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Anti-christ

Parce qu'un jour vous êtes en vie , vous êtes heureux. Vous avez réussis à construire un château avec des loques de sables , parce que vous avez réussis à trouver une personne vous constituant du pareil au même, parce que vous avez trouver un travaille dans lequel vous vous épanouissez , parce que vous avez décidez d'élargir vos horizons , parce que vous avez engendrer la plus belle merveille du monde , à savoir , un enfant soit l'ultime renaissance de votre être sortant tout droit de vos entrailles ! L'ultime jouissance permettant l'atteinte au bonheur. Et puis un jour, tout s'effondre , tout se bascule , et un gouffre éteint se rallume , s'élargissant de mètre en mètre , de seconde en seconde , faisant ainsi baigné tous ce que vos avez réussis à construire dans l'immortel plaidoirie de l'homme : le puits de l'échec. Ici , tout vos rêves s'y trouvent , tous vos souvenirs passés , toute votre enfance , vos premières difficultés , puis les plus grandes , votre mélancolie , votre avenir. Vous entendez le son de l'horloge , tic , tac , tic tac jusqu'à ce qu'elle explose sous vos pieds , tic , tac , tic , tac , BOUM. Il suffira de quelque pièce pour en avoir une autre , quelque pièce durement gagné mais vous ne pourrez ne racheter que cette putain d'horloge. Vous ne pourrez pas racheter vos souvenirs , votre vie , votre femme , vos enfants.
Vous vous croyez invincible mais laissez moi vous dire que personne n'est à l'abri de personne. Parce qu'un jour votre vie bascule et vous vous retrouvez plongés dans la noirceur mélancolique d'une nuit d'été bercé par des étoiles à fausse note sous des tambours de caisse allemande. On vous enlève tout ce pourquoi vous vivez dorénavant ,que ce soit votre femme , vos enfants ou votre vie. Vous êtes morts autant intérieurement qu'extérieurement.

Votre monde s'achève fur à mesure que ce pieux s'enfonce dans votre cœur, les mots se perdent , une tendre mélodie s'annonce , c'est la mélodie de la mort. Elle annonce la fin d'une vie, elle annonce que le temps est comptés et qu'il faut en profiter , mais elle annonce aussi une chose fatale , elle annonce une peine , un chagrin , une perte, elle annonce tout simplement que votre vie se balance et se finit d'une seule personne qui n'est plus là , une personne qui comptait tellement que vous n'envisagez pas de vivre sans elle , elle annonce non seulement sa mort mais la votre aussi. Qu'elle soit dans quelques minutes , quelques jours , quelques semaines , quelques mois ou années , elle vous attend patiemment , elle sait que vous retrouverez le chemin , elle sait que vous viendrez vous-même à elle. Elle porte se sourire malsain , sous la forme d'un fantôme vous la ressentez mais ne la voyez pas. Partout où vous allez , vous vous imprégnez d'elle. Vous vous regardez dans le miroir , votre teint est aussi pâle qu'un mort , elle est là , du réveil au couché, vous avez pris de l'âge, et chaque jour vous la sentez vous hanter. Elle est là , toujours au même moment , au même endroit. Elle ne veut pas partir , elle sait qu'elle gagnera c'est pourquoi elle reste. De plus en plus pesante , elle vous habite partout où vous allez , elle absorbe votre temps à en devenir une obsession , car oui , elle a mit sa marque. Vous avez le code barre de la mort sur la nuque. Chaque rêve que vous tentez de tisser s'effondre les uns aux autres , cette douleur revient , l'horreur revient. C'est alors que votre monde s'effondre, qu'on vous malaxe le cœur et ça fait mal. Elle ricane en silence , elle voit ce que nous même ne voyons pas , et les larmes coulent de ses joues , autant de tristesse l'enjoue mais l'anéantisse en même temps. Elle s'accroche a vous autant que vous vous êtes accrochés avec. Elle ne veut pas vous voir partir , elle sait maintenant qu'elle vous perdrait. Vous vous en fichez , la vie reprend son cours , les blessures restent , cicatrices quelques peu mais non intérieurement. Vous vous accrochez à une nouvelle figurine qui elle aussi vous abandonnera , et vous replongerez. Vous aurez besoin de ce sourire malicieux , et elle rira au éclat. Le puits de l'échec redouble d'effort , les choses s'y entassent , la paperasse habituelle. Au fond de vous c'est une âme morte qui vie. Vous commencez à vous haïr , a détester la race humaine , vous êtes écorchez ,vous avez peur du lendemain , vous ne voulez plus vivre , a quoi bon après tout puisque ce qui vous attends n'est autre que la souffrance et la déception. Alors vous sombrez comme au premier jour , vous vous dîtes que la vie ne vaut rien , que le repos sera éternel , plus de souffrance , plus de douleur , rien que l'harmonie et l'amour mortuaire du temps. Trop souvent abandonné, rejeté, montré du doigt , on commence a haïr son prochain jusqu'à se haïr sois-même. On commence a se poser des questions sur sois , si le problème ne vient pas de nous même. Plus d'une dizaine d'année a se haïr sois même , à s'observer dans un miroir jusqu'à vomir de dégout. Se noyer dans son propre chagrin jusqu'à ne voir que du noir, au fond on est tous semblable , au fond on est tous faible. On a beau reconstruire une forteresse , on a beau bombé notre cœur de ce vide , il y restera encore graver jusqu'à l'éternité.

Là sur un banc , comme on attends la mort venir , je l'attends.

«  Papa »

Et mes rêves utopiques se fondent dans le précipice , une clope a la main , une bière dans l'autre je l'accueil et lui sourit mais ce n'est pas « lui » , c'est un autre que lui , un autre que moi.