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 New York's Boulevards - Vanessa.

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Damon M. Tallis
Damon M. «
    Dust in the wind.

Damon M. «  Dust in the wind.
Damon M. Tallis


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MessageSujet: New York's Boulevards - Vanessa.   New York's Boulevards - Vanessa. EmptyDim 28 Mar - 13:46

Nous étions à une heure avancée de la nuit, tout était calme dans mon quartier. La plupart des gens dormaient mais je savais que le centre-ville grouillait de plusieurs centaines de personnes. Depuis quelques temps, je sortais de la maison assez tard et je revenais au matin. Je manquais de sommeil mais je n’arrivais pas à fermer l’œil. J’étais perturbé par ce que je devais faire à présent, je ne savais pas si j’étais capable de m’arracher définitivement à la drogue, à la nuit, aux crimes à répétition. J’avais besoin d’être seul et les autres le comprenaient très bien et puis me remettre en question me ferait sans doute le plus grand bien. On ne peut pas dire que la Russie ait changé quoi que ce soit dans mon comportement, je dérapais toujours, d’une façon ou d’une autre. Je devais sans doute me préparer à changer de vie. Il était environ 3h40 lorsque j’avais décidé de m’habiller. J’enfilais un slim, un t-shirt taillé en V, mettais mes chaussures et prenais ma veste en cuir au passage. Je sortais ensuite de la maison, même si je ne savais pas encore exactement où aller, je ferais au feeling. J’entrais dans la voiture et la démarrai assez automatiquement. Ma conduite avait toujours été rapide, je dépassais souvent les limites sans vraiment savoir pourquoi. Je me rappelais que mon père avait cette habitude, celle de conduire excessivement vite. C’était lui qui m’avait mis derrière un volant la première fois, j’étais complètement impatient, je voulais lui ressembler… Mais c’était loin. Je secouais la tête quand pour chasser cette idée de ma tête. Il n’était pas comme moi, je ne lui ressemblais pas. Je ne voulais plus lui ressembler à présent.

Mon père avait toujours été un homme discret, personne ne savait jamais ce qu’il pensait et c’était assez contraignant. Il pouvait se montrer très autoritaire mais le contact s’est brisé lorsqu’il est parti avec Hayden. Il avait trompé ma mère à plusieurs reprises, ce que je ne comprenais pas car ma mère était une femme magnifique. J’étais sûr qu’il n’avait jamais aimé personne d’autre qu’elle… Si j’en été tellement sûr c’est car il ne la regardait pas comme les autres femmes, il ne lui parlait pas comme il le faisait avec ses catins. Il respectait ma mère et ma mère n’avait jamais aimé que lui dans toute sa vie. Maman respirait la joie de vivre et l’optimisme, c’était l’élégance incarnée et la générosité la caractérisait de la même façon. Musicienne, artiste et femme cultivée. Elle connaissait les manières, elle savait ce que c’était de bien se comporter mais elle s’est effondrée comme un château de carte lorsqu’elle la surprit avec une autre femme. Ce n’était plus la même, je la voyais souffrir en ne sachant pas comment faire pour l’aider, il n’y avait que mon père pour faire cicatriser cette blessure mais moi je n’arrivais pas à oublier la difficulté que ma mère avait eu pour survivre. C’était hallucinant à quel point ma mère était une personne entière et vraie. Elle ne méritait pas d’être brisée de cette façon. C’est ça que je refusais de pardonner à mon père, cet abandon. Il n’avait pas le droit et il le savait.

J’avais roulé jusqu’au centre-ville, toujours la tête remplie de pensées familiales. C’était une de mes cordes sensibles, la famille. Ma mère avait tenu le coup pour moi. Elle ne voulait pas me laisser et pourtant c’est moi qui l’avait laissé pour ce foutu centre. Elle n’était pas au courant de mes défaillances, elle croyait que j’étais quelqu’un de bien, quelqu’un de sain et ça me faisait mal car je savais que la vérité la décevrait sans aucun doute. Elle m’avait fait un cadeau unique, elle m’avait appris la musique. Je tenais mon solfège de son instruction. Elle m’avait donné mon échappatoire, elle avait donné vie à mon âme et m’avait donné un moyen d’expression. Lorsque j’étais gamin, j’étais un garçon très renfermé sur lui-même, je n’aimais pas les contacts et les relations humaines. Un jour, pour mon 9ème anniversaire, elle s’est approché et m’a donné ma première guitare. Je ne l’avais plus vraiment lâché depuis ce jour. J’aimais ma mère, plus fort que n’importe qui. Je l’aimais à en mourir et elle me manquait terriblement… Les lumières dansaient un peu partout autour de moi, je roulais toujours en ne sachant pas où m’arrêter. Je décidais enfin de me garer non loin du parc. Personne ne devait y être à cette heure-ci. Après m’être garé je sortais de la voiture et mettais les clés dans mon blouson. Le parc était assez loin mais ça me permettait de me dégourdir les jambes.

Certains quartiers de New-York était dangereux et pourtant j’y marchais sans crainte, certaines personnes me reconnaissaient, d’autres m’évitaient. Je me rendais compte à quel point j’étais tombé bas en marchant dans cette rue qui n’était pas du tout fréquentable. Les gens de la société l’évitaient à tout prix et moi, j’y marchais comme si j’étais chez moi. Je ne pouvais pas effacer le passé, ce que j’avais fait, encore moins le changer. Je ne pouvais pas modifier mon histoire pour qu’elle soit présentable et pourtant ce n’était pas réellement l’envie qui me manquait à cet instant. Les regards que certaines personnes me lançaient me demander de les rejoindre mais je faisais comme s’ils n’existaient pas. Je me contentais de marcher. Je sortais enfin de cette rue et arrivais en face du parc… Aucun bruit ne faisait trembler le silence nocturne, la lune régnait assez haut dans le ciel et mes pas m’enfonçaient dans la senteur des feuillages. Le printemps n’était plus vraiment loin, tout était en train de renaître. Je ne savais pas si j’étais capable de renaître à mon tour. Je continuais ma route sur le sentier du parc pour en arriver à une sorte de clairière, quelqu’un y était. J’étais assez étonné. Je la regardais quelques instants et je me rappelais de cette femme, je l’avais déjà vu dans les rues où la drogue circulait, dans plusieurs soirées aussi. On ne s’était jamais parlé. Il n’y avait eu que des regards troublés par les substances illicites parfois et d’autres regards très clairs. Je m’asseyais à quelques mètres d’elle, je n’étais pas du genre à parler librement… Donc je laissais le silence, peut-être qu’elle n’avait pas envie de parler elle non plus.
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