Les bombes hurlent sous un ciel baigné de sang. Une douce liqueur perle le long de mes traits saccadés par l'horreur mirifique de la guerre. Les troupes si bien ordonnées se préparent à l'assaut, nous sommes en 1965 , au Vietnam , c'est la guerre. Après avoir évacuer les dernières familles américaines, l'US airForce lance alors sa première offensive aérienne sur le Nord du Vietnam. C'est le début de la seconde guerre d'Indochine, l'opération « Rolling Thunder » est lancée, les bombardements font place. Les ravitaillement en armes et en carburant sont quasiment tous anéantis. Nous sommes plus de cinq cent milles hommes prêt à combattre pour notre patrie. En janvier 1968 après plus de trois ans d'affrontement intensif au Vietnam , la troupe américaine décide d'économiser des vies humaines aux dépends de leurs techniques. Alors que nous nous situons dans une base américaine dans le Sud du Viêtnam , le FNL nous attaque sans relâche. Le 8 janvier 1968, nous sommes plus qu'une moitié de soldat, c'est à ce moment que je comprends enfin que la victoire sera dispendieuse de millier de vies humaine. Non seulement celles des soldats mais aussi de leurs familles, de leurs proches. Le 9 janvier 1968, je meurs. Le 31 mars 1968, le président Johnson annonce un arrêt des bombardement américain, en 1969, Richard Nixon annonce alors que plus de vint cinq mille soldats quitteront le Vietnam dès le mois d'aout et que soixante cinq mille soldats partiraient pour la fin d'année. J'aurais dus partir quelques mois après ma mort , j'aurais dus rejoindre mon père. On dit que là où tout commence tout finit, mais là où tout finit tout commence aussi. Ma mort n'est que le commencement de ma vie. Des hommes sont chargés d'annoncer la nouvelle à mon très cher père. Emprisonné dans un monde mortuaire, j'ai vus ce que personne n'a alors vus. J'ai entendue ce que personne d'entre vous n'a sus entendre ou n'a tout simplement pas voulus entendre. La vérité c'est que l'homme n'a servit qu'a tuer , c'est une machine à tuer. L'humaine condition s'est fondue dans l'oublie, la société est au bord de l'explosion. La planète hurle, les citoyens ont peur, il faut créer des mythes, il faut faire rêver. Les gens veulent se battre , baiser, aimer , tuer. Ils s'amusent devant des jeux vidéos, s'engagent à l'armée mais ce n'est pas un jeu vidéo , nous n'avons qu'une vie, pas deux, pas trois, une seule vie. L'accoucheuse des songes n'existe pas ici, chaque guerre est différente, chaque guerre est semblable. Une arme entre les mains, ont tirent. On part à la guerre, et si on est chanceux ont rentrent chez sois. Mais quoi que nous fassions , quoi que nous voulons un homme à la guerre , c'est un homme changé. Nous avons beau vouloir reconstruire notre monde avec une voiture , un mobilier, une maison , une femme a aimer , des enfants, une famille, un travail , nous resterons toujours des hommes de guerre, au fond du comble nous sommes
toujours en pleine bataille que ce soit contre les autres ou nous mêmes. Je connaissais chaque ressentis qu'un soldat pouvait bien avoir , simplement parce que je l'avais vécus pendant sept ans durant lesquels j'avais construits à mon tour une famille. Alors que la guerre est déclaré au Vietnam , je suis directement envoyé sur le front, je revois ma femme pleurer et me glisser entre les mains une lettre, un baiser d'Adieu glace mon front , je revois mon fils le sourire aux lèvres me sauter dans les bras puis … Mon père … Loin, n'osant s'approcher comme pour ne pas déranger mon cocon familial. Il sait que je ne reviendrais sûrement pas et de cette idée s'en va. Ce combat était mon dernier et il le fut. J'aimais l'idée du train-train quotidien, le sentiment de sécurité et la tranquillité que procure ce qui est familier et répétitif, je les apprécie comme chacun de vous cependant j'avais un devoir, un devoir envers ce pays qui avait non seulement recueillis mon père mais moi aussi. L'enfer du devoir. Des civils sont morts , je suis morts mais comme le diront plusieurs personnes, c'est la guerre. A chaque bombardement , une phrase venait alors me bercer faisant cesser la peur de s'abattre sur mon visage, nous étions tous collés les uns contre les autres lorsqu'elle venait se confondre à notre peur. « Béni soit le Seigneur : ma force qui mène mes mains à la guerre et mes doigts au combat ; ma miséricorde et ma forteresse ; mon donjon et mon libérateur , celui en qui je donne ma foi. »
J'avais 27 ans quand je suis mort, je me sentais plus que vivant mais en réalité j'étais mort. Ma vie s'est éteinte entre quatre murs blanchâtre. Je me souviens d'une douleur lancinante me brûlant la poitrine. Mon cœur s'était inanimé deux minutes et cinquante seconde. A mon réveil, ma vue était encore brouiller. Je ne voyais , n'entendais , et ne pouvais rien sentir. Mes tympans avaient étés gravement endommagés par le bombardement tout comme ma vue et mes membres d'ailleurs. Je n'avais pas seulement perdue l'ouïe , mais la vue et le toucher. Effectivement, je ne pouvais plus bouger, j'avais perdue mes deux jambes et un de mes bras n'étaient plus utilisable. Heureusement pour moi , je n'étais sourd qu'a cinquante pour cent. Ma femme était venue me rendre visite en compagnie de mon fils , aussi tôt vu , aussi tôt partit. Mon père, lui, venait chaque jour me soutenir car désormais il ne me restait plus que lui et le souvenir. En effet , je me souvenais aussi bien du bonheur que du malheur , du temps ou régnait le chaos et du temps où régnait l'osmose , un temps de rêves brisés , de terres dévastés , de vies ternis. J'étais vidé , consumé , ravagé , hanté par les démons du passé, j'errais dans un monde qui ne me correspondait pas , du moins plus. C'est en ce lieu maudit que j'avais réappris à vivre, grâce à lui , mon père : Vladimir Shelev, brillant scientifique Russe. Il m'avait rendue la vie, je ne sais comment, mais il l'avait fait. Un beau jour, je m'étais réveillé, pouvant sentir mes membres bouger , pouvant les voir. Il m'avait guérit. Durant la nuit , j'avais été transporter dans un centre nommer Aprilia, c'est ici qu'il m'avait guérit. Chaque acte , chaque geste que nous faisons résonne dans l'éternité.

Nous sommes en 2010, mon visage s'accorde aux temps d'autre fois alors qu'au loin je vois ma femme et mon fils grandir , vieillir , se ternir , physiquement je suis resté le même je ne sais pas quel moyen mais mon père avait trouvé un moyen de me conserver. J'ai fais un rêve un jour , et ce rêve m'a amené ici, dans ses ruines qui m'ont reconstruis ou plutôt fabriqué après quarante cinq ans de résurrection je me situais à l'endroit de ma seconde naissance. Au bord du précipice, j'observais les ruines puis d'un seul coup je me trouvais aux bords d'une falaise , observant l'eau ruisseler le long d'une rivière. Un sourire afficher aux lèvres, le temps était venue. Je me savais mort intérieurement , je n'étais plus l'homme d'autre fois , j'avais laissé au pays des morts mon humanité. Je n'avais plus peur, je savais ce qui m'attendait de l'autre côté, je savais qu'un autre monde existait mais je savais également que l'enfer pouvait m'attendre cette fois-ci. J'avais combattus le mal, désormais je combattais le bien. Je n'étais plus une de ses personnes utopistes. J'avais vu ce que mon père voyait , j'avais ressentis ce qu'il ressentait. J'étais là , sentant la mort venir comme on attend la vie sur un lit d'hôpital. Une larme perla le long de mon visage effaçant un désert en une marre d'espoir. Prêt à m'envoler, je déploya alors les ailes comme pour ne plus jamais revenir, une roche attaché à une corde reliant directement mon pied droit, je la poussa dans l'eau, mon corps avec.


Je ne crois pas en la vie, je ne crois qu'en la misère, la souffrance, la mort.

Au delà de la

réalité, un mirage.