Nirvana Pandore est venue au monde un certain 20 Mars 1992, dans l’une des familles les plus réputées de la Grèce actuelle. La famille Phoenix, plus précisément. C’est donc dans un confort marqué que la jeune fille a grandi, cependant la fortune de ses parents n’a jamais fait d’elle une fille superficielle et prétentieuse, elle ressentait même une certaine répulsion envers toutes les autres filles de son âge appartenant à son milieu. Elle est le genre de fille qui donne plus de valeur à un ciel constellé qu’à une garde-robe luxueuse ou bien même une carte de crédit illimitée, ses parents lui avaient appris à vivre de choses simples et surtout de choses vraies et sincères. Néapolis fût la ville où elle vécue toute son enfance ainsi que son adolescence. Elle perdait souvent son temps libre le long de la côte, admirant la couleur bleutée que la mer Egée portait sur elle comme un manteau intemporel. Son attention sur la nature a toujours été assez poussée et son éveil à apprendre de nouvelles choses sur les endroits qu’elle côtoyait s’éteignait rarement. Sa soif de connaissance a sans doute rendu sa scolarité meilleure et plus amusante que la plupart des jeunes de son âge, Nirvana a toujours été une élève assez studieuse et douée dans la majorité des matières. Le seul problème était certainement son comportement qui attisait inlassablement les remarques de ses professeurs ainsi que les retenues auxquelles elle ne se rendait que rarement. Elle aimait s’amuser et ne se gênait pas pour le montrer, sa jeunesse fût pleine. Elle était bien entourée, personne ne semblait vouloir lui nuire et sa réputation n’était pas du tout mauvaise. Elle avait tout pour s’épanouir, du moins à première vue.

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Avec les années, les parents de Nirvana s’étaient montrés de plus en plus absents, pour le travail selon eux. Elle ne s’était jamais posé de questions sur les affaires qu’entretenaient ses parents, tout simplement car son père n’avait jamais voulu qu’on évoque le sujet avec elle. Par précaution, disait-il. L’histoire des Phoenix a toujours suscité bon nombre de question auxquelles personne n’a jamais trouvé de réponse mis à part les concerner. La réalité était que les Phoenix faisaient partis intégrante d’une association internationale dissimulée aux yeux des citoyens dans l’unique but de les protéger d’un secret, d’un centre se faisant appeler Aprilia. Les Phoenix était la plus grande famille grecque de cette association et intervenait donc de nombreuses fois sous demande des dirigeants Eden/Tallis. La jeune fille encore ignorante de l’importance de ses proches dans les affaires mondiales, se contentait de vivre au jour le jour, profitant de chaque souffle que la vie lui permettait d’absorber. Elle voguait entre l’université, la plage, les collines, les amis ainsi que sa chambre dans laquelle elle aimait passer plusieurs heures à écouter de la musique, lire ou bien même écrire. Un certain lyrisme vivait dans le cœur de la jeune femme, une imagination incontrôlable qui donnait à ses gestes un sens unique pour elle. Elle vivait d’imagination, d’air frais et des rayons solaires grecs. Mais elle ne tardera pas à devoir subir la froide réalité, même cruelle. Oui, cruelle car rien n’aurait pu la détruire autant que le futur qui semblait être programmé par ce centre dont tout le monde parle, cette absurdité mondaine qui empoisonnait l’humanité d’une lâcheté tellement dérangeante que même les plus courageux se retrouvaient vite désespérés d’un tel manque d’intelligence. C’est bien d’Aprilia dont il est question.

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Les parents de la jeune fille étaient exceptionnellement chez eux pour le dix-huitième anniversaire de leur fille, une fête avait été organisée à son insu, tout avait été préparé dans les délais demandés. Nirvana avait un cours de danse classique après les cours et elle était loin de s’imaginer que ses parents étaient chez eux, avec beaucoup de ses amis à attendre son retour pour fêter comme il se devait sa majorité. Malheureusement tout ne s’était pas passé comme prévu, des bombes avaient été posées dans la maison par des infiltrés venant d’Aprilia. Voyant que les Phoenix arrivaient à retrouver des preuves malencontreuses, Vladmir Shelev eut l’idée simple, de les supprimer et il avait réussi. Lors de l’explosion, Nirvana était sur le chemin du retour. Lorsqu’elle était arrivée, la vaste maison blanche dans laquelle elle avait grandi se perdait dans les flammes et sentait la mort de ce qui la tenait en vie, ses parents, ses proches. Tout. Elle avait tout perdu, pour une raison qu’elle ne connaissait pas encore. Une vie brisée et plusieurs vies éteintes, pour la gloire d’un seul et unique homme. Pourtant elle n’avait jamais rien demandé, elle était innocente mais qui s’en souciait réellement ? Il n’y avait plus personne, c’est ce qu’elle pensait mais heureusement elle se trompait. Suite à l’assassinat de ses parents et de ses proches, Nirvana avait décidé de se rendre à Athènes, seule, pour retrouver ses grands-parents. La seule famille qui lui restait encore. Elle ne s’était pas sentie capable de rester à Néapolis, là où les habitants feraient circuler la nouvelle très vite, là où tout le monde parlerait du drame de la famille Phoenix. Nirvana n’avait pas besoin d’être consolée, elle voulait simplement que son cœur cesse de saigner. Une fois à Athènes, Nirvana avait perdu la parole et sombrait dans une tristesse tellement profonde qu’elle ne trouvait même plus la force de continuer les études, celles qu’elle avait tellement adorées pourtant. Les grands-parents de la jeune femme étaient totalement désarmés face au drame que la famille était en train d’endurer. Nirvana avait perdu sa joie de vivre et se laissait aller à la mort. Elle ne mangeait plus, ne parlait plus, ne riait plus. Elle semblait vide et ils ne pouvaient plus le supporter. Après avoir tout tenté, les doyens Pheonix décidèrent d’appeler un ami de la famille, cet ami en question se prénommait Aaron Ludovico Eden.

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Après une longue conversation avec Aaron, les grands-parents décidèrent de l’envoyer en Italie, à l’endroit où vivait cet homme rital, un des dirigeants de Vox Mytra. Il avait accepté de prendre Nirvana sous son aile, avec toute la compréhension et la sagesse dont il était rempli. La jeune femme n’avait pas protesté, elle n’avait rien dit, toujours aussi muette depuis la mort de ses parents. Elle ne savait toujours rien en ce qui concernait la mort de ses proches, sur ce qu’ils faisaient et ce qu’il adviendra d’elle. Elle nageait dans un néant tellement sombre, qu’elle ne se sentait plus capable de remonter la pente mais Aaron avait bien l’intention de lui prouver le contraire. Une fois arrivée à Syracuse, dans la somptueuse villa de cet homme qu’elle ne connaissait pas encore, Nirvana semblait mal à l’aise. Honteuse qu’il sache tellement de chose sur elle alors qu’elle, elle ne l’avait jamais et pourtant, il lui inspirait confiance. Elle savait qu’elle était en sécurité, même si Aaron lui était encore inconnu. Les jours passaient et Nirvana ne parlait toujours pas, cependant elle écoutait. Aaron était d’une patience sage et ne la forçait pas à dire tout ce qui lui pesait sur le cœur. Très vite elle comprenait la signification de l’association, la place importante que ses parents avaient dans ce milieu et la cruauté dont Vladimir Shelev faisait preuve. Elle avait emmagasiné une quantité de chose sur tout ce qui rôdait autour d’elle alors qu’elle avait toujours aspiré à une utopie tranquille. C’était dangereux mais Aaron lui avait promis qu’il lui enseignerait tout ce qu’il sait, tout ce dont elle avait besoin pour être indépendante et vivre sa vie. Aaron était devenu son professeur. La seule personne sûre en laquelle elle croit, elle apprend avec lui. Elle apprend la vie ainsi que son futur. Même si elle ne dit pas un mot, elle sait qu’Aaron ne la laissera pas tomber et elle verra par elle-même qu’avec des ruines, on peut construire un empire plus solide que celui d’avant.

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