En cette soirée bien triste, Benjamin avait décidé de flâner un moment dans les rues, ne sachant pas où aller. Il ne voulait pas retourner chez lui, se serait trop douloureux, et il était totalement allergique aux foules se pressant dans les lieux publiques. Perdu au milieu des masses, il se sentit définitivement seul, sans raison d'être encore de ce maudis monde. Il y'a encore un instant, un si bel instant, une seule et unique personne lui permettait de rester vivant, de se sentir vraiment à sa place ici. Mais cette personne s'était effacée brutalement, aussi douloureusement qu'elle était soudain réapparue, pour laisser place à d'autres. Ne voulant craquer, il s'efforçait donc à penser à cette brune magique et mystérieuse qui l'avait envoutée la veille, à sa magnifique LJ, mais à qui il ne pouvait se confier sur son passé, puis il y avait aussi Thom, homme qu'il considérait comme un frère. C'est alors qu'il songea à la seule et unique personne pour laquelle il n'avait aucun secret, une personne qu'il avait aimé passionnément et avec qui il était parvenu à garder un lien très fort. Il savait qu'avec elle, il pourrait toujours confier ses craintes et ses doutes, comme elle pouvait le faire sans hésiter avec lui. Ce n'était pourtant pas dans les habitudes du jeune homme d'avoir une vision si négative de la vie, en un soir d'automne. Mais, il savait que ni lui ni Max, ne porteraient un jugement négatif l'un sur l'autre, jamais. Et le spécimen, la savant fragile, s'était promis de toujours la protéger, quoi qu'il arrive. C'est alors qu'il su où il devait ce rendre. Non pas sur les restes de l'incendie, ce qui restait impossible pour lui, mais dans le centre qu'Aleksandr et ce fameux Vladimir avaient crée pour les rescapés. Où pouvait-il aller d'autre pour la voir? Nulle part! Il la ferait venir dans un lieu qui au moins leur parlait, ne voulant surtout pas retourner chez lui...
Marchant tête rivée sur l'horizon, il se stoppa une fois arrivé vers le centre, n'en franchissant pas la porte. Il s'appuya contre un vieux chêne, seul signe de végétation dans la grande cour environnante, et se concentra pour appeler Maxim. Elle méritait un peut plus d'originalité qu'un vulgaire coup de téléphone, même si utiliser son pouvoir de télépathie lui demandait de durs efforts.
* Max je suis au refuge... j'ai... besoin de toi! J'ai envie de te voir, de te parler!*
Il espérait avoir réussi et qu'elle l'entende surtout, il se hâtait de la revoir.
Accueil 