&
From yesterday

C'était une journée beaucoup trop compliqué pour Thomas. Tout d'abord levé du mauvais pied, il ne pouvait se détacher d'une mauvaise humeur mais aussi d'un sentiment d'exaspération envers les êtres autres que lui. C'est simple, il aurait voulut courir, pour on ne sait où et ne jamais se retourner. Et pourtant, il prit un petit déjeuner tout ce qu'il y a de plus normal. Plongé dans ses pensés, et non celle des autres, il commença a tourner comme un lion dans une cage. Il cherchait, mais cherchait quoi ? Allumant cigarette sur cigarette, bientôt, le petit cendrier au coin de la fenêtre serait complètement remplie et la pièce enseveli sous une couche de fumée. Mais bientôt aussi, Thomas n'aurait plus de cigarette. Cherchant une occupation, bouquiner fut la première sous plein d'autre. Mais aucune n'aurait pu dire ce qui lui arrivait. Etait-ce la fin du printemps et le début de l'hiver qui se sentait ? Ou était-ce tout simplement que Thomas en avait assez. Assez de vivre, de jouer une comédie, qui au final ne servait plus a rien. Faisant croire qu'il avait passé toute son enfance dans une bonne famille, personne ne lui posait plus de question. Car s'il savait, s'il savait tout ce que le petit gamin qu'il était, avait enduré.

Aprilia devait sans doute être le pire endroit au monde, et pourtant, Thomas avait fait la connaissance de quelque personne. Ça n'allait pas plus loin, a part peut-être pour Benjamin qui était devenu au fil du temps comme son frère. Mais il y avait d'autre personne aussi. Mais aprilia reste aprilia et le jeune homme ne pourra jamais oublié. Comment oublier l'enfer, les coups portés sur son corps ou d'autre choses. Non, on oublie pas ce genre de choses, elle reste encrée dans votre esprit, dans votre vie, pour ne plus jamais partir, comme une cicatrice.

Enfin bref, Thomas sortit donc de son appartement, une veste en cuir et d'autre chose dans la main. Le vent était trop frais, et lui fit quelque frisson mais sans plus. Marchant dans les rues, il regardait. Mais quoi? Les gens qui passe, les êtres humains qui vivaient sans jamais vraiment connaitre les choses autres que leurs petites vies. Ou alors, regardait-il la vie autour de lui? Non, car nous ne sommes pas spectateur de la vie, nous la vivons chaque jour, chaque heure, chaque minutes de cette existence. Et si notre existence est voué a ce que l'on souffre, il faudra la subir. La mort était-elle la délivrance ? Thomas y songeait beaucoup.

Cherchant un tabac, qui faisait aussi bar, le jeune homme prit le route d'une rue et ne regardait pas tellement ou il allait, quand quelqu'un le percuta. Le jeune homme soupira, il s'en fichait, et ne regardait pas la personne et ne s'excusait même pas. Quand soudain ....

- Thomas ?

A son prénom il se retourna, et vit qui c'était. Le jeune homme ne pouvait que sourire par la rencontre qu'il venait de faire, ou plutôt de refaire. Thomas le fixa quelque instant, un sourire et fit quelque pas en sa direction pour ensuite dire:

- Damon ? C'est vraiment toi ?

- Ouais,c'est bien lui. Toujours vivant. lançait-il en plaisantant. Putain,ça me fait vraiment plaisir de te voir tu sais.On va quelque part pour discuter plus tranquillement ?

Thomas ne pouvait s'empêcher de sourire bêtement. Décidément, il en rencontrais des personnes ces temps-ci ! Mais Damon avait un tout autres aspect aux yeux de Thomas puisque le jeune homme était tout comme Thomas d'Aprilia. Il s'était rencontré lorsque Thomas se rebeller, accompagné par Alek'.

FLASHBACK ~

Aprilia, l'ancien centre. On peut apercevoir trois petits garçons. L'un deux, une forte tête rentre dans le lard d'un garde et commence à frapper le garde sous les yeux des deux autres. Le petit garçon en question était Thomas et les deux autres était Damon & Alek'. Se faisant vite attraper par une bonne partie des gardes énervés, Thomas se défendait violemment tant qu'il le pouvait. Le petit garçon se défendait tant qu'il pouvait jusqu'à ce qu'un garde, pour le calmer, avec une matraque lui donne un coup fort aux niveaux du ventre. Ce qui fit cracher aux visages des gardes Thomas. Les deux autres petits garçons étaient déjà attrapés et tenter de résister. Mais rien à faire contre des gardes entraînée et équipé. Thomas se fit rouée de coups par tous les gardes et pourtant, le petit garçon a terre et plein de sang souriait comme s'il était heureux. Non il ne l'était pas, il subissait et ne voulait pas que ce soit les autres mais, lui qui subisse. C'est à moitié dans le coma que le petit garçon est porté jusqu'à l'infirmerie.

Après être revenu de l'infirmerie, Thomas se dirigea vers Damon et se présenta et c'est depuis ce jour que ces deux-là se connaissent. Malheureusement pendant l'évasion, Thomas a préféré voir Damon partir loin de lui et accompagné par un autre que de le voir rester avec lui. Ils ne se s'étaient jamais revus...

Fin du Flashback~

C'est un peu dans ses pensées que Thomas, adulte, se remémore quelque petite parcelle de passé. Il s'égara, tout en regardant dans le vide, il se reprit. Cela n'a duré que 2minute, mais ce sont deux minutes très éprouvante pour le jeune homme. Il aurait aimé accepter l'invitation de Damon et c'est ce qu'il allait faire :

- Oui, allons nous asseoir discuter quelque part...

Les deux jeunes hommes se dirigèrent vers un bar non loin de leurs positions. Pour sa part, Thomas ne commanda qu'un soda. Par rapport aux conversations répétée qu'il avait avec son entourage, il voulait arrêter l'alcool...Chose plus facile à dire qu'à faire..

- Comment s'est passée ton évasion Thomas ?

Un certain blanc allait se mettre en place. Damon ne le laisser pas arriver et posa cette ultime question. Cette question que très peu connaisse, que très peu demande puisqu'après tout, qui s'en soucie ? Tout en regardant Damon boire son café, Thomas bue son soda et dit alors :

- Je ne sais pas comment expliquer ce qu'il s'est passé, car je ne m'en rappelle plus vraiment...Comme beaucoup d'évadé j'essaye de refaire une vie a peu près normale, mais c'est dur comme je pense que tu dois le savoir. Quand on a un don, tout devient plus compliqué, tout prend une disproportion énorme....

Thomas avait dit sur un ton, comme s'il se l'expliquait à lui-même le pourquoi du comment. Il se passa la main sur la tête comme font beaucoup quand il réfléchisse et continua sur sa lancée :

- Quand on en sort, tout dévient étrange puisque tout est neuf. On ne connaissait pas l'humanité la-bas, on ne connaissait que le combat, les gardes et les couloirs sombres. Tout est nouveaux, tout ce qu'il se passe et on se doit de s'adapter à cette nouvelle vie. Et pourtant ...

Il s'arrêta un moment. Le jeune homme cherchait à exprimer d'une façon qu'il pensait savoir, mais qu'il ne tenait pas. Il chercha quelque instant pour ensuite finir par :

- Et pourtant, pourtant, le passé revient à ta porte comme s'il cherchait quelque chose. La mort? La dépression? Ou simplement, faut-il arriver à se pardonner a soi-même le calvaire et trouver la paix intérieure. Mais elle n'existe que pour très peu d'entre nous, cette paix intérieure...C'est dommage, mais c'est comme ça.

Il se remit correctement, se remettant droit sur le siège où il était assis et soupira. Il venait de complètement partir à l'ouest. Après tout, Damon n'avait posé qu'une question et Thomas devait surement l'avoir bassiné avec tout cela. Il sourit pour ensuite dire, gêné:

-Désolé...Pour répondre à ta question, simplement, je ne sais pas. Mais j'aimerais tout de même savoir comment cela se passe de ton côté ? Que ce soit ta vie ou ton évasion ?

En regardant Thomas, je me rendais compte que l'on était toujours vivant, que nous avions tenus malgré tout ce qu'on avait pu nous faire subir dans ce centre. J'étais tellement jeune, tellement insouciant de tout ce que la vie pouvait vous faire ressentir. Je pensais qu'il n'y avait rien de pire que le déchirement de ma famille, la perte d'un amour que j'avais appris à endormir. J'observais la profondeur que Thomas possédait dans ses yeux et tout y était obscur. Tout y était triste et presque sans vie et pourtant si il était présent face à moi, c'est qu'il s'était battu comme moi. Comme tout les autres. Durant ces années d'enfermement, j'avais essayé de réfléhir le plus clairement possible, je ne lâchais pas ma raison malgré la dépression... Le mal être et toute la haine dont nous étions entouré là-bas. Lors de mes réflexions longues et blessantes, j'avais essayé de chercher la lumière dans le carnage qu'Aprilia provoquait sur moi et j'avais fini par trouver une récompense à tout ça : L'endurcissement, les apprentissages de certaines choses et surtout l'acquisition d'une force mentale solide.

Je n'ai jamais prétendu que les fantômes d'Aprilia m'avaient lâchés. Au contraire, ils étaient nombreux et ils continuaient à augmenter dans ma vie actuelle vu que ce centre m'avait enlevé une partie de ma morale. Il fallait savoir que personne ne pouvait sortir d'Aprilia sans séquelles, théoriquement c'était impossible. Certains tentaient d'oublier ça dans le crime, la débauche et l'indiffèrence. D'autres courraient sans jamais s'arrêter pour fuir ce qu'ils étaient réellement grâce à divers artifices, tels que le mensonge, la dépression ou même la folie. Mon chemin était sans doute entre les deux. Sans vraiment y faire attention, j'avais frayé un chemin qui me tenait en vie et qui me poussait à trouver la finalité de tout ça, à trouver la normalité dans la diffèrence. Je ne cessais de penser à toutes les moindres choses, quelles soient futiles ou de la plus hautes importances. Mon esprit de recherche mentale était en ébullition constante, j'émettais des hypothèses pour construire ma propre croyance, mes propres principes et quitte à me blesser et à blesser, je continuais la construction de cette tranquilité que tout le monde attendait.

Thomas avait toujours été quelqu'un de très secret, il ne parlait que rarement de ces tourments et était plutôt du genre à soulager les peines. Mais qui s'occupait des siennes ? C'était un garçon simple et compliqué à la fois vu la barrière qu'il mettait entre son esprit et ses apparences. Au final, les gens pensaient le connaître mais ne connaissaient rien tant qu'il ne le décidait pas. Pourquoi s'interdisait-il le bonheur ou bien la confession ? Peut-être qu'il était comme moi, peut-être qu'il n'aimait simplement pas parler et je pouvais comprendre ça. Tout le monde passait par ce moment de solitude désirée, la personne qui détruirait cette solitude devait être capable de vous faire avancer tout en vous aidant à réorganiser votre passé tout en y retirant le meilleur. Du moins, c'était ce que je ressentais, ce que j'imaginais. Je voulais apprendre à positiver, à trouver des solutions même si j'avais mal, même si je voulais simplement me tuer pour tout effacer. L'apprentissage demandait du temps, de la réflexion et de la volonté. J'étais sorti de cette sphère infernale d'abandon de soi-même, de vie détruite par les souvenirs. Personne ne pouvait prédir l'avenir, personne et même si quelqu'un en était capable, je préférais vivre selon la vie, selon les choses présentes et pas celles que l'ont me disaient. Je commençais à vider la tasse qu'un serveur m'avait apportée lorsque Thomas prit la parole pour répondre à cette question qui m'était directement apparue comme une évidence.

- Je ne sais pas comment expliquer ce qu'il s'est passé, car je ne m'en rappelle plus vraiment...Comme beaucoup d'évadé j'essaye de refaire une vie a peu près normale, mais c'est dur comme je pense que tu dois le savoir. Quand on a un don, tout devient plus compliqué, tout prend une disproportion énorme....

- Quand on en sort, tout dévient étrange puisque tout est neuf. On ne connaissait pas l'humanité la-bas, on ne connaissait que le combat, les gardes et les couloirs sombres. Tout est nouveaux, tout ce qu'il se passe et on se doit de s'adapter à cette nouvelle vie. Et pourtant ...

- Et pourtant, pourtant, le passé revient à ta porte comme s'il cherchait quelque chose. La mort? La dépression? Ou simplement, faut-il arriver à se pardonner a soi-même le calvaire et trouver la paix intérieure. Mais elle n'existe que pour très peu d'entre nous, cette paix intérieure...C'est dommage, mais c'est comme ça.

De fil en aiguille, Thomas me poussait à une nouvelle réflexion, ce que je pensais avoir vu dans ses yeux se confirmait par ses paroles, je pense que ça le dépassait, comme ça nous dépassait tous mais qu'il était seul, cherchant peut-être la bonne personne. Ce pourrait-il qu'il ait perdu cette personne ? Je me posais la question en sachant très bien que je n'aurais jamais de réponse à cette hypothèse, toujours cette vague de mystère qui écrasait toute tentative d'intrusion dans son esprit. J'éspèrais qu'il trouve cette personne ou simplement qu'il en trouve une autre à la hauteur de toutes ces éspèrances inconscientes... Car personne ne crachait sur le bonheur. Personne même pas le pire criminel qui puisse exister... Je continuais à penser en même temps qu'il adoptait une nouvelle position, son visage m'indiquait un sourire gêné, il n'y avait aucune raison pourtant, c'était le genre de conversation qui pouvait m'intéresser si elle débouchait à une nouvelle perception.

- Désolé...Pour répondre à ta question, simplement, je ne sais pas. Mais j'aimerais tout de même savoir comment cela se passe de ton côté ? Que ce soit ta vie ou ton évasion ?

Il s'excusait mais je n'en voyais pas l'utilité, c'était une discussion entre amis, une discussion qui pourrait peut-être le soulager un peu, je le voulais en tout cas. Lorsqu'il avait parlé, cela avait ressembler à une sorte de bilan personnel, il avait l'air de prendre conscience de quelque chose. C'était comme si son âme lui révélait une vérité brutale, comme si elle lui disait qu'il fallait la trouver. Son subconscient le poussait à une sorte de recherche et je trouvais cela assez bénéfique si il arrivait à se comprendre. Il devait réussir à se comprendre. J'étais certain qu'il existait une dualité dans nos corps, deux âmes formant notre personne. C'était l'hypothèse du bien et du mal, du commencement et de la fin. Si on assemblait toutes ces choses, on tombait sur un renouvellement constant. Rien ne s'arrêtait. Alors pourquoi s'avouer vaincu alors que tout pouvait recommencer ailleurs peut-être, dans diffèrentes conditions, entourés de diffèrentes personnes. L'univers était trop grand pour que tout s'arrête d'un simple coup de vent, d'une simple guerre, il fallait comprendre que cela ressemblait simplement à un jeu, un jeu dont l'humain était sans doute accroc.

J'avais cessé de regarder Thomas pour essayer de répondre à cette question qu'il m'avait posé. Je cherchais une explication compréhensible et censée. Contrairement à lui, je savais tout ce qu'il s'était passé, de A à Z et de long en large. J'étais parti parce que je l'avais décidé, je l'avais voulu et j'avais tout fait pour m'en sortir lorsque j'avais jugé que j'avais assez souffert pour continuer à vivre. Inconsciement, j'avais compris que j'avais les épaules assez larges pour partir du centre et affronter l'extérieur. Mon évasion était une de mes volontés simplement et j'avais organisé ma sortie. Syd devait m'accompagner mais il avait préféré rester pour une raison qui m'était encore inconnue, j'avais continué mon chemin et j'avais pris mes distances avec Aprilia. J'étais sorti de là avec un don effroyable, un don qui m'effrayait mais qui m'apportait quelque chose d'étrangement puissant. Je savais que je n'avais pas de meilleure défense que moi-même mais je savais aussi que je n'avais pas de pire ennemi, c'était encore cette histoire de dualité qui me rongeait. Lorsque j'utilisais ce pouvoir en question, je n'étais plus le même homme, j'étais cette ombre malsaine et mortelle, j'étais la mort en personne et pourtant ce pouvoir, je l'avais dominé à la perfection, je l'avais rendu esclave de mes envies. Mais qu'est-ce qui me forçait donc à continuer ? Pourquoi je ressentais ce besoin d'effacer les âmes comme d'autres effacaient un mot ?

Toute ma vie avait changée depuis ma sortie, moi qui pensait pouvoir récupérer ma vie dans l'état où je l'avais laissé, je m'étais carrément planter et ça me faisait souffrir car le passé était tellement enfantin et rassurant. Je n'avais pas peur de ma vie, je n'avais pas peur de ce que je faisais, j'avais simplement peur de moi ou plutôt de ce qu'Aprilia avait réveiller dans mon être... Avant le centre, je savais où j'allais, j'étais determiné, ambitieux et créatif. A ma sortie, j'étais toujours le même, croyant être plus fort aux premiers instants jusqu'à ce que l'indécision aparaisse. Aujourd'hui, j'étais indécis, adepte du spleen, drogué pour tenter d'effacer et schizophrène... Ou pas. Tout était en gravitation autour de moi, mes sentiments, mes choix et surtout mon avenir. J'avais tout d'un perdu, en quête de ce qu'il est réellement. Les complications rendaient mon histoire assez difficle à raconter, à confesser même vu que c'était de mes secrets dont il était question. L'amour n'arrangeait rien, partagé entre trois coeurs, trois âmes, trois vies. Je n'étais avec personne mais je les aimais aussi fort que cela pouvait être possible. Il y avait cette femme que je pensais éteinte, cette femme qui avait tout l'air d'être la femme de ma vie, cette femme qui me rappelait ce que j'étais et qui tentait de me ramener à la raison. Il y avait aussi celle qui ressemblait à ce que je voulais à présent, qui m'acceptait tel que j'étais sans connaître réellement mon passé, elle me comprenait et n'était jamais loin de moi au final. Et puis il y avait la dernière, toute nouvelle qui m'inspirait la découverte et la possibilité d'un nouveau départ mais je n'étais pas capable de barrer d'un trait épais ce que j'étais avant car j'avais peur de m'effacer moi-même.

Je regardais à nouveau Thomas et répondait à son sourire, qu'est-ce que j'allais bien pouvoir lui dire ? C'était tellement compliqué que j'en avais perdu la parole, non en fait, je ne l'avais jamais vraiment eu pour ça, j'étais cérébral, pas bavard. Surtout si ça me concernait. J'inspirais profondément comme pour essayer d'échapper à ça et d'abréger mais Thomas était mon ami, je comprenais qu'il se posait des questions sur ce que j'avais pu faire et tout ce qui s'en suit. J'essayais de lui faire un bref résumé, un très bref résumé.

- Ne sois pas désolé Thomas, il n'y aucune raison. Ce dont tu m'as parlé m'a permit de comprendre certaines choses, sans vraiment pourtant en être sûr mais il y a toujours une part de doute, dans chaque chose ou personne. C'est ce qui pousse au savoir. Je voudrais simplement te dire que tout est question d'endurance, de force et de combativité. C'est difficile, je comprends mais tu en retireras toujours quelqu'un chose, de bon ou de mauvais peu importe. Tu apprendras.

Je buvais une gorgée de café, tout en essayant de savoir si il comprendrait mes paroles, si il comprendrait la direction que je prenais et qui au final était la meilleure pour moi, pour me montrer que je pouvais dépasser les limites qu'on essayait trop souvent de m'infliger... Je redéposais le café sur le comptoir et le regardait à nouveau.

- En ce qui me concerne, je suis parti seul et car je l'ai décidé tout simplement. Mon meilleur ami, Syd... Je ne sais pa si tu vois de qui je veux parler était censé se faire la malle avec moi mais il est resté plus longtemps que prévu. Lorsque je suis sorti, ça a été dur pour moi, oui mais pas dans le sens que tu crois. Mon passé me hante aussi mais mon passé avant Aprilia, je me suis perdu moi-même et cette chose qu'ils ont créer en moi me fait peur, je m'effraie moi-même... C'est.. troublant. Quand je me regarde dans la glaçe, je ne me trove pas et je sais pourtant que je suis là, je sais ce que je vaux. C'est la complexité à l'état pur. Ca m'a poussé à faire des choses Thomas, des choses qui ne m'effleuraient même pas l'esprit avant Aprilia... Ensuite... Syd est revenu, je vis en collocation avec lui. Le jour de son arrivé plusieurs personnes ont refait leur apparition dans ma vie, mon premier amour que je pensais mort ne l'était pas enfin de compte, ma douleur a été inutile en fin de compte. J'ai fait un deuil qui n'aurait pas dû exister vu que la personne était bel et bien en vie. Et puis l'amour a fait que du monde s'est ajouté à mes sentiments. Enfin bref c'est un peu le bordel, je dois tout remettre au clair. Peut-être tout recommencer...

J'avais parlé comme si je racontais une histoire, c'était mon histoire mais elle n'avait rien de merveilleuse ni de dramatique vu que j'avais les gens qui m'aimaient autour de moi. Syd, Hyde, Auréa, Aleesha, Hayden.. Il me permettait de ne pas baisser les bras, ils me permettaient de m'amuser et de penser à autre choses ne fussent que quelques heures. J'aimais. Je vivais et je profitais de chaque battement que mon coeur exercait. Thomas était lui aussi mon ami, tout comme Rosalinda et son sourire qui ne la quittait jamais. Je respirais grâce à la plupart de ses personnes et si Thomas essayait de trouver des réponses, je voulais lui prouver que je pourrais l'aider à chercher. C'était mieux d'être perdu à deux que seul.

- Thomas, on s'est rencontré à Aprilia. J'aurais aimé qu'on soit devenus amis dans d'autres conditions mais toi et moi, on est passé par les même choses et si un jour tu as besoin de parler sans peur de toutes ces atrocités qui nous hantent tous, tu peux compter sur moi... Je suis sincère.