Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Soldes d’été 2024 : trouvez les meilleures promos !
Voir le deal

Partagez
 

 (-16) Black Smoke Attack

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
AuteurMessage
Damon M. Tallis
Damon M. «
    Dust in the wind.

Damon M. «  Dust in the wind.
Damon M. Tallis


(-16) Black Smoke Attack - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (-16) Black Smoke Attack   (-16) Black Smoke Attack - Page 3 EmptyMer 24 Nov - 22:55

You know I won’t say sorry. The pain has a bad reaction, a blend of fear and passion.You know what its like to believe. It makes me wanna scream.


    J'avais perdu mon souffle dans la haine, laissant mes larmes derrière cet écho insensé de silence incassable. Me perdre, partout, tout le temps était la seule chose de réellement concrète en ce moment pour moi. Encore une fois, j'en perdais mes mots, cette parole si importante mais qui se résolvait à la surdité. J'avais besoin de flèche pour m'indiquer le chemin, de flèche et de temps. Enormement de temps pour bâtir mes envies, pour créer mes besoins tant spirituels que matériels et j'avais cette sale impression de perdre les minutes, les secondes. Sans bouger, je les regardais simplement se faner. Pourquoi devrais-je empêcher leur chute imminente ? Mes pensées s'entre-mêlaient toutes dans un blasphème affolant. Elles s'unissaient l'une dans l'autre pour en faire naître de nouvelles, plus complexes à comprendre, avec un sens tellement profond que leur expliquer à eux aurait été comme les jeter dans un néant d'équations irrésolues. J'avais tenté de retranscrire ces problèmes sur le papier mais la page restait toujours aussi pâle et vide d'explication. Un certain virus s'était nourri de ma vitalité et s'accentuait lorsque je m'y attendais le moins, me rendant malade, maigrissant mon corps et laissant mes joues creuses comme rongées par une famine de sentiments un peu plus humains. Mon coeur était maigre lui aussi, atteint d'anorexie. Triste instrument soumis à des vomissements quotidiens, trop faible pour supporter le système. Au fond, je ne savais même plus ce dont j'avais besoin, je savais simplement que les sentiments me rongeaient lentement et que j'allais sans doute leur présenter un jour, ma perte sur un plateau d'argent.

    Engouffré dans un mal que je ne contrôlais plus, je les emmenais dans ma chute car ils ne me lâcheraient sans doute jamais. J'avais cette sensation d'être souffrant de leurs attaches mais la réalité était qu'avoir besoin d'eux m'effrayait. Les cicatrices étaient tatouées sur mon âme, mes tragédies ont été remplacé par des souvenirs qui ne cessaient de me hanter... Je n'avais pas choisi d'avoir besoin d'eux, je n'avais rien demandé et j'avais cette sensation d'obligation, se faufilant au plus profond de mes os sans que je ne puisses rien faire. Du jour au lendemain, ma vie de solitaire s'était transformée en une vie de famille et il était trop tard pour revenir en arrière. J'étais inconscient des sentiments, inconscient de tout ce que cela pouvait m'apporter. Beaucoup de choses s'étaient passées sans que je n'ai le temps de m'isoler, alors que c'était un besoin vital... La solitude restait mon remède à ce que je ne comprenais pas, à ce qui me faisait mal. Trouver les mots est difficile, la seule chose que je savais c'était que je n'en pouvais plus. Mon cerveau se compressait dans ma boîte crânienne avec tout ces sons autour de moi. Je n'avais plus besoin, j'avais abandonné cette idée depuis quelques minutes déjà et je ne regrettais toujours pas. Mon sang avait été livré aux pêchés que l'on jugeait dans un livre épais, prêchant des paroles soit disant saintes. Je m'étais vendu corps et âme aux blasphèmes et j'en avais appris la vie, le fonctionnement des gens qui m'entouraient. L'égoïsme me paraissait ensuite naturel car les humains ont tous cette capacité à penser à leur douleur, à vanter leur mérite comme pour se vendre, pour valoir plus aux yeux de ceux qui les observent. Je refusais de me mêler à cette folle stupidité. Je ne voulais rien valoir à leurs yeux, je rêvais juste de cette revanche, de cette liberté implacable. Le maître mot de ma vie ? Liberté.

    Quelque chose était en train de se passer, même si je ne savais pas encore ce que c'était. Je restais immobile, assis sur ce lit, ne sachant pas réellement quoi faire d'autre. Ce n'est que lorsque Sydney était entré que j'avais compris qu'il avait arrêté le temps pour un moment, je ne savais pas pourquoi. Je ne me posais même pas la question. Je me contentais de le regarder sans doute d'une façon trop vide, trop pâle pour qu'il en décrypte quelque chose. Il allait sans doute me parler, me rappeler des choses pour m'éclairer et me montrer un chemin parmi tant d'autres. J'allais certainement l'écouter, comme s'il possédait les routes de ma carte qui elle était brouillée par le passé. Il restait mon meilleur ami malgré toute la fierté que l'on se jetait à la figure. Oui, la fierté, quelle connerie et pourtant je n'étais pas mieux que lui, si pas pire mais c'était ce que j'étais. Je n'irais jamais contre pour qui que ce soit. La colère était ce sentiment quotidien qui voyageait en moi, de toutes les manières existantes. J'étais habitué à elle, à ses coups, à sa violence. Elle faisait partie de moi, j'avais appris à cohabiter avec. Un jour peut-être elle s'en irait mais en attendant, elle persistait. Syd semblait réfléchir, apercevoir ce qu'Auréa ressentait, là allongée sur le lit, se mettant de façon infantile. Je n'avais pas de mal à l'imaginer, je le savais très bien, depuis le début. Je n'avais pas besoin de le savoir, tout ce que j'avais fait était dans une parfaite conscience de dégradation.

    « Elle allait te dire la raison pour laquelle tu restais, l'unique raison pourquoi t'arrive pas a partir: Tu l'aimes. Même si ton coeur peut-être éclaté en millions de particules, tu l'aimes. J'ai sûrement pas le droit de m'en mêler, non, mais tout est en train de se casser la gueule, nous, vous, tout et j'ai du mal a rester là sans rien dire... Tu sais, j'ai encore confiance en toi et tu me manques. Il est peut-être temps que je cesse d'être en colère de ton absence et d'avoir cette place qui m'était attribué, j'en sais rien. Je viens de voir en elle, juste là comme ça... Tu n'arrive pas a oublié une autre femme mais je sais que tu ne respire que par Auréa, tu peux dire autant de fois que tu voudras que t'as besoin de personne oui, tu l'as déjà fait.. mais on sait tous que t'as quand même besoin de nous, sinon tu serais reparti.. illico, loin, quelques part, peut importe l'endroit mais non, t'es venu ici, en Italie, pas pour être seul mais pour la retrouver.. pas que pour lui faire l'amour et basta. T'en était capable, de faire l'amour juste pour faire l'amour mais je sais que c'est beaucoup plus que ça. Tu as beau t'enfermer dans une réalité qui aurait pu être, tu sais même pas si ça aurai fonctionner en fait. Pourquoi je me permet de te dire tout ça ? Je te l'avais dis que si elle avait mal ca serait plus compliquer, ça l'est... je vois mon meilleur ami se tourmenter, je la vois complètement en flippe parce qu'elle veut que toi et elle persuadait qu'elle est pas comme il faut. Pourtant vous vous accrochez l'un a l'autre, depuis le début, d'abord physiquement puis les barrières psychique on cédée. Je t'envie d'avoir ça, tu le vois certainement pas, peut-être que t'es encore totalement fou de ce qu'elle a fait mais si elle la fait c'est parce qu'elle veut pas te voir te détruire, elle t'aurait pas laissé tomber. Même en cas de colère elle partirait pas et en faite vous êtes les mêmes sur ce point, c'est vrai que sa pourrait être plus simple dans les moments dures, vous le pensez parfois mais vous en êtes incapable de le faire. Vous avez des blessures qui sont identique qui ont était faite par d'autre et vous avez besoin l'un pour l'autre. Je pense que c'est plus fort qu'une définition toute faite vous êtes Auréa et Damon, vous défiez les chiffres, la gravité et ce genre de connerie déjà toute faite, je me demande ce que vous ne défiez pas ensemble... vous vous observez pendant des heures, en parlent aussi pendant des heures. Il y a cette complicité entre vous qui va même au delà de ce qu'on pourrait appeler de l'amour, c'est presque si on entend vos coeurs a 500 mètres quand tu poses tes mains sur elle ou quand elle le fait sur toi. Et parfois ça va pas pas aussi, étrangement dans la maison sa devient pesant elle se retrouve sous la table et toi sur le canapé, il y en a toujours un qui va vers l'autre, d'une façon ou d'une autre et ça a voir de l'extérieur c'est comme un aimant. A chaque fois, que l'un rejette l'autre au finale vous revenez encore plus fort. Elle te donne ce qu'on t'as volé sans rien te demander en retour, laisse cette colère de coté ça en vaux pas la peine.. vraiment pas, je parle en connaissance de cause, parce que à cause de ça je t'ai peut-être perdu. Je suis désolé, j'aimerais réparer beaucoup de choses et j'aimerais t'avoir retenu à chaque fois que tu es parti.. j'aimerais t'aider même si tu veux pas de mon aide, oui je pense que je peux faire quelques chose là... Dans une demi-heure, tes parents vont arriver ici dans cette villa, je peux pas vous laissez comme ça. Tu t'interdit de la serrer dans tes bras mais j'aimerais que tu vois à l'intérieur, elle en a vraiment besoin . C'était pas un choix, ni un sacrifice parce que t'avais rien a perdre ni a gagner, c'est juste une putain d'évidence . Laisse moi te faire voir, ce que je vois, accorde moi ta confiance »

    Parfois, on vous dit des mots qui tournent et tournent dans votre esprit en vous faisant prendre conscience des choses réelles, des choses sur lesquelles vous pouvez compter et que vous n'oublierais sans doute jamais jusqu'à votre dernier souffle sur cette Terre. Le plus difficile pour moi était de retenir ces mots, de les garder précieusement dans ma mémoire et malheureusement, mes changements d'humeur, ma façon d'être lunatique ne me le permettait pas. La colère était plus forte, la rage gagnait toujours. Pourtant j'avais toujours tenté de la garder dans mes veines, silencieuse. Au fil du temps, j'étais parvenu à ne pas la hurler, à la garder prisonnière de mon corps mais c'était pire encore car mon âme en subissait les ravages. Depuis ce jour, elle se nourrissait de l'intérieur. J'entendais sa voix dans ma tête, comme la soeur d'une conscience que j'avais perdu. Une issue de secours ou encore une corde d'échappatoire sortie de nulle part comme pour me sauver de toute cette électricité vibrante et même si mes nerfs étaient à vif, je parvenais à saisir certaines choses, même si elles avaient toujours étaient présentes. La présence du temps étaient de moins en moins précise, Syd et moi n'étions plus dans la chambre mais de retour chez nous, à New-York, dans la cave qui semblait être différente de celle de mes souvenirs. Tout semblait avoir été aménagée en fonction des choses que j'appréciais et des choses qu'Auréa aimait. Ca m'intriguait beaucoup à vrai dire, ça ressemblait à un endroit à nous, quelque chose qui nous séparait de tout le reste du monde. J'étais assis à même le sol, dos contre le mur. Auréa était entre mes jambes, mes bras autour de sa taille. Une sorte de tente était au-dessus de nos têtes et les seules lumières de la pièces étaient des bougies disposées un peu partout. Je ne me rappelais pas de ce moment, j'imaginais donc que c'était un instant de mon futur, un instant qui devait sans doute m'avoir marqué si il était dans ma tête avant même que je ne le vives... Je ressentais quelque chose d'étrange en me voyant de cette façon, en me voyant me comporter de cette façon avec elle. Je n'avais pas l'habitude d'être aussi proche d'une personne et le voir de par moi-même confirmait les sentiments que je rejetais sans raison apparente vu que ce moment était tout ce qu'il y avait de plus adorable. J'étais troublé de ma propre personne.

    - Comment on dit je t'aime en Russe ?
    - ça se prononce ya lyublyu tebya
    - yaaaa lyublyu tebyaa
    - Ya lyublyu tebyu bolshe chem nichego
    - Ca veux dire?
    - Devine
    - Il y a je t'aime dedans, bolshe ca veux dire quoi?
    - Plus
    - Chem?
    - Cherche
    - Plus que les nains de jardin ?
    - Tu coopére pas totalement a mon illettrisme russe nichego ca veux dire quoi ?
    - Vy dumaete nepravil' nye veshci
    - Je t'aime plus que tout pour Ya lyublyu tebya bolshe chem nichego
    - Ya lyublyu tebya bolshe chem niechego aussi
    - Et pour vy dumaete nepravil'nye veshchi c'est tu penses des choses qui sont fausses
    - Qu'est-ce que je pense comme choses fausses ?
    - Que je t'aime plus que les nains de jardin
    - Quoi que si .
    - On a pas de nain dans le jardin.
    - mais j'abaisserais pas aussi bas quoi.
    - C'est parce que je suis petite mais si je serais pas si petite je passerais pas sous la porte.

    La réalité était là, sous mes yeux. Elle était claire, nette que je le veuille ou non. C'était plus fort que moi, la chose la plus forte que je n'avais jamais ressentie. J'aimais Auréa, avec ma haine, ma peine, mon arrogance, avec mon enfance dont je ne parvenais pas à me rappeler, avec mon corps, mon âme et mon coeur. Mon sang se versait dans le sien sans que je ne puisses arrêter quoi que ce soit. Depuis le premier jour jusqu'à aujourd'hui, j'étais sien. J'avais besoin de ses mains pour que les cicatrices se taisent, j'avais besoin de ses lèvres pour que les miennes parlent. C'était une évidence, Sydney avait raison. Une évidence que je n'avais pas voulu accepter par peur de me faire mal, d'aimer dans le vide. Je ne voulais pas donner mon coeur au vent. Auréa était passée en dessous de la porte fermée à double tour, bloquée par un code et des tonnes de planches clouées par dessus, elle était passée en dessous du froid et de l'inaccessible. Mes limites ? Elle les avait brisées. Toutes. Je n'avais dit que ça serait facile, elle n'avait pas reculé lorsque je lui avait dit que j'allais lui faire du mal, elle est toujours resté et c'était la chose dont j'avais besoin. Une présence, quelqu'un sur qui compter même dans les pires moments. Je refusais qu'elle me laisse. Je savais que j'étais incapable de la laisser, même si je mettais des distances. Je restais à ces quelques mètres. J'étais là, jusqu'à la fin. Décrire ce que je ressentais, c'était bien impossible. Tout ce que je pourrais dire ou écrire n'atteindra jamais ce qu'on vit tout les jours depuis que je lui avais demandé de danser avec moi. Depuis le 31 Décembre 2009. Je le savais déjà à cette époque, qu'elle resterait gravé en moi. Je l'avais inscrit dans sa main quand elle m'avait dit « Avec plaisir », au cas où ça serait pour toujours.

    Flash Back.

    - Désolé d'avoir été distant tout à l'heure.
    - Et donc tu essaies de te rattraper ?
    - La question est de savoir si tu veux que je me rattrape. La balle est dans ton camp, tu veux diriger ? Et bien, je t'en donne la possibilité. Aussi paradoxal que cela puisse sembler.
    - Tu poses la question mais tu sais la réponse. Si tu ne te rattrape pas, tu sais que je le ferais pour toi.

    Fin du flash back.

    Mes sentiments éclataient dans ma poitrine, je n'avais pas quelque chose de plus solide qu'elle. Partout où j'allais elle était en moi, même à l'autre bout du monde. Vivre sans elle était impossible puisqu'elle était dans chaque mouvement que je faisais, dans chaque battement de mon coeur et ça me renforçait, c'était une nouvelle force. Quelque chose que je refusais que quitter, c'est ma vie, mon avenir et tellement d'autres choses encore. Notre histoire, aussi douce que violente, un mélange parfait, une osmose infinie qui ne s'arrêtait jamais. Ce qui me rendait complet, ce qui m'avait changé. Un tout qui nous appartenait, à moi, à elle. Et rien d'autre. J'avais nié tout ces mois, en lui imposant des épreuves à franchir. Je l'avais dans les veines. Syd me parlait.

    - C'est vrai, en faite t'était occupé a te détruire de font en comble et elle est arriver, elle même elle sait pas comment ça ce fait, je pense sincèrement qu'elle mérite les efforts.. la récompense c'est des moments que tu pourras pas oublier comme ça. Elle s'en fou que ça soit pour tout une vie ou même pour un instant, prend ces moments et profite en.

    Parler n'était pas une chose que je voulais faire et je pense qu'au fond, il le savait. Je n'avais rien à dire qu'il ne sache déjà. C'était ça la chose qui nous reliait. Malgré ce qu'il pouvait penser, Syd savait lire en moi, il trouvait le mots justes. Ceux qui m'ouvrent les yeux. Je ne ressentais plus la colère, juste un mélange entre la douleur et la passion. La douleur de nous pousser aux extrêmes, la douleur d'endurer les difficultés mais la passion me tient. Elle reste ce qui me ramène à Auréa. On était revenu dans la chambre d'Auréa, elle était toujours sur le lit et ça me faisait mal de voir à quel point elle pouvait être dévastée pour me prouver qu'elle avait raison sur ce que nous étions, sur ce qu'on a toujours été. Je n'avais pas grand chose à lui offrir si ce n'était que moi-même. Je ne savais pas comment lui faire comprendre qu'elle était toujours dans ma tête, malgré tout ce que je pouvais faire et dire. Je voulais qu'elle me fasse confiance, je ne voulais pas qu'on s'électrifie aux sujets des attaches que je ressentais, j'avais besoin de cet espace. Sinon j'allais devenir plus que cruel. Syd me disait qu'il pouvait remonter le temps, j'acceptais en faisant un signe de la tête. Il fallait que j'enlève les tensions, que j'enlève ce qui faisait mal mais il fallait qu'elle garde mes paroles en tête. Je savais que Syd pouvait lui laisser mes paroles en souvenirs. La lettre qu'elle m'avait donnée se retraçait par brides dans mon esprit. Tout ce que je faisais, c'était pour qu'on parvienne à avancer. Parce que je l'aimais plus que ce le monde pouvait concevoir. Syd me demandait de me concentrer, ce que je faisais... Je revenais à cet instant où j'étais à moitié allongé sur le lit, j'étais seul dans la pièce. Je me rappelais que c'était lorsqu'Auréa était sortie de la pièce en colère, mon briquet dansait entre mes doigts et je remerciais Syd d'avoir remonté le temps d'à peine quelques minutes, juste quelques minutes qui pourraient tout changer. Je prenais conscience alors que chaque minute avait son importance, que chaque geste avait un écho dans notre futur et c'était une vérité que je n'avais pu voir à cause de la colère. D'ailleurs, mon meilleur ami n'était plus dans la pièce. Il avait agi comme un véritable ami, il était venu malgré ma colère, il avait fait ses premiers pas que je n'avais pas eu le courage de faire et ça valait tout l'or du monde. C'était bien plus que mon meilleur ami, c'était mon frère. Le sang n'avait pas d'importance, j'avais la certitude qu'il était dans mon ADN, il était en moi. Tout comme Auréa, tout comme Hyde.



I see the stars, they’re in your eyes. A playful kiss, can I tell how I’m excited ? A fast escape in the nick of time. If you lost your wish, can I help you to find it ? I’m on my knee, just one new start, a fresh new start.




    Auréa entrait dans la pièce, je la regardais, toujours allongé. Je ne voulais plus qu'elle ait cet air de douleur sur le visage, on était plus fort que ma colère et je savais qu'elle avait supporté toutes les conséquences de celle-ci sans jamais pourtant me laisser. La tristesse rendait sa voix muette, la tristesse que la possibilité de me perdre continue à prendre du terrain à cause de ma dépendance. Je savais, car je l'avais déjà vécu. Elle avait tenté de m'expliquer mais j'étais tellement furieux que je me défoulais sur elle, il n'y avait personne d'autre sur qui je pouvais le faire et elle ne reculait jamais, elle restait et continuer à me dire qu'elle tenait à moi droit dans les yeux dans une adversité que personne d'autre ne pouvait dépasser. C'était ce qui nous constituait, c'était ce qui nous rendait plus vivant, c'était ce qui nous faisait vivre. Toute cette force qui se dégageait de nos âmes, tout cette sincérité de sentiments, l'hypocrisie était tellement loin. On était toujours là et ça ne s'éteindrait sans doute jamais car j'irais partout où elle voudra, même au-delà ce que l'humain peut comprendre. Je voulais que sa main reste dans la mienne et que cette chaîne qui me relie à elle ne se brise jamais. Non, c'était trop difficile de vivre sans ça. Ma seule source d'énergie, un soleil qui ne se couchait jamais et dont on ne pouvait pas arrêter le levé. Elle venait s'installer sur mon corps comme dans mon passé et me regardait avec ses yeux si sombres de douleur, je ne voulais pas la voir cette douleur. J'allais plus loin, jusqu'à atteindre son coeur. Cesser de lui faire mal, c'était tout ce que je voulais à cet instant. Son front était contre le mien et je mettais mes mains sur son visage lisse, c'était ça mon paysage. Qu'importe les pays que je verrais, son visage était la seule chose que je voulais voir. Cette fois, ce n'était pas elle qui se posait sur mes lèvres. C'était moi qui lui volait les siennes, je voulais la rassurer. Effacer cette peine qu'elle traînait au fond de son âme, elle avait le droit de m'en vouloir, oui, elle le pouvait mais quoi qu'elle puisse penser ou dire, je resterais. Même si je détruit le monde autour, jamais je ne l'atteindrais elle car c'était comme si je me tuais moi-même. Je touchais sa hanche d'une main et elle s'allongeait sur moi comme auparavant. Je ne lâchais pas ses lèvres, laissant sa chaleur remplaçait tout les autres sentiments en moi. Elle m'irradiait lorsque je laissais son amour passer la porte, un tout petit peu suffisait pour stopper l'hémorragie. Les saignements diminuaient quand ses lèvres caressaient les miennes. Je me glissais au-dessus d'elle, calmant ma fièvre en embrassant son cou, sa joue et le coin de ses lèvres puis je laissais mon regard s'éteindre dans le sien. J'avais pris sa main, m'accrochant à celle-ci pour lui dire que j'avais compris. Elle restait ancré dans mes yeux et mon coeur battait toujours plus fort, j'entendais le sien chanter doucement, juste assez fort pour qu'il n'y ait que moi qui l'entende. Elle me touchait tellement, si fort que j'avais parfois l'envie d'en pleurer.

    - Je t'aime... Vraiment.

    C'était une certitude. Peut-être que je n'arrivais pas à le faire sentir mais je ne vivais que par ces sentiments... Je pouvais être libre, oui je voulais l'être à tout prix. Être libre, avec elle était une option que je n'avais jusqu'ici jamais imaginé. Je ne voulais pas qu'elle me laisse seul, je ne voulais la laisser partir ou qu'un autre l'approche parce que c'est son coeur qui résonnait dans le mien. C'est son souffle qui apportait l'oxygène à mes poumons et rien, ni personne n'aura la place que je possède car oui, j'étais capable de tuer celui qui oserait. Je me relevais et prenais la drogue, celle que j'avais emmenée et qui était dans ma veste. Auréa se levait elle aussi, j'entrais ensuite dans la douche. Ses pas étaient derrière moi. Je savais que ça allait être difficile, je savais que j'allais subir les conséquences physiques du manque mais j'étais prêt à virer cette saloperie de ma vie... Aujourd'hui. J'ouvrais le sachet et jetais les pilules dans les toilettes. Je tirais la chasse et eu un instant mal au coeur d'avoir fait ça... J'appréhendais mes propres réactions, preuve évidente que la drogue contrôlait mon comportement. J'étais soumis à la chimie. Il fallait que j'en guérisse, je n'étais pas né pour être faible. Ma mère avait toujours cru en ma force, je ne voulais pas la décevoir. J'avais déjà tellement déçu de personne, si je décevais ma mère... Jetez-moi dans une fosse commune, brûlez-moi vivant, ce que vous voulez mais faites que je n'existe plus. Je retournais vers Auréa, un peu fébrilement à vrai dire mais j'y retournais. Je la prenais dans mes bras, la serrant contre moi et je fermais les yeux. La drogue était matérielle... Je ne cessais de me répéter silencieusement qu'on était plus fort que ça. Bien plus fort que ça.



If love’s a word that you say, then say it, I will listen.
If love’s a word that you say, then say it, I will listen.
If love’s a word that you say, then say it, I will listen.

Revenir en haut Aller en bas
 

(-16) Black Smoke Attack

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 3 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: RP terminé-