C'était fini. L'hiver se perdait tendis que le printemps allait renaitre. Les fleurs vivaient a nouveaux et respirait la bonne odeur et le vent se faisait glaciale mais agréable. Tandis que je regardais l'hiver peu à peu partir, de ma fenêtre d'appartement ou plutôt de mon taudis, j'aspirais a une sorte de mélancolie des jours hivernale. Entre noël, cette fête de 'famille' et le nouvel an, je ne m'étais pas rendu compte comme la solitude pouvait être enrichissante autant pour l'esprit que pour l'âme. Ce mentaux blanc de neige qui prônait sur toute la ville disparaissait peu à peu...

Ma fumée allait bientôt rendre mon appartement invivable. J'avais garder cette manie de fumer à l'intérieur alors qu'il ne fallait pas a cause de l'odeur. Déjà que cela puait le renfermé, mais si en plus, ça sent la fumée, je n'étais pas sorti de l'auberge. J'ouvrais donc ma fenêtre pour un air nouveaux. J'en inspirais aussi par mes narines et expirait tout par un bruit de soupir. Je me levais du petit endroit où je m'asseyais a côté de ma fenêtre pour tout voir, et commençais à me préparer pour sortir. Je me lavais et m'habillais dans un calme habituel. Pas une mouche ne volait, et c'est cela qui était formidable : le calme absolu.

Quand j'eus terminé, je pris quelque affaires, et atteignit ma porte pour ensuite descendre les escaliers et sortir. Un coup de froid violent venait de me frapper de plein fouet au visage. Il est vrai qu'il était tôt cette matinée là. Environ 9h30 à ma montre. J'avais du temps avant midi et j'en profitais encore une fois pour faire une balade dans les rues. Peu de personnes, y était et cela changeait beaucoup par rapport a ces milliers de gens le jour d'avant. Je ne m'attardais pas sur leurs visages, sur si ils étaient une femme ou un homme. Je marchais seulement pour le principe, sans aucun but. Mes pieds me menait là ou ils voulaient. J'adorais faire ça, des heures durant je marchais sans penser, mais j'entendais les autres le faire. Je trouvais cela agréable. J'avais beau être quelqu'un de réfléchi, l'envie de vide d'esprit, prônait sur tout.

Midi sonnait à ma montre, et je me mettais en route pour l'endroit auquel j'avais rendez-vous. L'entrée de la forêt venait bientôt dans mon champs de vision, et apparemment j'étais le premier arrivée. J'attendis quelque minutes et soudain, une tête blonde arriva. Il ne m'étais guère difficile de reconnaitre qui c'était. Tout d'abord pour le visage, mais aussi pour ce que cette personne était.

N'avez vous jamais eu quelqu'un qui vous faisait tellement de bien? Dans le sens ou sa présence était réconfortante mais aussi bénéfique ? Tous mon entourage était comme ça, mais Lena était aussi un peu comme ça, sauf qu'elle me servait plus de doliprane. Je sais, c'est con, mais c'est comme ça. Lena était la seule personne a laquelle je ne pouvais pas entendre les pensées. Je trouvais cela étrange, mais cela me faisait du bien et puis, j'avais beaucoup de sentiments affectueux pour elle et amicale. Je n'ai jamais pensé à elle amoureusement, même si notre relation était des plus étranges au yeux du monde, pour moi, elle était aussi importante que les autres. Notre amitié était très spéciale au yeux du monde, mais au mien était tout a fait banale quand on la compare à d'autres. Je dois être psychédélique parfois.

Je lui souris alors, son visage ressemblait un peu a celui d'une poupée de porcelaine auquel on peut ni faire de mal, ni dire non ou encore le voir triste. J'avais eu l'idée de nous balader dans une forêt, oui c'était une idée idiote, mais je trouvais ça bénéfique puisque nous pourrions être au calme et en osmose avec la nature. Je lui dis alors :

- Prête pour l'excursion ?

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- Prête pour l'excursion ?


- Plus que prête! Répondis-je enthousiaste.

- Tu as une petite mine... je me trompe ou tu n'es pas dans ton assiette?





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-Plus que prête!

Nous nous mettions donc en marche pour notre petite viré à deux. C'était une belle journée,il faisait si beau, l'air était si frais, que sortir ne me déplaisait plus. Il fut un moment ou j'étais casanier j'avais tellement peur de sortir, de voir l'horreur de ce monde, de lire les pensées mais là, rien. Pas une pensée, si ce n'est les miennes, ne s'entendaient au sain de mon esprit. Je ne pouvais qu'en décrocher un sourire.

Nous marchions, et au fil des pas, je sentais un regard sur moi. Et la question fatidique se mettait en place. Devais-je lui répondre faussement, ou devais-je lui dire la vérité ? Mais quel est la véritable vérité au fond ? je crois que je suis une personne bien complexe, et je commence à me demander comment les gens font pour me supporter. Je laissais encore un silence, le silence dont j'étais roi, et je ne réfléchissais au fur et a mesure pour dire un simple :

-Je vais bien, cesse donc de t'occuper de moi comme si j'étais un bébé Lena...

Je la regardais à présent dans les yeux, nous étions arrêter, en plein milieu ou du moins j'en avais l'impression. Je passais ma main affectueusement sur sa joue et pouvait y voir la fatigue était présente dans ces yeux couleur océan. Je n'aimais pas voir cela, surtout chez Lena. Je passais délicatement le bout de mes doigts sous ces yeux, pour montrer que les cernes se formaient. Mes gestes pouvaient sembler déplacer, mais ils étaient affectueux, car je l'ai toujours été avec cette petite poupée de porcelaine qu'étais Lena. C'était comme un trésor, on pouvait pas y toucher sans me faire du mal, puis en regardant son minois, qui voulait vraiment lui en faire ? Je lui dis alors :

- C'est plutôt à toi que je devrais dire cela, t'a fait la macarena toute la nuit ma parole ou quoi?

Ma question allait-elle avoir une réponse franche, je ne voulais pas me concentrer pour essayer de m'incruster violemment dans l'esprit de mon amie, je voulais qu'elle me parle d'elle-même, que j'ai pas à la déchiffrer, que c'est parce qu'elle, elle le veut que je peux savoir des choses. Découvrir ce qu'elle est, ce qu'elle me cache, comme si j'étais un pirate à la recherche de trésors ancien. C'est con à dire, mais c'est ce que je pense. Alors, je laissais les choses se faire d'elle-même. J'enlevai ma main de son visage, laissant toujours mes yeux fixer les siens.

J'attendais ma réponse et je la voulais, là, elle a plus d'excuse pour pas me la dire. Puis si elle me ment, ben elle me ment. Je lui faisais pleinement confiance, si elle me disait la vérité, c'était bien, si elle me disait des salades, je me poserais toujours cette question : Pourquoi ? Avait-elle quelque chose à cacher ? Ça allait me tourner dans l'esprit, mais peut-être qu'au fil de la journée, elle me le dirait. Je regardais un peu partout à présent et dit alors :

- On a qu'à s'assoir quelque part, on va pas crapahuter dans toute la forêt, si ?

- Je te demande pardon… j’ai passé une semaine très éprouvante, mes nerfs ont du mal à tenir…

- J’étais là - bas Thomas… je sais tout.

Je n'aimais pas ce que je voyais, vraiment pas. Elle pleurait, elle pleurait, comme une petite fille qui venait de se faire gronder, elle me cachait son visage, ses larmes. Je n'aimais pas ça, je haïssait la voir dans cette état, car pour moi, Lena était un peu un soleil, elle respirait cette joie de vivre que je n'avais jamais eu. J'aimais son rire, c'était comme entendre un oiseau chanter la joie.Je m'apaisais, mes soucis, les songes de mes nuits s'apaisaient toujours en sa présence. A la minute ou elle avait pleurer, j'étais impuissant contre cette tristesse. Je ne savais pas quoi faire a proprement parler, alors je lui prit les mains, lui ôtant des yeux, elle aurait pu me dire stop, je m'en fichais. Je la levais de sa pierre et la prit dans mes bras, la protégeant avec mes maigres bras. Je la berçais, sentait ses cheveux contre mon visage, et quand je l'entendais pleurer, la serrait encore un peu plus.

Malheureusement, quand elle me lâcha sa dernière phrase, je ne savais pas quoi répondre. Elle à était là-bas. Elle sait tout. Je devinais aisément de quoi elle parlait. Il n'y avait que ça pour mettre quelqu'un a bout, il n'y avait que ça qui trottait dans ma tête. Toujours et encore, comme une obsession, un paranoïa peut-être. Mais ce centre m'avait tellement briser, avait briser ma vie de famille que je ne voulais pas qu'elle brise ma nouvelle famille et pourtant. Pourtant, pourtant, ils fallait qu'ils sachent la vérité, la sordide mais la véritable vérité : Nous ne sommes pas des enfants de dieu ayant vécu dans un allo de lumière, mais plutôt des enfants de Satan ayant vécu dans le noir. J'exagère un peu pour 'enfant de Satan, car au fond nous sommes des gens bien, seulement qui en ont trop vécu.

Je respirais a grand air, j'en avais vraiment besoin. Je pense que sinon, je serais déjà en train de taper partout et de piquer une crise pourtant, je dois rester calme. Je ne disais pas un mot depuis quelque instants et je l'entendais toujours pleurer, les nerfs complétement en train de craquer. Je levais son visage plein de larmes et lui dit tendrement avec un demi-sourire au lèvre :

- Ça va aller Lena...

Je ne sais pas si j'étais convainquant ou pas, mais je voulais pas qu'elle soit triste, j'aimais pas ça. Je me remettais à la bercer comme si j'avais un bébé entre les bras. Je n'aime pas vraiment les gosses, je dois l'avouer, mais là, mon amie n'allait pas bien à cause de quelque chose qui nous bouffaient tous et surtout moi, je n'ai jamais compris pourquoi. Peut-être parce que au fond, je sais que c'est mon père biologique qui à créer tout ça, et que je sais qu'au fond, je suis un monstre. Tel père, tel fils hein ? Peut-être bien, peut-être qu'un jour, j'aurais tellement souffert que je ferais souffrir tout le monde. Non, non je n'aime pas cette idée, la souffrance d'autrui, je ne l'aime pas. Je préfère souffrir en silence que de laisser souffrir avec moi les autres. Alors je continuais a bercer Lena, attendant qu'elle se calme pour lui dire :

- Qu'as-tu vu exactement là-bas ?

Ce n'était pas de la curiosité, mais je voulais qu'elle s'apaise, alors peut-être qu'en parlant avec moi, ça l'apaisera.

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