A i n s i a m o u r i n c o n s t a m m e n t m e m è n e . . .


Encore un soir dans cette boîte pourrie! Plus qu'un et Amery retrouverait son statu de petite princesse de la nuit. Demain, des hommes par dizaines l'appelleront, éprouveront un immense besoin de profiter de sa compagnie charnelle. Ce qu'il ne savent pas, c'est qu'ils ne seront pas les seuls. Chacun croit avoir les faveurs de la belle blonde pour lui seul, tous sans exception s'imaginent qu'elle est leur propriété, leur proie. Et pourtant il sont plein, tellement nombreux qu'ils ne se comptent plus. Mery ne cesse de séduire exerçant son talent sur un homme différent chaque soir . Beau, riche, paumé, drogué, quelle importance cela peut faire puisqu'elle ne les reverra jamais? Les hommes sont toujours différents, ce ne sont jamais les mêmes visages qui se présentent à elle, jamais les mêmes voix qui susurrent au téléphone. Amery ne veut pas s'attacher, et pour cause, c'est une femme mariée.

Il n'y a pas un soir qui passe sans qu'elle repense à ce qu'elle a dû faire pour épargner la vie de son fils, protéger son mari. Elle a vu ses yeux se poser sur son corps mort, taché d'un sang inconnu qui la dégoutait. Elle l'a vu pleurer ce qu'il prenait pour sa dépouille alors que son cœur battait d'effroi. Aleksandr Ivanov, vit - il encore? A t'-il récupéré leur fils? Sait - il que leur deuxième enfant n'a pas survécu à la mascarade? Aime t'-il? Tue t'-il? Rien, elle n'en sait rien. Alors chaque soir Mery s'évade dans son travail qui est sa seule raison de vivre. L'espoir est trop rude, convaincu qu'il est impossible, que ses désirs ne se réaliseront jamais, elle choisit de les écarter. Aux yeux de ses employées et collègues elle n'est qu'une playmette de luxe à la vie facile. Pas de mari, pas d'enfant, tout est si simple et pourtant...

Il était minuit passé cette nuit là, la foule n’allait pas tarder à envahir les yeux de centaines d’hommes déchainés. Une streap l'interpela sur sa barre et lui montra son majeur. Salope. Cette fille ce n'est rien qu'une salle exhibitionniste, jalouse du statu d'Amery, objet de toutes les convoitises. Cette trainée ne plait qu'aux porcs, qu'aux mecs en manque qui n'ont pas les moyens. Avec Mery les hommes jouent les charmeurs, les séducteurs irrésistibles, les fantasmatiques, c'est bien plus classe et surtout bien plus excitant. Comme chaque soir elle enchaîna, durant la première partie de la soirée, les allées - retours entre le barre et la piste, régissant tout son petit monde. Mais ce soir là, tout prit une tournure insoupçonnable, fantastique. Au milieux de la salle, plus rien n'existait à part cet homme qui lui faisait dos. Ce parfum, cette chevelure, ce charisme... elle n'en avait rien oublié. Derrière lui, pétrifiée, incapable d'entreprendre quoi que ce soit, la blonde aux cheveux d'or laissa tomber son plateau dont les verres virent se briser sur le carrelage. Les résonnances du bruit des verres cassés furent insupportables et firent craqueter la sono. Tout éclata mais Amery n'entendait rien.


- FAIS UN PEU ATTENTION BOREL!

Sans réfléchir elle se baissa sans ramasser, elle n'avait qu' à claquer des doigts pour qu'une fille de seconde zonne vienne faire le sal boulot à sa place. Les gens la sollicitait comme chaque soir, mais elle n'en avait rien à faire. Eclatant en sanglots, morte de peur, elle courru jusqu'au toilettes pour dames où elle laissa libre court à ses larmes. S'était - il retourné? Elle en avait peur car il ne fallait pas, elle ne devait jamais le revoir...