moment, fixant le sol avec un air de réflexion collé au visage puis il sortit de la pièce, fermant la porte de façon à ce qu’elle ne claque pas. J’avais entendu ses pas dans les escaliers puis le silence.
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Damon M. Tallis
Damon M. «
    Dust in the wind.

Damon M. «  Dust in the wind.
Damon M. Tallis


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MessageSujet: Re: ▬ There's a lie for every truth.   ▬ There's a lie for every truth. EmptySam 26 Juin - 15:48

Je ne voulais pas savoir ce qu'étaient les conséquences, ni même les imaginer. Je ne trouvais pas ma place dans cette pièce, encore moins dans cette maison qui était pourtant la mienne. Avec ces personnes. Une soit disant famille, une famille que j'aimais mais qui n'avait jamais rien compris. Peut-être que nous n'étions pas compatibles malgré le sang qui coulait dans nos veines. Je venais d'apprendre que ma soeur avait été malade durant toutes ces années. Une sorte de culpabilité remplissait mes poumons, quelque chose de pesant mais d'insonore et d'invisible pour les autres. Comme toujours. Tout avait été dit dans ces quelques phrases, que pouvait-on ajouter de plus si ce n'est que la déception ? J'avais l'impression d'être en surdose. J'étouffais de leurs mensonges comme j'étouffais les autres dans les miens. Verser des litres d'encre sur une feuille vierge n'avait plus aucun sens à mes yeux, la passion s'était éteinte. Je m'étais fait aspirer et je m'étais évanoui à force de manquer d'air. On ne peut juger personne, c'était ce qu'on m'avait toujours dit et pourtant tout le monde le faisait, même moi. Des parleurs. Ils ne sont que des parleurs et je ne suis pas réellement mieux qu'eux. Chaque jour, les excuses que je leur donne sont moins bonnes. J'étais à court de mensonges et de voix fausse, la vérité fracassante était au coeur de ma poitrine. Lorsqu'elle arrivait, par malheur, à traverser mes lèvres, eux, ils se dégradaient. Stupide. Voilà ce que cette situation était. Abominablement stupide, si pas totalement conne.

Je n'avais rien à dire d'autre, ces mystères ne m'amusaient plus. Je ne voulais plus de ça, encore moins de tous ces jugements qui me tenaient cloué au sol. Je l'avais déjà trop été pour les laisser faire, je n'étais pas un pantin. Encore moins le leur. Mon père était venu. J'appréciais le geste. Soulagé d'un côté de sa présence, de sa franchise après toutes ces années de silence. Peut-être j'aurais dû le serrer dans mes bras, lui dire merci de ne pas m'avoir oublié mais ça aurait été mentir car il m'avait oublié et quoi qu'il puisse faire, il arrivait avec sept années de retard. Mon frère quant à lui, je ne savais pas quoi en penser. Je ne voulais pas le juger mais sa façon d'agir était tellement... Hors sujet. S'il voulait jouer, qu'il joue mais je ne ferais pas parti de la partie. Je crois que j'avais passé l'âge, passé l'envie aussi. Les gens prenaient du recule en me demandant de rester présent, ce que je refusais de toute évidence. Je n'allais pas les attendre, il fallait que je me sente moi-même et nous étions loin du compte. Je n'étais plus cette personne qui savait ce qu'elle voulait, j'étais loin de l'homme determiné. On pouvait comparer ma vie à un château de cartes, imposant mais fragile. Détruit au premier coup de vent. Cacher la mort intérieure, mentir en leur crachant des sourires et des " ne vous en faites pas, tout va bien. " A quoi sert cette machination, je devais être une distraction comme une autre. Je n'ai pas besoin de leurs bras, je n'ai pas besoin que l'on s'occupe de moi. C'est mieux ainsi. Damné par ma nature, c'était la stricte vérité. Je n'ai pas à être sur leur chemin.

Ils ne comprendront peut-être jamais, encore moins à cet instant. J'avais parlé sans m'en apercevoir, j'avais posé des questions auxquelles je n'aurais pas de réponse. Tant mieux, elles ne me feront pas avancer. Je prenais une autre direction, encore une autre pour me diriger vers un endroit que je ne connaissais pas. Leurs avis n'étaient pas faits pour mes envies, leurs avis avaient perdus leur importance. Je ne voulais pas que l'on me dirige. Après qu'il m'ait dit cette vérité, je n'avais rien répondu. Je m'étais contenté de ressentir et c'était difficile. J'avais la sensation d'un boulimique en les entendant parler. Emmagasiner une quantité de reproches, de paroles, de blessures à tel point de vomir ma haine, de faire sauter mon coeur dans tous les sens. La boulimie de leur incompréhension sans doute. C'était comme si cette incompréhension avait des répercussions physiques sur moi. Je ne les regardais même plus, sortir de cette pièce était devenue ma seule envie. Le plus calmement du monde j'étais parti, en fermant la porte derrière moi. M'occuper de leurs réactions, de mes relations avec eux était quelque chose de vain. Porter ce poids en moi était insupportable, l'estomac noué je descendais les marches de cet escalier que j'avais parcouru des millions de fois. Pourquoi j'avais mal de vivre ? Je comptais mes souffles, mes pulsations cardiaques. Il battait vite. Il me faisait mal.

« Arrête toi. »

Comme si ce foutu coeur allait me répondre, j'avais laissé ma voix s'échappait dans un souffle éreinté. Mon timbre de voix n'était plus qu'un murmure. Impression d'insuffisance respiratoire. Je me retenais de ne pas tomber sur le sol, j'avais besoin d'aide mais je n'en voulais pas. J'entendais ma mère chantonnait dans la cuisine, toujours cette voix délicate et douce. Toujours la même femme, la plus merveilleuse et courageuse qu'il m'avait été donné d'aimer. Je l'avais rejoins et je l'avais pris dans mes bras comme si ma vie en dépendait. Elle me serrait contre son coeur et je reprenais conscience que j'en avais un moi aussi. Malgré sa faiblesse. Elle était la seule qui ne m'avait jamais juger, la seule qui m'avait protégé, elle était rester avec moi. Elle était toujours avec moi et le reste n'avait pas d'importance. Qui d'autre que ma mère me connaissait tel que j'étais ? Qui d'autre pourrait décrire ce que je ressentais. Elle avait pris mon visage entre ses mains et me regardait avec des yeux inquiets. Elle savait que rien n'allait. Elle savait mais elle se contentait de m'observer, je sentais ses doigts sur ma peau froide, j'avais envie de pleurer mais je ne le ferais pas. Elle était la seule personne qui me faisait baisser les yeux. Elle m'avait dit de relever la tête, ce que j'avais fait, toujours sans un mot. Elle mettait sa main à l'endroit où été situer mon coeur. Je ravalais mes propres larmes, je pouvais presque les sentir couler dans ma gorge.

« Ton coeur est fort, même si il te paraît fragile. L'Angleterre. A Cambridge Damon. »

Je savais maintenant où était Danaë. Elle était chez mes grands-parents, j'aurais dû y penser... Je regardais ma mère en m'ancrant dans son regard, j'avais pris sa main et je la serrais dans la mienne. J'avais l'impression qu'elle lisait en moi, d'un simple regard, sans aucune parole. Elle comprenait mes silences, percevait mes défaillances, devinait mes envies. La femme de ma vie n'était autre que celle qui m'avait mit au monde. L'amour que je ressentais pour elle dépassait tout ce que l'on pouvait imaginer. J'étais capable de mourir pour elle. Mon sang était le sien. Je lui devais mon corps et mon esprit. Pas besoin de code. La confiance était suffisante. Je n'étais pas invisible à ses yeux, elle me voyait tel que j'étais au-delà de mes mensonges, au-delà de mes sourires. Elle était la seule personne capable de me juger, la seule que j'écouterais.

« Je t'aime. »

Je n'avais rien d'autre à dire, elle était la raison pour laquelle j'avais ma place sur Terre. Elle m'avait donné une moitié d'âme, ma soeur. Elle m'avait donné la passion, la musique. Elle m'avait appris la liberté, la chose la plus essentielle à mes souffles. Elle m'avait donné l'intelligence et l'éducation. Je lui devais ce que j'étais. Je regrettais de ne pas avoir su la rendre fière de moi. Elle méritait les éclats, les lumières. Elle méritait le soleil et la lune. Le monde. Tout. Son courage était ma force, ses conseils étaient mes pas. J'étais fier d'être son fils, fier qu'elle m'ait porter en elle. Fier de dire qu'elle était ma mère. Le combat récupérait tout son sens. Elle me donnait les réponses, effaçait les questions. Elle était le début et la fin. Je le promettais. Maintenant je savais et mon coeur reprenait une allure normale, respirer était moins difficile au fur et à mesure que mes souffles s'envolaient. Je savais ce qu'il me restait à faire, le recule. J'en avais besoin. Le redressement ? Je n'avais pas besoin de l'éducation de mon père mais je lui pardonnais car je l'aimais. La haine s'efface. J'apprends à faire les bons choix. Je sais, maintenant.

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