La contemplation de mes sentiments m’avait amnésié, je m’endormais dans la douceur de l’instant, je respirais l’air du temps. Je me retrouvais sous morphine, partagé entre mon conscient et mon subconscient. Je sentais la douleur s’échapper au fur et à mesure que son regard chaud s’abandonnait dans le mien. La peur engourdissait mes veines, elle faisait la course dans mon sang. La peur, oui car Auréa ressemblait à un ange en danger, elle dansait dans mes iris comme si cela dépendait de sa vie. Je ne voulais pas comprendre que son corps s’enflammait comme le mien. Je ne voulais pas qu’elle se consume et s’envole, éparpillée dans un vent que je ne pourrais plus arrêter. Je n’arrivais plus à bouger, à lâcher sa main. Terrorisé par le fait que tout puisse s’effondrer. Je rêvais simplement de partir plus loin, de l’emmener à cet endroit que je finirais par inventer mais aucun de nous ne faisait le moindre geste, on restait à côté de ce rêve, je ne m’autorisais pas à le réaliser.

Mes mots ne se prononçaient pas, je n’arrivais même plus à desserrer mes lèvres. Je voulais prononcer son prénom encore et encore, jusqu’à ce que j’en perde mon souffle. Il fallait qu’elle fasse semblant de croire à mes mensonges, il fallait qu’elle sache que cette étincelle dans mes yeux faisait partie de mon déguisement. Ses traits m’électrifiaient sans cesse, tout ça me brûlait d’une chaleur que je n’arrivais pas à définir. Je ne pouvais plus briser ce que j’avais construit avec elle en si peu de temps. Le temps nous faisait mourir pourtant, il nous éteignait à chaque seconde, à chaque battement de cœur. Je ne voulais pas qu’elle me laisse. J’avais tellement de chose à lui dire, à lui faire sentir.

- Tu fais trôner des papillons qui se promènent et qui s'éclatent les uns contre les autres dans mon ventre. Tu es parti, ils ont perdus de leur chaleur...

Pendant que le temps continuait à assassiner la nuit, j’observais notre disparition, notre séparation écrasante et à cet instant, sans que j’en prenne réellement conscience, je me répondais à moi-même en soufflant : « Jusqu’ à la prochaine fois.. » Je laissais la voix d’Auréa caressait le silence qui s’était installé. A ces paroles, j’avais la sensation qu’elle chantait pour moi, cette phrase, celle qui était sortie de sa bouche, faisait battre mon cœur. Elle apaisait ma migraine, réchauffait ma peau et effaçait les hématomes que les autres avaient causés. La colère ne m’habitait plus, respirer devenait de plus en plus facile. Mais pourquoi j’avais cette impression d’être en liberté surveillée… ?

Sa phrase était restée en suspension, elle ne m’autorisait pas la fin de l’histoire et mon cœur se resserrait de trop imaginer cette fin que je désirais au final, je voulais cette fin de phrase, c’est ce que mes sentiments me réclamaient, c’était la raison de mes brûlures passionnées. Elle ne m’avait pas laissé le temps de réagir correctement. Elle me tournait le dos, pour se blottir contre moi. Je me retrouvais ivre de son odeur, de sa chaleur et mes yeux se fermèrent presque automatiquement, je sentais sa main se resserrait dans la mienne, ma main n’était plus froide. Mon cœur s’incendiait. Je refusais d’imaginer le lendemain, je refusais qu’on me détache d’elle sous prétexte qu’on ne peut pas, que je n’ai pas le droit. Je la voulais, je la voulais pour ce qu’elle était, pour ce qu’elle me donnait et pour toutes les choses qu’elle était capable de me faire sentir. Je n’avais pas voulu tomber amoureux mais je l’étais bel et bien. Et même si mon conscient me pousserait à montrer le contraire, mes rêves viendront me murmurer l'inverse. C’était l’indifférence qui me ferait taire, qui tairait mon cœur. J’allais peut-être lui briser le cœur mais le mien le sera tout autant. Je nous poussais à l’autodestruction.

Elle m’appartenait pour le reste de cette nuit. Elle m’appartenait pour quelques heures seulement, j’avais cette boule au ventre, celle qui vous étire de l’intérieur. Non, non, je m’étais trompé. Mes yeux fermés, je comprenais que j’avais peur de moi-même, peur de ce que j’étais capable de faire pour elle, pour nous, pour moi. Je… Je… Je…, Je. Car je ne pensais plus qu’à moi, mon Dieu… J’étais devenu un égoïste romantique. A l’essentiel, elle s’envolerait vers le ciel. Je n’avais pas envie de la voir rougir, de la voir toucher. Mais si, au final, je le voulais. Je n’attendais que ça. Je n’attends que son cœur, je n’attendais que son amour. Aller le chercher… ?

Les aubes étaient mortes. Personne pour venir me perturber. Je la resserrais contre moi plus fortement. Pourquoi j’ai peur de tout ce qu’il y a à l’intérieur ? Pourquoi j’avais l’impression de devenir complètement fou ? Je savais que nous jours étaient comptés mais il y avait un futur pour notre passé. J’avais forcé les portes éphémères, j’avais faim d’avoir faim, j’avais envie d’avoir envie. Je tombais de ce ciel, avec une nouvelle vie. Les mensonges de cette passion nous étouffaient mais je laissais faire, je m’endormais dans cette asphyxie générale en la serrant toujours plus fort contre moi. Est-ce que tout ça finira par se faner ? Mes lèvres me mordaient pour que je garde ce foutu silence. Je n’arrivais pas à parler. J’avais peur qu’Auréa entende le sang ruisseler dans ma voix. Nous étions seuls sur notre sort, en équilibre. Tout était question de contrôle. Mais putain, je l’avais pas ce contrôle. Il fallait qu’on apprenne à apprivoiser notre liberté. Je me perdais encore dans mes pensées, il fallait que j’arrête mais mon cerveau saignait sans s’arrêter depuis sans doute trop longtemps. J’étais fatigué et malade. Je ne connaissais pas ma maladie, mais je sentais qu’elle me rongeait. Perdu. Complètement mais je m’en fichais tant qu’elle était contre moi, tant que sa vie n’était pas loin de la mienne. J’avais appris à tomber, elle m’enseignait la façon dont je devais me relever. Perception illusoire d’une chimère effervescente et puis…Plus rien. Rien. Mon esprit s’était endormi dans cet amour indolore. Est-ce qu’il était vraiment déjà mort ?

J’avais été anéanti par mes propres idéaux, ça faisait mal de se sentir bien, oui vraiment mal car de la nuit au matin, votre vie peut basculer. Tout n’est que temporaire, c’est de la cruauté cachée. Je voyais mais je préférais me rendre aveugle, je préférais me laisser inonder par le soleil meurtrier qu’elle dégageait. Meurtrier mais tellement guérisseur à la fois. La lumière noyait la pièce entière, j’ouvrais mes yeux mais ne bougeait pas. C’était étrange de sentir le soleil toucher votre peau au réveil, j'avais perdu cette habitude. Pendant la nuit Auréa s’était finalement retourné pour me faire face, nos visages étaient au même niveau. Elle était toujours blottie contre moi. Je ne me détachais pas d’elle, je voulais savourer chaque instant avant que la journée nous sépare. Elle se reculait légèrement pour pouvoir me regarder et un sourire se dessinait sur ses lèvres, ce sourire, ce regard me donnait envie de l’aimer, de lui donner tout ce dont j’étais capable d’offrir. Je retraçais les contours de son visage, pourquoi j’avais ce besoin constant de la toucher ? Je ne pensais plus à rien… Je laissais les pensées. Je les abandonnais. Auréa m’avait vidé la tête, son odeur soignait toutes les morsures que j’avais subit. Je me sentais fort. Je me sentais prêt à affronter les autres. Tout était sorti cette nuit, sans que je n’évoque les plaies béantes.

Auréa soulevait la couette pour qu’on en soit recouvert, je ne comprenais pas mais ça semblait l’amuser. Elle souriait et je pouvais voir une flamme s’allumer dans ses yeux. Je souriais de la voir sourire, je souriais sans savoir pourquoi. Je n’étais plus vide. Auréa était tout autour de moi. Les minutes défilaient et on ne cessait de se parler avec nos regard, je la désirais, sans doute plus que tout. Je la voulais mais je ne pouvais pas. Je rêvais encore. Je rêvais car il était encore trop tôt, le risque était d’arriver trop tard… Je cessais de sourire, je cessais de caresser son visage. Ma respiration était lente et calme, je laissais mes sentiments courir vers leur destin, j’avais choisi d’essayer. J’avais choisi de tenter mais le temps me guidera, le temps décidera.

- Il n’y a que sur tes lèvres que je voudrais inventer l’éternité…

Je réfléchissais, je réfléchissais à la suite de cette phrase qui affirmait que je voulais l’embrasser, que je voulais rester auprès d’elle encore longtemps mais je savais que ce ne serait pas facile. Il faut souffrir pour aimer, on ne peut pas aimer si on ne souffre pas… C’était impossible.

- Mais je ne sais pas si j’ai ma place dans ton avenir.

J’enlevais la couverture sous laquelle elle nous avait mis et me retournai sur le dos en regardant le plafond, comme à mon habitude, je faisais ça pour réfléchir, pour comprendre pourtant tout était déjà réfléchi. Tout était déjà vu et revu. Depuis la soirée de Syd tellement de chose s’étaient accumulées. J’avais perdu pied dans ce chamboulement, j’étais tombé, j’avais blessé et je m’étais blessé moi-même. Mais j’étais incapable de ne pas aimer Auréa. Peut-être que je tenterais de fuir même si je savais que ça ne servait strictement à rien, on finit toujours par se retrouver en face de ce que l’on cherche à oublier. Toujours.

- Je vais descendre… Tu peux prendre ta douche dans ma salle de bain, si tu le veux. Je prendrais la mienne lorsque tu auras fini. A tout à l’heure.

Après avoir terminé de parler, je me levais. Je me rendais compte que cette nuit était finie, que sa main dans la mienne avait gravé ses sens dans les miens, je savais que j’avais avoué, que j’avais avoué l’aimer. Personne ne pouvait accepter les sentiments que je lui vouais, personne car tout le monde serait sous tension. Mais comment pourrais-je ignorer ? Je ne pouvais pas. Je ne voulais pas. Je marchais vers la porte, je l’ouvrais et hésitais un instant à lui demander si elle voulait essayer malgré tout ce qui nous séparait. L’hésitation m’avait paralysé, mais j’avais continué, j’avais franchi la porte et l’avait fermé derrière moi. Mon cœur battait trop fort, j’avais l’impression d’être collé contre un mur, avec quelque chose qui faisait pression contre ma poitrine. Respirer sans Auréa, c’était respirer avec difficulté mais je m’étais habitué, il suffisait simplement que je la voye pour que mon souffle revienne. Ca ne faisait que quelques secondes mais je ressentais un vide, énorme. Je faisais comme si de rien n’était, je faisais comme si tout cela ne s’était pas passé. Je regardais devant moi et avançait jusqu’aux escaliers, je les descendais. Ils étaient sûrement réveiller. Hyde et Syd. Hayden aussi. Je me forçais à avancer. C’était maintenant ou jamais…

Le voyage m'avait explosé le cerveau, je n’aimais pas les avions en général. Damon était vraiment étrange et avec Aleesha, il n'était plus le même. Il m'avait fait dormir dans le salon, je n’aimais pas non plus dormir dans les canapés. En plus de ça, je n’avais presque pas dormi de la nuit et le réveil avait été violent. J'avais reçu une claque sur le crâne, de la part de mon très cher et tendre frère. Il me parlait très rarement et lorsqu’il le faisait, c'était pour me dire des choses inutiles. Je ne lui répondais même pas. Je ne voulais pas vraiment me lever donc je restais adossé sur le sofa, Damon avait l'air beaucoup plus souriant que la veille. Déjà un bon point, peut-être s'était-il calmer. Je ne savais vraiment pas comment la situation allait se dérouler. Il se posait et buvait en toute tranquillité son café comme quelqu'un de paisible. Il était où le gars super énervé ? C'était quoi ce changement brutal ?

Je ne comprenais pas les réactions de mon frère mais quand j’y repensais, je me rendais compte que Damon était quelqu’un de très lunatique, on ne savait jamais réellement comment il allait réagir lorsqu’on le connaissait suffisamment. Chose que, j’en étais certain, sa « nouvelle » famille ne possédait pas. Non, ils ne connaissaient pas Damon. J’étais jaloux de ces gens, jaloux qu’ils aient prit notre place comme ça et énervé que Damon soit d’accord avec ça. Il me saoulait. C’était débile, il était débile. Je comptais rester un bout de temps, rien que pour l’emmerder, rien que pour être le perturbateur dans la famille. Le pire, c’est que j’étais intouchable. J’étais conscient que Damon n’oserait jamais me foutre à la porte car le même sang coulait dans nos veines, c’est sûr que les liens de famille, ça avait ses avantages. J’étais très satisfait de ma place, à ce moment même.

J’avais écouté Damon raconter des conneries, des avertissements que je n’avais même pas écouter. Je m’en foutais de cette nouvelle famille, je n’en avais rien à carrer de leur importance dans la maison. Ici, je faisais ce que je voulais. Ni Damon, ni eux n’avaient le choix. Damon avait fini par se taire, Dieu merci. Je tendais mon bras pour prendre la télécommande qui se trouvait sur la table du salon. J’allumais la télé automatiquement et mettait la chaîne musicale, je me rappelais qu’en Russie, quand on était proches avec Damon, c’était une habitude… Mais on se lasse vite des habitudes. Les minutes passaient et je ne me levais toujours pas, je restais contre le sofa. Ma migraine me mangeait le cerveau, je n’avais vraiment pas le courage de penser à quoi que ce soit. Je laissais le temps passer, tracer sa route. Je ne courrais que rarement derrière lui. Damon avait allumé une cigarette, tiens, il fumait maintenant. Première nouvelle.

J’étais en train de regarder un clip lorsque j’entendais des pas dans les escaliers, un gars assez spécial était descendu. Il était sombre, il était limite flippant. Il avait des airs féminins, je souriais ironiquement. Un autre mec avait suivi l’androgyne, il ressemblait à un rockeur anglais. Cheveux ébouriffés, slim et t-shirt à l’effigie de célèbres groupes anglophones. L’expression que leur visage affichait me faisait rire intérieurement. Quel choc ça leur faisait de découvrir que Damon avait un frère ? L’expression de l’androgyne m’indiquait qu’il ne comprenait rien à tout ça, le brun semblait se demandait ce que je foutais là. Je lançais un regard vers Damon, il devait s’expliquer. Il n’avait pas d’autres choix en fait mais le rebelle avait pris la parole en premier.

- Qu’est-ce que c’est ça ?

Je me demandais pour qui il se prenait, c’était plutôt à moi de sortir cette merde. Il me fixait, je ne baissais pas les yeux. Je n’avais pas à le faire, cette maison avait appartenu à mon père, techniquement j’étais plus chez moi que chez lui. En réalité, il avait juste à la boucler. Je ne le connaissais pas, je ne savais pas son prénom ni même le lien que Damon et lui peuvent avoir mais il était sûr que je ne l’aimais pas. Tout comme l’autre à côté qui avait tout l’air d’être un psychopathe dérangé. Voilà ce par quoi il nous a remplacés, mon frère me décevait. Ou alors… J’étais simplement jaloux. Je regardais Damon avec un air de reproche, il tournait la tête pour regarder les deux mecs.

- C’est mon petit frère…

Je le regardais toujours. J’étais en colère contre lui et ma migraine me poussait à commencer la provocation. Je n’avais pas peur de ces gars, je voulais faire comprendre à Damon qu’ils me dérangeaient avec leurs airs de « C’est qui cet étranger ? » Putain, j’étais son frère. Son vrai frère. J’avais ma place ici et même si on ne le voulait pas, je possédais tout les droits d’être ici.

- Alors c’est ça ta famille ? Un androgyne psychopathe, un dandy rock presque rebelle et un ange presque muet ? Franchement c’est lamentable, je m’attendais à mieux, je dois te l’avouer.

J’avais employé un ton hautain et sarcastique. Je savais que ça allait les énerver. Damon allait sûrement gueuler mais j’en n’avais rien à foutre. Je me levais du sofa, passais devant eux en les regardant de haut en bas et me rendais dans la cuisine. J’ouvrais le frigo et pris un verre de jeu d’orange. Damon me regarder, il était énervé. Tant mieux, j’avais eu ce que je voulais et je comptais aller loin. Est-ce que sa famille connaissait le Damon colérique ? C’est ce que j’allais voir dès maintenant.

- Hayden je te conseille de la fermer, ils étaient ici avant toi donc t’as juste à ferme ta gueule.

Il m’avait parlé sur un ton sec et amer, le « ils étaient ici avant toi » m’avait fait mal. C’était comme une gifle rapide et douloureuse. J’aurais voulu le coller contre le mur et lui hurler dessus mais je me contrôlais plus que lui, il sera le premier à hurler. J’en étais sûr. Il ne pouvait pas me remplacer, tout ce que j’avais voulu ces dernières années c’était qu’il rentre à la maison, qu’il efface les larmes de maman et qu’il laisse une autre chance à papa. Je m’étais battu pour ça, je me battrais encore. Je n’abandonnais pas aussi vite que lui. Je m’énervais doucement mais je gardais mon arrogance. J’en jouais et je troublais le monde avec. Tant mieux, qu’il ressente ce que je ressens en ce moment, qu’il regarde ses gars avec mes yeux et il comprendra. Il m’exaspérait.J'attendais que l'autre riposte, je ne répondais pas à Damon tout de suite. Autant les énerver tout les deux en même temps et même si je n'arrivais pas à l'énerver lui, j'aurais le mérite d'avoir énervé Damon. Juste car je n'étais pas de bonne humeur ce matin, ce n'était pas dans mes habitudes d'être rancunier mais autant attaqué là où ça fait mal directement.

Syd et Hyde étaient arrivés dans le salon, ils étaient resté un certain moment à observer Hayden jusqu'à ce que Syd finisse par lancer un : " Qu'est-ce que c'est ça? " Je voyais dans son regard qu'il me demandait qu'est-ce qu'il faisait ici, je supposais qu'Auréa lui avait parlé d'Hayden mais je voulais pas parler d'Hayden,pas dans les conditions dans lesquelles on se trouvait. Ca tournerait au carnage assez vite. Je connaissais Syd e Hyde et je connaissais Hayden. Si on commençait dans les clash's, ça serait vraiment festif et je voulais repousser ce moment au plus tard possible. Je redoutais la réaction que Syd et Hyde me donnerait, je savais qu'Hyde m'en voulait énormement et je savais que j'avais déçu Syd. Il fallait que je me débrouille pour les récupérer. Je ne voulais pas qu'Hayden interfèrent entre eux et moi car je savais que ça pouvait être dangereux.

- Alors c’est ça ta famille ? Un androgyne psychopathe, un dandy rock presque rebelle et un ange presque muet ? Franchement c’est lamentable, je m’attendais à mieux, je dois te l’avouer.

Trop tard, il avait voulu lancer les hostilités. Je savais qu'il allait s'en ramasser plein la gueule et je voyais Hyde se ramener dans la cuisine. Il avait horreur qu'on prononçe le mot psychopathe. Ca le mettait dans une colère incontrôlable mais je ne voulais pas qu'il touche Hayden, c'était mon frère. je pouvais pas le laisser se faire tuer par quelqu'un sans bouger. Je regardais Hyde qui mordait Hayden du regard.Syd arrivait au même moment où j'essayais d'arrêter Hayden avant qu'il ne sorte un autre truc de ce genre et là,je savais que je pourrais pas retenir Hyde.J'étais entre deux.Il y avait Hayden et avec eux.C'était une saloperie de sensation, je me sentais mal à l'aise en tout point et Hayden m'énervait. Je pensais à Auréa, pourquoi il parlait d'ange ? J'avais du mal à saisir.

- Hayden je te conseille de la fermer, ils étaient ici avant toi donc t’as juste à ferme ta gueule.

Je voyais Syd arrêter Hyde du regard. L'instant d'une minute,j'avais vraiment cru qu'Hyde allait défoncer Hayden, il avait cette lumière noire dans ses yeux qui me faisait flipper. Je voyais qu'Hayden avait peur, qu'il redoutait ce qu'il pourrait faire mais le regard de Syd l'avait arrêté et il était parti en claquant violement la porte derrière lui. Syd s'approchait d'Hayden et parler d'un ton calme, tout en étant très sec. Je savais que Syd avait un répondant imbattable, surtout si il était motivé mais je ne l'avais jamais vu faire. Il était certain qu'Hayden allait en avoir plein la gueule, Syd avait cette capacité de frapper avec les mots. Il faisait ça avec classe et logique. Si jamais, Hayden et Syd joueraient à ce jeu, ça allait vraiment donner un putain d'effet. Tout les coups seraient permis.

- Traite le encore d'androgyne psychopathe , et tu vas voir qu'il est plus psychopathe et pas si androgyne que ça . Ensuite , muette parce qu'elle ta pas donné l'attention que tu demandais ? Alors tu es frustré ? Minable.

Je voyais Hayden baissait les yeux, je savais qu'il était impressionné et que Syd avait viré toute arrogance. Il l'avait cherché, je m'y opposerai pas. Je n'avais pas réellement parler lors de ses remaballages. Je n'avais pris la défense de personne en particulier car je savais que si je défendais Auréa, les choses paraîteront très claires. Je savais pas si Syd était au courant, donc je la fermais et me contentais d'écouter ce qu'ils se disaient. Il avait défendu Hyde d'une façon magistrale et il n'avait pas tort, Hyde était capable de plus de chose qu'il ne laissait paraître. Hyde était un garçon au féminin mais si on le laissait jouer à son jeu préféré, sa féminité n'existait plus vraiment.

- J'emmène Hyde déjeuner , l'air est trop pollué pour lui, il risque de faire un masacre et j'ai pas envie de ramasser .

Mon regard s'était posé sur le dos de Syd, je savais qu'il me parlait à moi mais il ne me regdait pas, je supposais que c'était pour confirmer le fait qu'il m'en voulait et je comprenais entièrement. Il avait raison d'emmener Hyde ailleurs, il n'était pas du genre à contenir sa rage longtemps et Syd était la personne la mieux placée pour le calmer même si il ne le savait pas lui-même. Je ne lui répondais toujours pas, je savais que ça ne servait à rien de parler pour le moment. Il n'était pas de bonne humeur, c'était mauvais de répliquer. Syd mit sa veste en cuir, je fixais Hayden avec toujours la même colère, ce qu'il venait de faire l'enfoncer encore plus qu'il ne le pensait. Je m'en foutais si il continuait, il ne ferait que baisser dans mon estime. Il y avait un lourd silence qui s'était creusé dans la pièce, jusqu'au moment où le bruit d'un verre qui éclate transperçer le calme. Hayden était trempé, le jus d'orange s'était retrouvé sur son visage et il affichait un air choqué. Il ne comprenait pas. A tout les coups, c'était Syd qui avait utilisé ses pouvoirs. Syd le regardait à nouveau avec un regard agressif.

- Le presque Rebelle , au moins il sait tenir un verre de jus d'orange. Bonne Garderie Damon , et oublie pas de changer sa couche.

J'avais envie de rire parce que ce cassage était vraiment royal mais je me retenais, je savais qu'Hayden allait être dégouté et je risquais de me reprendre la tête avec lui. Syd s'en allait,il avait l'air satisfait. Hayden était écoeuré, à tel point qu'il gardait le silence. Souvrit la porte et on pouvait voir l'habituel Fuck d'Hyde. Ca commencait bien mais en même temps, Hayden les avait cherché tout les deux, il n'avait que ce qu'il méritait. Son visage était encore mouillé de jus d'orange et il avait l'air vraiment débile comme ça. Syd fit la même chose qu'Hyde et il fermait la porte. La dernière image qu'Hayden avait de Syd à cet instant était un fuck. Un rire s'échappait de moi, je pouvais vraiment pas me retenir.

- Je te présente Syd et Hyde, malheureusement ils sont pas tellement du genre à se laisser faire.

Hayden se retourna sur moi et me balancer des insultes, je m'en fichais, je me contentais d'ignorer jusqu'à ce qu'il me parle d'Hyde,de Syd et d'Auréa encore une fois. Il s'essuyait le visage tout en continuant ses insultes, je m'étais mis a hurler moi aussi, à le menacer même. Je n'avais jamais crié ici, c'était la première fois. Auréa pouvait sûrement m'entendre. Hayden tapait dans les meubles, je le prevenais d'arrêter. Les insultes volaient dans tout les sens, les reproches étaient la seule chose que l'ont connaissait.Je m'étonnais de mes paroles, de toutes ces mots qui avaient pour but de nous faire du mal. Il avait fini par partir lui aussi, dans le jardin en claquant la porte... J'en avais déjà marre... Marre qu'il se comporte comme ça. Marre de l'avoir perdu. Marre de ne plus rien contrôler. Je me jetais dans le canapé en me frottant le visage tout en soupirant. Tout déconnait.. Tout.

J’étais en train de me questionner sur Hayden, d’essayer de comprendre pourquoi il s’était montré si haineux envers Syd et Hyde. Je me foutais de son comportement avec moi, il savait que je les considérais comme mes frères et que si on les attaquer, c’était directement moi qu’on attaquait. Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes… J’essayais de me calmer. J’avais vraiment du mal à me contrôler moi-même en ce moment. Aprilia m’avait appris à gérer des situations beaucoup plus atroces, tellement bien que j’étais capable de tuer quelqu’un… Je n’avais jamais été fier de ça mais il me fallait de l’argent pour… Je ne prononçais même pas ce mot intérieurement. J’avais toujours cherché à le fuir. Je n’en parlais pas, je ne pensais pas à ça. Je contrôlais des choses terribles mais dés que l'on touchait à mes sentiments, je perdais tout contrôle.

J’allongeais mes jambes sur le canapé et essayais de respirer le plus calmement possible. L’attitude de mon frère m’avait réellement blessé mais je supposais que moi aussi je devais l’avoir blessé quelque part. Je ne pouvais pas le favoriser par rapport aux gens que j’aimais ici, il devait les accepter. Je croyais encore en nous, à ce lien que j’avais avec lui, on avait les possibilités de tout réparer. J’aurais tellement voulu qu’on abrège et qu’on se retrouve… Mais c’était tellement plus compliqué. Tellement plus con, au final. J’étais toujours dans le sofa à chipoter aux coutures du canapé, lorsque je vis quelqu’un se rapprocher doucement vers moi. Je reculais jusqu’au fond du sofa pour laisser Auréa s’installer, elle s’était mise entre mes jambes, je pouvais sentir son souffle glissé dans ma nuque. Elle me prenait la main. Je ressentais les ondes de sa chaleur m’envahir encore et encore. Je la sentais de nouveau contre moi et elle me détendait instantanément. Elle accordait la liberté à tous mes sens, j’avais toujours cette impression de frôler le ciel lorsque son odeur se mêlait à la mienne.

Toutes les minutes et les secondes que je passais avec elle me donnait l’impression de contenir le monde, le temps me paraissait tellement plus court, tellement que je n’avais pas la moindre envie de le laisser s’échapper. Du peu que je connaissais Auréa, elle m’avait souvent laissé perplexe. Je n’étais jamais sûr de ses actions, je savais simplement qu’elle me voulait. Entièrement ou pas, c’était la question à laquelle je n’avais pas de réponse. Aucun de mes lendemains avec elle n’avaient été programmés et je trouvais ça un peu étrange. Elle réveillait un côté de ma personnalité que je n’avais pas l’habitude d’utiliser, elle faisait grandir ma curiosité au fur et à mesure que je l’apprenais. Je connaissais sa peau, ses lèvres, ses yeux, son odeur mais je n’en savais pas encore assez sur l’intérieur. La nuit que j’avais passée à ses côtés m’avait appris plusieurs choses, j’avais réussi à percer sans vraiment comprendre sur quoi j’étais tombé mais c’est cette chose qui était derrière ces murs qui m’avait rendu amoureux d’elle. Elle restait un mystère, un point partout.

- On va parler un peu ... ça va te calmer ... Tu sais je l'ai vue dans ses yeux il t'aime Damon

Je me surprenais à ne pas tout saisir. J’étais légèrement choqué parce qu’elle venait de dire. Apparemment, elle a vu Hayden, peut-être même qu’elle lui avait parlé. Enfin soit. Ce n’était pas le moment de rajouter des questions à mon cerveau, je le trouvais déjà overbooké alors pas la peine que le faire buger en plus de ça, je gardais le silence tout en la regardant. Au fur et à mesure qu’elle parlait, j’avais de plus en plus de mal à assimiler ce qu’elle disait, en réalité je n’avais pas envie de parler. Je ne me contrôlais plus vraiment lorsque j’étais avec elle, mon corps vibrait, il voulait se mêler au sien. J’étais frustré car j’étais dans la situation la plus ridicule de toute mon existence. J’avais envie d’agir, de faire les choses qu’on attendait tous les deux. Elle tenait toujours ma main, celle qu’elle avait laissée libre caressait son corps. J’effleurais ses bras, ses cheveux. Je faisais glisser le bout de mes doigts le long de sa colonne vertébrale jusqu’au bas de son dos. Je la voulais. Maintenant.

Je prenais la décision qu’il n’y avait pas de limites à mes sentiments et à mes envies sauf si elle venait à abandonner. J’avais toujours voulu prendre les décisions, j’étais peut-être macho mais je l’avais jamais nié en même temps. Je pense que ça faisait partie de ma personnalité. Diriger, avoir le contrôle mais avec Auréa, je ne savais pas encore. Je voulais savoir, je ne savais pas vraiment quoi dire. Je voulais simplement qu’on passe à la vitesse supérieure. Je le voulais tellement que j’en avais oublié ma colère contre Hayden. Il n’y avait plus qu’Auréa encore une fois. Elle était partout dans mon esprit, brisée en mille éclats de voix. Par moment, elle m’effrayait à briller trop fort. Je m’en foutais de tout, j’avais oublié ce qui nous entourait, je ne voyais que par elle, que part ce qu’elle me faisait ressentir. Cet amour qui coulait dans mon sang, un mélange de passion et de découverte. Je lâchais sa main pour pouvoir lui toucher le visage et caresser son cou. Si elle n’aurait pas continuer sa phrase, c’était sûr, j’allais l’embrasser et commencer à approfondir mes gestes.

- Syd a eu des problèmes, ils ont était au centre effacer toute signe des ordinateurs de votre présence dans les programmes ... et Syd m’a envoyer chez toi, pour que tu me protège. J'ai rencontré ta mère… Elle est charmante vraiment... et elle m’a dit que tu été dans ta chambre... J'ai attendu, et c'est ton frère qui est arrivé... Il était réellement perturbé quand je lui ai dit que tu arrivais ...

- Parle-moi de ta famille si tu veux pourquoi tu te déchire avec ton frère ou alors efface moi cette air désemparé de ton visage.

J’étais toujours accroché à sa peau et son odeur me rendait encore plus en manque. C’était une sensation horrible, j’en avais marre de tout retenir. Tout ce que je voulais c’était elle, entièrement. Comme elle était mais je supposais que le manque avait augmenté ma libido à outrance. C’était dingue à quel point je la trouvais belle et désirante. Sa beauté me troublait, c’était une beauté simple remplie de détails à la complexité dévorante. L’envie me dévorait aussi fort que cela pouvait être possible. Je n’avais pas envie de parler, juste de faire. Je ne savais pas si elle le sentait mais je me gênais plus vraiment pour l’effleurer et prendre contact avec sa peau. J’avais l’impression d’en dépendre. C’était de la torture de l’avoir contre moi sans rien faire alors que j’en avais assez d’attendre, là à cet instant mais il fallait quand même que je lui réponde.

- Mes parents…Mes parents se sont séparés lorsqu’Hayden avait treize ans. Mon père trompait ma mère avec la première fille qu’il voyait et qui lui plaisait. Il n’était pas fidèle et pourtant il s’était engagé et était père de deux enfants. Au final, ma mère a demandé le divorce. Je suis resté avec elle et Hayden nous à lâcher pour aller avec mon père, il m’a dit qu’il devait veiller sur lui et que moi, je devais rester auprès de ma mère mais j’étais seul, je me retrouvais seul à tout gérer alors que on était inséparables avant…

J’avais laissé le silence envahir la pièce car ça me troublait. Le fait que je me livre à elle e troublait. C’était sans doute la première fois que j’en parlé aussi ouvertement avec quelqu’un d’autre qu’Aleesha. J’étais pensif, je me posais des questions. Pourquoi j’avouais en quelque sorte que mon frère me manque ? Auréa me mettait en confiance, elle avait réussi et c’était pourtant difficile à faire. Si j’avais confiance en elle, c’est que je l’aimais et ce que je voulais au final, c’était qu’on nous permette cet amour mais il y aurait toujours une personne entre nous ; Aleesha. J’avais parlé de ma famille, ce fait me rappelait que je ne connaissais rien de ce côté chez Auréa, je savais qu’elle connaissait Syd depuis très longtemps mais elle n’avait jamais évoqué ses parents.

- Et toi ? Pourquoi tu ne me parles pas de tes parents ?

J’avais parlé sans m’arrêter de la toucher, de la sentir. Je me retenais de ne pas faire n’importe quoi, mais c’était vraiment difficile. Je n’aimais pas ça. Pas du tout.

Damon commençait à m'énerver , je me retenais de faire quelque chose que je regretterais sans doute par la suite. J'avais une envie folle de lui foutre mon poing dans la tête. Il s'amusait à quoi ? D'abord à la maison avec son parfait petit cinéma d'enfant de trois ans qui revenait juste pour dire «  rend moi ma chambre » avec une pâle imitation du fils prodige. Au moins, je pouvais en conclure qu'il y avait certaines choses qui n'avaient pas changer. Tout d'abord, le fait qu'il soit égoïste et ensuite le fait qu'il ne s'excuse jamais. J'étais content d'être dans la maison car j'allais pouvoir le déranger. Peu importe , j'allais tout faire pour l'embêter. La manière dont il m'a traité ne me plaisait pas. Il s'en amusait un peu trop à mon goût. L'admiration que j'avais pour lui sétait écroulé car au final, il n'était plus le même. Je ne le retrouvais pas. Il jouait au con. Il voulait vraiment jouer ? J'allais jouer avec lui. Il ne savait pas comment j'avais évoluer. La diffèrence entre lui et moi, c'était que je réfléchissais plus ou moins avant d'agir. J'étais beaucoup plus patient que lui, j'attendais les bons moment. Il payera pour ce manque de respect. C'était quoi son nouveau truc de gueuler partout comme un merdeux ? Avant, il avait un quotient intellectuel plus haut que la moyenne mais vu son comportement, ça a du bien changer.

Pauvre con. Les mots suffisaient même pas pour le qualifier tellement ils étaient faibles pour lui. Il allait me le payer et il le savait , à ses risques et périls. Je pouvais me montrer très zen et pourtant bouillonnant à l'intérieur. Quand il avait commencé à me faire la moral, j'en avais écouter la moiter. J'avais fait comme si je possédais des écouteurs réglés au maximum et quand il m'avait crier dessus, c'était comme si il avait découvert que je me foutais de ce qu'il pouvait raconter et le fait qu'il avait repéré ces écouteurs le faisait tourner comme un lion en cage.Pour moi, il n'était pas à la hauteur de me faire la moral. En quel honneur ? Parce qu'il est plus âgé que moi ? Excusez mon imprudence mais mentalement il ne volait pas très haut. J'avais une folle envie déstructrice, je me rebellais jamais physiquement car pour moi le physique était des blessures qui pouvaient se refermer et en plus Damon était un spécimen donc il serai automatiquement avantagé. Il y avait certaines injustices qui régnaient. J'étais énervé et je ne contrôlais plus mon corps. Je tremblais par petite vague comme une innondation de colère qui allait bientôt créer un tsunami dévastateur.

Il était vraiment chanceux. Chanceux que je me calme à chaque bouffée d'oxygène, que j'essaie de me détendre pour ne pas agir comme lui de façon irréfléchie et impulsive, histoire de le blesser salement et certainement beaucoup plus en profondeur. C'était sûr et certain qu'il y avait des problèmes dans leur 'famille'. J'allais être une bombe à retardement, prêt à tout faire exploser. Il fallait que je garde ce calme et une façon de voir exemplaire. Peu à peu, je me reprenais d'une façon un plus naturel. Je réfléchissais à ce qui pouvait lui faire mal. Perdre l'un des membres de sa famille,les montés les un contre les autres, montée Aleesha contre lui ? Ça n'allait pas être facile ça. Aleesha était totalement folle amoureuse de lui, c'était comme essayer de décoller un objet collé au mur avec de la glue encastrée dans du béton et Damon le savait, ça ne m'étonnerait pas qu'il en joue. Aleesha était utile pour lui. C'était impossible qu'il ne s'en serve pas. Il avait était étrange avec elle, voir trop mais pourtant il était venu avec elle.

J'en avais marre de regarder le jardin, il ne m'inspirait plus rien. J'en avais marre d'attendre que l'autre con se calme. En tout cas, moi, je l'étais de nouveau. Sans plan peut-être mais calme. Je me retournais pour avancer en direction du salon lorsque j'aperçu la fille de la dernière fois. Elle s'était allongée rapidement sur le sofa. Je ne comprenais pas vraiment mais cette fille m'intriguait particulièrement. Ce quelque chose en elle m'intriguait. Apparemment, les autres devaient être des spécimens. Je me rappelais l'avoir vu se téléporter dans ma chambre... Elle devait en être une, elle aussi. Peut-être qu'elle venait de rater une téléportation vu la vitesse où elle s'était couché. Il fallait que je regarde si elle portait un tatooage. Je trouverais bien les réponses dans les données du centre, oui je trouverais les réponses assez facilement si elle était réellement une spécimen. Je poussais la baie vitrée et si jamais je rencontrais de nouveau Damon, je l'ignorerais avec un self control dérangeant. La jeune fille était debout cette fois. Je ne voyais pas la face de Damon et c'était pas plus mal. Enfin... j'avais éspéré trop vite. Il se levai du canapé, celui dans lequel la jeune fille s'était couché... Hum... C'était impossible... Elle et Damon ? Impossible sachant que Damon était venu en Russie en étant collé encore et toujours avec Aleesha, ça finissait par en devenir écoeurant même si j'appréciais beaucoup Aleesha et de plus cette fille était trop bien pour Damon , elle avait l'air posée, réfléchie et dans ma chambre elle ne s'était pas laisser faire jusque là ; tout l'inverse de ce que Damon fréquentait. Peut-être qu'elle avait raté sa téléportation. Elle me fixait de la même manière que dans ma chambre, s'en était dérangeant, je ne regardais même pas Damon qui montait à l'étage .


Nous étions plus que deux dans le salon... Elle me souriait et elle prit un verre d'eau, je n'osais pas faire pareil. J'avais eu la mauvaise expérience du verre du jus d'orange. C'était pas pour retenter l'expérience en sa compagnie. J'avais la quasi–certitude qu'elle vivait ici, vu qu'elle avait déboulée de nul part et puis elle savait où était ranger les objets. Je ne savais pas comment elle s'appelait, je ne savais rien à part qu'elle avait cherché Damon en Russie... Il fallait que j'en sache un maximum sur la famille, ce qui se passait. Au pire des cas, je chercherais et trouverais seul. Elle me fixait toujours avec son regard qui semblait habiter de chaleur. C'était étrange comme elle semblait angélique. Affolant même.

- Comment tu t'appele ?

Je prolongeais nos regards avec une certaine détermination, je voulais comprendre son intrigue. Ressentir sa diffèrence. Je voulais connaître le pourquoi de sa recheche de Damon. Je voulais savoir et peut-être qu'elle m'aiderait. Je n'irais pas jusqu'à dire que je l'appréciais mais peut-être qu'avec le temps qui sait... Je réfléchissais à ce qu'elle pouvait bien avoir comme pouvoir, comme place dans la maison. Si un de mecs de tout à l'heure l'avait défendu, c'est qu'elle était sûrement importante pour lui. Ca me paraîssait logique. J'entendais l'eau coulée connaissant Damon, il en aurait au moins pour une heure. il s'attardait toujours dans la douche. Ca me laissait du temps pour tenter une approche.

Je rêvais de posséder la douceur qui n’existait que sur sa peau. Elle effaçait mes malaises et j’étais mal de ne pas l’avoir connu avant, je redoutais l’apprentissage que l’on devait accomplir pour se connaître. J’essayais toujours de le retarder car il y avait certaines choses que je ne voulais pas divulguer. J’étais certain que si elle apprendrait ce que j’enfouis tout au fond de moi, elle serait blessée. Surtout elle. Elle me semblait tellement droite et juste et ce que je ne voulais pas qu’on sache était tellement vide de moral… C’était la première fois sans doute que je me confiais à elle et j’avais peur d’aller plus loin, d’avouer ce que je ne voulais pas prononcer. Quelque chose me disait qu’elle était sûrement la personne la plus susceptible de découvrir mon secret mais il était réellement bien garder.Je devais cesser de m’inquiéter, elle ne pouvait pas découvrir cette chose. Ni même le soupçonner. Personne jusqu’ici ne l’avait fait. Alors pourquoi elle ? Parce qu’elle était différente. C’est le mot que j’avais employé intérieurement. Mais je préférais peut-être la douceur du mensonge qu’à la brutalité de la vérité.

Je ne voulais pas la heurter à une déception. C’était sûrement lâche mais la vérité, la noirceur était la dernière chose que je voulais lui montrer. Pas maintenant. J’avais l’impression de toucher la texture la plus luxueuse du monde. Je ne savais pas si c’était mes sentiments qui valorisaient Auréa mais j’étais complétement hypnotisé par ce qu’elle était. Le tactile me permettait de stopper la conversation, d’arrêter de parler. Je n’aimais pas parler, surtout pas me confesser. Je n’aimais pas avouer les regrets et toutes ces choses. Le corps me permettait d’oublier, de créer une forteresse. Mes anciennes conquêtes s’étaient toujours arrêtées à la limite que je leurs avais infligées.Lorsqu’elles avaient essayé de me connaître, soit je ne répondais pas, soit j’usais de mon physique pour les faire oublier. Je devais essayer avec Auréa, même si j’avais de fortes chances de me tromper. Je me lançais. Je continuais de la toucher, de la caresser sans m’arrêter. Mais elle m’arrêtait, elle s’était emparé de mes mains comme pour me dire que s’en était assez. Je restais immobile, je la laissais me retenir. Sa voix était sorti de son corps, j’essayais de me concentrer sur ce qu’elle allait dire en oubliant mes envies, mes peurs aussi.

- Laisse-toi du temps avec Hayden... J'en parle pas parce qu'il n’y a pas grande chose à dire ... J'ai dû voir mes parents 3 fois dans toute ma vie. Ils vivent un peu partout, pour pas me déstabiliser ils m'ont confiés à mon oncle et à ma gouvernante, t’as de la chance d'avoir un frère ... Gâchez pas cette chance.

L’instant de quelques secondes, je réfléchissais à ses paroles comme si c’était quelque chose que je devais enregistrer. Auréa ne connaissait pas ses parents et même si j’imaginais ce que ça pourrait lui faire ressentir… Je ne saurais pas la comprendre. Abandonner son enfant n’est pas correct, j’avais ressenti ça par rapport à mon père. Avant, il y a bien longtemps maintenant, je rêvais de devenir comme mon père jusqu’au jour où je l’avais surpris dans la chambre conjugale avec une autre que ma mère. Tout ce que j’avais bâti autour de lui s’était effondré comme un vulgaire château de cartes. Le reste… Je ne voulais pas continuer à y repenser. J’étais certain qu’Auréa connaissait la solitude et ça me faisait mal pour elle car elle était extraordinaire. Elle m’avait captivé, elle m’écrasait rien que par sa chaleur. L’intérieur devait être à la hauteur… Je libérais mes mains de son emprise. C’était facile, je savais que j’étais avantagé et même si ce n’était pas équitable, je le faisais quand même.

J’avais de plus en plus de mal à me tenir. J’avais peur de parler. J’avais peur qu’elle comprenne et je sentais qu’elle ne voulait pas que je m’aventure sur le sujet de sa famille. Je contrôlais à peine mes mouvements. Je n’avais pas de plus grande envie, ni même de plus grande détermination pour le moment… On avait tout le temps dont on avait besoin pour parler. Pourquoi maintenant ? J’évitais les gens curieux pour une bonne raison. Pour leur bien, le plus souvent. Alors pourquoi ils ne m’écoutaient pas ? Pourquoi ils ne voulaient pas comprendre le message ? Je m’interdisais moralement, elle s’interdisait physiquement comme pour me faire comprendre que c’est elle qui contrôlait cela. Ca me frustrait encore plus mais ça augmentait mon excitation. Peut-être qu’elle le savait…

Auréa avait brusquement changé d’attitude en prenant le dessus sur moi. J’avais mis un certain temps à comprendre ce qu’elle venait de faire, j’avais oublié que parfois il suffisait d’agilité pour faire tomber la force. Et c’est ce qu’elle venait de faire. La position qu’elle avait prise me rappelait notre premier rapprochement physique, c’était étrange car lors de ce moment, je n’aurais jamais pensé que je désirais obtenir chaque millimètre de sa peau brûlante. J’étais là à la fixer, encore étonné de ce qu’elle venait de faire. J’étais censé penser quoi ? Qu’est-ce qu’elle voulait ? Me faire comprendre que je devais arrêter ou justement qu’elle voulait continuer. J’étais tourmenté par ses traits, jour et nuit. Ils me narguaient, ils m’appelaient pour s’enfuir après. J’en avais marre de courir. Tous mes sens étaient en excitation lorsqu’elle me touchait, lorsque je respirais cette odeur qui ressemblait plus à un aphrodisiaque qu’autre chose. Ca me rendait dingue, le manque me rendait intenable et elle était sur moi, à me fixer sans que je sache comment réagir.

J’avais fait glisser mes mains jusqu’à ses hanches, j’enfuyais mes yeux dans les siens comme pour lui dire que j’en voulais encore et que j’étais déterminé à ce sujet. Je la poussais pour la rapprocher de moi, je sentais que je la regardais d’une façon interdite en temps normal, elle était dangereuse pour moi. Je ne savais pas exactement jusqu’où je pourrais me pousser la puissance qu’elle me donnait, qu’elle m’insufflait. J’avais chassé longtemps, sans jamais vouloir m’arrêter. Je n’étais pas du genre à abandonner mes envies primales sous prétexte qu’on ne me l’autorise pas. J’étais dominant qu’elle le veuille ou non. Elle parlait sur un ton qui évoquait le secret, elle murmurait et son souffle brûlait mes lèvres. Elle ne se rendait pas compte qu’elle me poussait à la décadence, à la violence, à la violation même par moment.

- Arrête Damon, je voulais être sérieuse, et te connaître vraiment.

Je riais, je riais car je savais que je ne pourrais pas m’arrêter si elle ne me l’interdisait pas sérieusement. Je riais car mes nerfs lâchaient à cet instant… Me connaître. Me connaître pourquoi faire ? Je goûtais sa peau, j’avais l’impression de me tuer moi-même, je faisais n’importe quoi mais je n’arrivais même pas à essayer d’arrêter mes actions. Mon cœur me faisait mal, sa vitesse était démesurée. Comme mon envie pour elle. J’avais collé mon torse contre le sien en la poussant toujours plus fort contre moi. Elle réveillait la violence qui n’avait jamais céder à mon esprit, elle brûlait mes sens depuis trop de temps. J’avais peur d’en devenir malade psychologiquement à force.

C’était ce plaisir qui ne faiblirait sans doute jamais, qui continuerait à dévorer mon contrôle.C’est ce qui m’empêchait de comprendre ce qu’Auréa voulait réellement, cette impatience de l’avoir à moi. Je sentais la condamnation de ses envies lorsqu’elle avait fait glissé ses doigts dans mes cheveux, je percevais presque son inspiration profonde se noyer tout à fond de ma fragrance.Je ressentais le besoin de délier cette tension qu’il y avait lorsque j’entrais en contact avec sa peau, effacer la raison et les contraintes. Je voulais être l’acteur de notre fusion, je voulais écouter avec elle ce qu’en pensaient les Anges même si mes désirs étaient trop violents pour ce bonheur fragile. J’avais du mal à supporter mon abstinence. J’avais du mal à contrôler la puissance qu’elle était capable d’élaborer en moi rien qu’en me regardant. Auréa était l’endroit qui m’était inaccessible, elle était ma source close. Parfois, je frôlais l’overdose du bout de mes doigts en l’effleurant, j’en étais arrivé au point obsessionnel.

En réalité, j’avais l’impression que les fibres de mon corps la suppliaient d’arrêter cette frustration, je voulais qu’elle m’aide à m’échapper de moi-même, de ce que je voulais parce que ça me déchirait à l’intérieur, ça me déchirait de façon un peu trop machiavélique. Je me sentais à vif, je sentais mes lèvres s’animer plus fort au fur et à mesure que la saveur de sa peau s’imprégnait sur moi. Je devenais lentement un homme sans arme face à elle, elle est en train de voler mon âme, elle l’apprivoisait sans mon autorisation. C’était un sentiment qui exultait mon corps. Tellement de choses, d’images me passaient par la tête. Elle savait bien s’y prendre. J’avais déjà succombé. Impossible de me concentrer tant que je ne me détachais pas d’elle.

Lorsque je l’observais, je voyais qu’elle figeait le monde avec ses principes, je la découvrais fatale car elle avait le contrôle de la situation, j’étais inférieur. Elle me faisait compter les jours, me faisait goûter les heures et coulaient les secondes. Elle voulait la noblesse de l’acte. Elle ne céderait pas tant que je ne la lui donne pas. Je commençais à comprendre, j’avais peur de comprendre qu’elle était la raison des vertiges de mon corps mais je désirais chercher la revanche car je ne voulais pas qu’elle décide. Diriger pour ne pas me perdre. Diriger car elle était capable de me pousser à la soumission. Pour la première fois, j’étais confronté à ce démon. Ses yeux me disaient qu’elle ne céderait pas mais son corps attisait ma chaleur. Ca se jouait sur un fil, je le savais. Elle me repoussait.

J’étais si proche d’elle mais trop loin pour moi. Mon souffle n’était plus régulier mais saccadé, j’étais choqué et perturbé qu’elle me rende aussi sauvage. Qu’est-ce j’aurais pu faire si on était réellement seuls ? Je la regardais avec cette même insistance lancinante. Mes pensées étaient interdites par la loi. Je ne sais pas comment je m’étais retenu ni même comment je faisais pour ne plus bouger. Je voyais mes mains déchiraient ses vêtements, je m’imaginais la contrôler par ma force mais elle me tenait en laisse avec ses envies. Ca me rendait électrique. Ses yeux ne me voyaient plus, elle ne me cherchait plus. Je tentais de reprendre ma morale, elle regardait par la baie vitrée, elle me laissait à l’occasion, le temps de reprendre une respiration normale mais elle me plaqua contre le canapé, j’étais sous sa chair. J’avais senti les battements incontrôlables et l’évanouissement de toutes mes attentes dans ses yeux. Elle m’ignorait pour me provoquer ensuite en me surprenant de sa vitesse.

On était allongés sur ce canapé et j’essayais de décoder ce qu’elle voulait, ce qu’elle faisait. J’étais perdu et frustré. Elle rencontrait mes pulsions et les rejetait comme pour me punir de ne rien dire. Je sentais mes mains s’aventurer pour s’arrêter sur ses hanches, elle s’enfonçait plus loin dans mes yeux, elle me tuait à s’interdire de cette façon. Elle contractait tous mes muscles, elle faisait trembler mes veines et me défier avec ses yeux. Je retrouvais la saveur de ses mains sur mon visage, ça me poussait à la folie ouverte, j’aurais aimé démolir les barrières. Je sentais son doigt descendre le long de mes lèvres comme pour me pousser au silence. Elle ne voulait pas que je parle et tant mieux car le silence engouffrait mes propres souffles. J’avais faim d’elle, je ressemblais à un affamé, je me faisais presque peur.

- Hayden va rentrer, monte prendre ta douche ... Froide. J'ai quelques chose a vous donnez.

Elle riait presque de ses mots à double sens, ça me donnait juste envie d’hurler. Elle préférait repousser au paroxysme le moment de ma libération et elle en riait… Elle ne faisait que me pousser à gagner, ce n’était pas parce que j’avais perdu une fois que j’avais perdu définitivement. Dès que j’avais entendu le prénom de mon frère, je sentais la colère revenir doucement. Si Hayden ne serait pas rentrer, j’aurais pu continuer, du moins c’est ce que je pensais à cet instant. Elle se détachait de moi assez lentement et je restais encore allongé un moment en soupirant. J’étais dégoûté, dégoûté qu’elle me laisse en attente et que l’autre con se ramène. J’avais presque la sensation de vouloir l’effacer encore une fois, après tout. Je n’avais pas besoin de lui. Il n’avait pas besoin de moi. Il n’avait rien à faire ici à part m’emmerder. Il était aussi con que je l’étais au final. Mais une fois que les hostilités étaient lancées, on arrivait difficilement à nous arrêter.

Je voyais Auréa s’échapper un peu plus loin et je me sentais blasé, à la limite déprimé. Je me levais et vis Hayden, il me saoulait avec sa putain d’arrogance mal placée. Je me dirigeais vers les escaliers et allait dans ma salle de bain, j’activais l’eau et la réglait à 40° comme j’avais l’habitude de le faire. Je laissais toujours la chaleur s’installait pour rendre la pièce transpirante. La fumée brûlante me réchauffait, j’étais toujours gelé. Je cherchais sans doute la chaleur. Quand la salle de bain avait fini par ressembler à un sauna, je me déshabillais et laissais l’eau dissipé toutes mes émotions, tous mes excès. Chaque goutte me brûlait le corps assez violement pour me réveiller et me donner le contrôle à nouveau. J’aurais pu passer des heures ici, dans cette pièce à simplement écouter l’eau s’écouler mais je savais que ça aurait été m’enfermer encore et j’avais une certaine appréhension à rester seul avec moi-même, avec mon autre partie. J’avais pris du retard, j’avais reçu pas mal de coups de fils auquel je n’avais pas répondu car je voulais m’arrêter un temps, mais j’avais peur que le manque de certaines substances reviennent lorsque je ne m’y attendais pas et je ne voulais pas être violent avec les personnes dans cette maison.

Je coupais l’eau de la douche et en sortais par la même occasion, je séchais ma peau et m’habillais avec un t-shirt long gris foncé et mon précieux slim. Je me coiffais et étrangement je ne pensais à rien car je savais que mes pensées allaient se diriger vers mes démons. Auréa me manquait, la couleur dorée de sa peau m’éblouissait l’esprit et me permettait d’effacer les mauvais rêves. Lorsque j’eu terminé, j’ouvrais la fenêtre de la salle de bain pour aérer. Ma peau était brûlante mais c’était sûr que ça ne serait que de courte durée, je sortais de la chambre et empruntait la descente d’escaliers, une fois dans le salon, personne ne parlait. Mon frère était dans la cuisine, j’avais presque l’impression qu’il faisait décoration mais je tournais vite mon regard vers Auréa, elle était dans le salon, assise dans le canapé que j’avais quitté il y a peu de temps. J’avais encore les cheveux humides mais pas si mouillés que ça, je m’asseyais dans le fauteuil en face d’Auréa, elle tenait quelque chose dans ses mains mais je n’avais pas vraiment fait attention. Elle appelait Hayden, je ne comprenais pas vraiment mais j’attendais d’en voir plus. Hayden s’était assied à côté d’Auréa et semblait aussi perplexe que moi.

- Tu voulais nous montrer quoi Auréa ?

11h30, l’heure habituelle où j’avais l’habitude de sortir pour rejoindre la limo, garée sur le trottoir d’en face. Tout ressemblait parfaitement à la journée précédente à l’exception de mon cœur, qui battait plus fébrilement qu’à la normale. J’avais essayé d’effacer ce sentiment tout au long de la journée en vain. Il s’était tatoué en moi, ancré aussi loin qu’il l’avait pu. La naissance de ce sentiment en question s’était produite cette nuit, j’avais enroulé mon corps dans mes draps comme si je voulais me protéger, c’était stupide pourtant je l’avais bien vécu de cette façon et peu à peu, les souvenirs sont revenus frappé à la porte de mon subconscient. Le passé défilait dans ma tête… Des souvenirs, des gestes, des regards et des paroles que je n’avais plus osé réveiller mais qui étaient restés indélébiles malgré tout et c’était comme si revoir toutes ces choses faisait eclater mon être en une fraction de seconde.

C’était comme un séisme mental auquel je ne pouvais pas échapper. Tout autour de moi aurait pu s’enflammé, se détruire et exploser que je n’aurais absolument rien remarqué tellement la douleur m’avait drogué. C’était pour cela que je ne voulais pas rêver sans Damon car c’était lui-même qui m’avait appris à le faire et lors de son absence, les rêves me faisaient subir d’atroces choses qui n’étaient pas réels en soi mais qui l’étaient psychiquement. J’étais entré dans un autre univers et cet univers était l’équivalent du monde matériel. A cet endroit, mes rêves semblaient réalité. C’était ma vie réellement vécue dans cet autre univers et c’est le fait de comprendre ça qui me troublait et réduisait mes jambes à du coton fragile, c’était ça et… Autre chose.

La plupart du temps, mes songes me révélaient des vérités générales d’une façon très étrange. La nuit que j’avais passée m’avait donné une vérité blessante, déchirante que je refusais que comprendre ou même de vivre. J’avais lutté, aussi fort que je le pouvais mais j’avais fini par perdre et la vérité m’avait rattrapé. Durant cette nuit, j’avais senti mes os se broyer entre eux, ma cage thoracique était entrée en guerre avec mes poumons et respirer était devenu presque impossible. Mon cœur sanglotait, mon esprit tournait, tournait, tournait sans s’arrêter et mon corps était simplement scandalisé par tant de violence. Ces trois choses étaient devenues complètement folles, cette nuit j’avais ressenti toute la folie qu’un seul homme pouvait être capable de subir.

Quelque chose d’humide s’écoulait de mes yeux, une migraine violentait mon cerveau, mes tempes saignaient. J’étais dans une transe psychique, la folie m’avait prise dans sa danse et je n’avais pas lutté, je n’avais rien demandé. Tout ce que j’avais désiré à cet instant était que tout ce cirque cesse enfin. La sécheresse de mes lèvres me donnait des allures macabres, des allures de morte vivante malencontreusement déterrée. Après quelque instant de réflexion, c’était ce que je représentais pour lui, au sens littéral du terme. J’étais semblable à un fantôme de son passé. Et je le tourmentais pour tenter de me délivrer. J’avais fait, le temps de cette nuit, tout ce qu’il ne fallait pas faire, tout ce qu’on m’avait interdit de faire. J’avais piétiné tous les conseils que l’on a pu me dire, je leur avais craché dessus et je me laissais emportait par ce manège de folie pure.

J’avais l’étrange sensation que ce « rêve » que je devrais plutôt appeler « cauchemard » m’indiquait que la distance qu’avait pris Damon en Russie n’était pas normale… J’étais tombé dans le ravin du doute sans trouver le fond – ou peut-être que c’était simplement moi qui préférait graviter dans le vide avant d’assumer la chute. Mon rêve était un rêve lucide, ils pouvaient être merveilleux ses rêves lucides mais ils étaient capable de vous détruire intérieurement le temps de votre sommeil, vous laissant finalement seul, au matin, seul et vide de tout sentiment, de toute émotion car tout vous a traversé cette nuit. Perdre Damon était une chose terrible, ne pas être sûre de ces suppositions l’était encore plus.

Pourtant, le garçon à la peau dorée dont j’étais tombé amoureuse n’était plus là. Il était devant moi mais je n’arrivais pas à le voir, depuis ce soir où ses yeux étaient retombés dans les miens, je m’étais mise à le chercher mais ça ne servait à rien. Son image restait floue, ancrée sur un morceau de papier glacé datant de plusieurs années déjà. C’était le garçon sur cette image qui me fascinait, c’était fou ce que je pouvais l’aimer ce garçon doré, ce garçon qui possédait des yeux aux mille reflets bleutés. Parfois on pouvait même y voir du cristal s’y étalait mais ce garçon n’était plus qu’une illusion et quelqu’un de sombre le remplaçait. Quelqu’un de sombre et de froid… Cet homme brisait mes illusions. Je n’avais pas le cœur à partir à la recherche de Damon, mais au fond, c’était ce que je faisais. Je le cherchais et je ne cesserais sans doute jamais. C’était la promesse d’un jour d’été qui revenait me hanter. Je pouvais presque sentir les effluves des fleurs qui avaient stimulés tous mes sens et je revoyais mes pas suivre les échos de sa voix. Voilà au point où j’en étais, j’étais amoureuse d’un souvenir. Damon resterait un souvenir tant qu’il ne s’ouvrirait pas, tant que ses lèvres resteront scellées… Il fallait que je me fasse une raison, que je trouve le courage de le faire, me dire que c’était fini. Il le fallait…

J’étais restée immobile sur le trottoir perdant le sentier de mes pensées, je venais de de faire le bilan de cette nuit chaotique. Le réveil contrairement à ce que j’avais pu penser avait été vide de toutes douleurs, que ça soit mentale ou physique. Je me sentais étrangement vide. La pièce tout autour de moi était blanche et stérile, j’imaginais presque l’odeur d’éthanol envahir mon odorat, cette chambre était réellement ma chambre ? Je m’étais levée, habillée et j’étais venue jusqu’ici. Je me sentais étrangère à mon corps, avec cette même sensation de néant. Mes pas finirent par me pousser à avancer jusqu’à la limousine, j’ouvrais la porte arrière et m’installais machinalement sur les sièges en cuir. Georges, mon chauffeur me questionna sur l’endroit où je désirais me rendre.

- Où est-ce que nous allons Mademoiselle ?

- Emmène-moi chez Damon, s’il te plaît.

C’était un sentiment étrange de revenir à l’ancien temps, Georges était notre chauffeur personnel à moi et à mes parents, il m’avait quasiment vu grandir et était sans doute un de mes confidents les plus fidèles. Lors de mon voyage en Russie avec Damon, j’avais repris contact avec mes parents et bien sûr ils ne tardèrent pas à déménager à New York pour reprendre leur rôle de parents. J’étais à nouveau sous leur contrôle. Contrôle limité mais contrôle quand même. La limousine était une de leurs idées, il ne fallait surtout pas faire mauvais genre, conduire alors que l’on pouvait payer quelqu’un pour ça était inutile et mal vu. Le luxe me saoulait, cette idée de limousine me saoulait mais je ne voulais pas leur faire de la peine en leur désobéissant. Je regardais, derrière la vitre teintée, Upper East Side s’effacer peu à peu derrière moi. Des milliers de choses défilaient et me rappelaient les choses que j’avais pu voir dans mon rêve lucide. J’aurais juré que durant ce rêve mes paupières étaient devenues transparentes. J'avais pu voir à travers comme à travers un verre d’eau.

Ce n’est que lorsque je fus face à la maison de Damon que je prenais conscience que j’avais demandé qu’on m’accompagne jusqu’à chez lui. Je ne me sentais pas dans mon état normal, je ne me sentais pas comme j’avais l’habitude de me comporter. Je m’étais trompé, ce n’était pas un jour comme les autres. Ce jour était comme une alerte dans un silence sourd. Mon subconscient cherchait à me préparer, c’était comme un 6ème sens. Je n’avais pas peur, non je n’avais pas peur car je n’avais pas l’habitude de fuir mes sentiments. C’était plutôt de Damon que j’avais peur, de ses actes, de ses paroles, de la place qu’il m’avait attribué. Il fallait que je me donne une chance de partir un jour où l’autre, il fallait que j’essaye de vivre ma vie sans lui. Mais quand ? Je ne voulais pas couper les ponts, juste m’en éloigner pour laisser les gens traverser. Peut-être que je finirais par le recroiser, forcement si c’est bel et bien lui, l’homme de ma vie.

- Georges, je te téléphonerais pour te dire si je rentre ou pas. Tu peux rentrer en attendant. Merci.

- Très bien Mademoiselle, bonne journée.

Je lui répondais par un sourire de remerciement et sortais de la limousine. Les coups violents de mes talons blessaient le sol, le vent soufflait doucement. J’étais en contact avec ma peur, c’était un sentiment qui me déconnectait du monde. Pourquoi est-ce que je suis venue ici ? Cette question avait été comme un réveil brutal, j’avais l’impression de reprendre conscience mais le destin avait voulu qu’à cet instant précis, la porte s’ouvre. Auréa se tenait devant moi, elle me chuchotait un bonjour rapide et m’indiquait de ne pas faire de bruit. Je ne voyais pas pourquoi, j’entrais, accrochais mon manteau et quittais le hall pour me diriger vers le salon. Damon était dans le canapé, avec une boîte dans ses mains. Il semblait troublé, ailleurs. Hayden était très intéressé par la boîte. Le regard de Damon se posait sur moi et il m’embrassait rapidement pour retourner dans ses pensées. Personne ne parlait. Je ne comprenais pas et ça m’agaçait. Damon m’inquiétait, je posais ma main sur son visage comme pour lui faire savoir que je m’inquiétais. Il prit ma main et confondait ses doigts avec les miens. Je n’avais toujours pas de réponse. Ses yeux étaient rivés sur cette boîte.

- Damon, pourquoi tu ne l’ouvres pas ?

Lorsque je m’étais assied dans ce fauteuil, j’étais loin de me douter que ce qu’elle avait à nous dire était si… Important pour moi. Je voyais qu’elle n’arrêtait pas de tourner cette boîte dans les sens, de la toucher. Je la sentais anxieuse. De seconde en seconde, je reconnaissais cette boîte mais je ne comprenais pas comment c’était possible, moi-même je ne m’étais plus rappeler de l’endroit où je l’avais cachée. J’essayais de me persuader que ce n’était pas la même boîte dont il était question. Mes sentiments se mélangeait tous à la fois, je n’osais même pas regarder Hayden car si cette boîte était celle que je pensais, elle possédait tout ce qui me reliait à Hayden, à mon enfance, à mon passé. Mon frère montrait un réel intérêt pour cette boîte, il avait toujours été curieux de nature, découvrir encore et encore, ça lui apportait quelque chose de très bénéfique.

Je regardais toujours Auréa comme pour essayer de deviner ses expressions mais c’était un exercice très difficile, je me perdais souvent dans ses yeux, dans tout ce qu’elle était, ce qui s’était passé quelques minutes plus tôt me tournait encore dans la tête. Elle voulait me connaître et j’avais reculé par rapport à ça, je ne sais pas si je l’avais fait par peur ou simplement pour ne pas la perdre. Beaucoup de question devaient l’envahir et même si j’aurais aimé lui parler librement, je ne pouvais pas car tout ce que je faisais, tout ce que j’avais fait ces dernières années ne sortaient pas de ma moral, celle-ci s’est même effacée. J’avais vendu ma conscience pour tenter d’oublier mais je n’avais fait que me détruire. C’était devenu un cercle vicieux dont je ne pouvais plus m’empêcher de faire le tour.

Dans toutes les situations possibles, il était certain que si elle apprenait la vérité, ça nous éloignerait et c’était ça que je ne voulais pas. J’avais déjà abusé dans plusieurs choses et mon secret ne ferait qu’envenimer tout ce qui a déjà été fait. Pourtant leur mentir me faisait mal, me rongeait et n’arrangeait sûrement rien. Je pouvais mentir et jouer la comédie longtemps mais j’en payais le prix. Je ne sais pas si j’étais capable de cacher la réalité à Aleesha et à Auréa plus longtemps. Elles ne connaissaient pas cette partie et c’était sans doute cette partie qui me rendait si froid et sombre. J’étais loin de mon passé, j’avais beau le rêver encore, c’était un rêve qui ne m’était pas accessible si je continuais à prendre ce chemin. Ce chemin qui me menait à ma destruction.

Elle tendait cette boîte vers moi, j’avais l’impression que c’était une chance que l’on m’offrait de pouvoir repartir sur de bonnes bases. J’étais troublé, pas vraiment sûr de moi mais c’était ma seule chance de récupérer Hayden et d’envisager une réconciliation. Une fois que j’avais ma boîte en main, je reconnaissais mon écriture d’enfant, je devais avoir 7/8 ans, je n’aimais pas la nostalgie habituellement mais j’avais une certaine impatience à l’ouvrir et à ressortir des particules de mon enfance. De ce lien que j’avais avec Hayden avant que tout se brise comme du verre.

- J'ai fait tomber une sphère dans ta chambre en Russie... Elle s'est écrasée contre un carlage qui s'est décollé, en voulant le replacer... J'ai découvert ceci, tu as le choix, soit tu l'ouvres pour te souvenir, avancer, sûrement te retrouver, et le retrouver, ou soit tu continues à te mettre en colère parce qu'il a eu une autre opinion que toi… Il t 'a pas abandonné, il est là. Vous êtes là.

Son regard s’était agrippé aux miens, j’étais sûr qu’elle allait percevoir la confusion, j’étais incapable de cacher quoi que ce soit lorsque ça concernait Hayden tout simplement parce qu’Hayden était un de mes points les plus sensibles, j’avais beau dire que je le détestais, que pour moi il ne représentait plus rien, je me mentais à moi-même car Hayden était tout, il savait mieux que personne qui j’étais, ce dont j’étais capable et quels étaient mes faiblesses. Il m’avait accompagné jusqu’à l’âge de mes 15 ans, spectateur de mon évolution et de ma dépression. Nos chemins s’étaient séparés, on avait tous les deux changés, que ce soit mentalement ou physiquement mais il y avait des choses qui ne changent jamais. Hayden resterai mes racines à jamais et sa naissance avait fait trembler ma Terre comme aucun autre évènement ne l’avait fait auparavant. Je me rappelais qu’il s’endormait toujours au son de l’eau, de son rire lorsqu’on se chamaillait, tous les hier que je pensais avoir détruit revenaient inonder mes sens.

J’avais partagé mon enfance avec lui malgré nos différences, toujours entre complicité et rivalité. J’étais concentré sur cette boîte, j’en faisais mon centre du monde. Je sentais un effleurement à mon épaule et entendait Auréa dans un souffle me dire de prendre cette chance, j’avais vu dans ses yeux qu’elle essayait de m’encourager à tourner cette page de mon histoire, cette page remplie de rature, de fautes et de noir. Elle avait compris qu’il n’y avait que mes souvenirs qui pourraient me faire avancer, qui pourrait aussi me permettre de retrouver celui que j’étais. Je me rendais compte que pour me retrouver moi-même, j’avais besoin de la présence de mon frère, j’avais besoin de le sentir pas trop loin de moi car à travers lui, je me voyais quelques années auparavant. Hayden était mon contraire tout en me ressemblant. Toute la haine que j’avais pu ressentir n’était ressorti que par la peine que j’avais eue lorsqu’il était parti avec mon père. Je n’avais pas supporté le fait qu’il me laisse comme ça, sans rien dire mais peut-être qu’il croyait que nous n’avions pas besoin de mot pour se comprendre. Il s’était trompé sur ce point, j’avais eu besoin d’explication. J’avais besoin de comprendre pourquoi il partait car au final, j’avais besoin de lui.

A l’époque, notre situation familiale était plus que critique. Papa faisait n’importe quoi, Maman était tombée dans une dépression infernale. Hayden et moi, nous étions retrouvés au centre de toutes les hostilités. J’étais aveuglé par la haine que j’avais envers mon père, il détruisait ma mère, il la brisait et s’en contre-fichait. Hayden avait vu ce que je n’avais pas vu, il avait vu que mon père était en délire total et qu’il avait besoin d’aide, c’était pour ça qu’il était parti et pourtant, je n’arrivais pas à imaginer mon père comme quelqu’un de bon. Il ne m’avait jamais rien prouvé, ne m’avait accordé que peu d’importance durant mon enfance. Je ne connaissais pas mon père et le dernier souvenir heureux que j’avais de lui était beaucoup trop flou pour que celui-ci me fasse prendre conscience de la place qu’il occupait pour moi. Durant plusieurs moi, j’étais resté auprès de ma mère, j’étais là pour gérer tout ce qu’elle n’était plus capable de faire. J’avais réussi à gérer sa vie le temps qu’il a fallu sans jamais avoir de nouvelle de mon père ou d’Hayden.

Si Aleesha n’avait pas été présente, j’aurais fait des choses irréparables.C’est sans doute pour ça que je l’aimais autant, que j’avais eu du mal à continuer mon chemin sans elle. Elle avait été la seule personne à laquelle je pouvais m’accrocher et je me mettais en colère à chaque fois que je repensais qu’on nous avait séparé en me faisant croire qu’elle était morte. Revoir cette boîte, penser à toute ces choses me provoquait des pincements au cœur. Je ne voulais pas croire qu’Hayden, qu’Aleesha, que mon père et ma mère était si loin de moi, si loin de ma vie alors qu’au fond il était ma vie, mon sang. Ils faisaient partie des personnes qui continueront à me suivre partout jusqu’à ma mort. Ils ne sont pas dans mon esprit, ils sont dans mon cœur et dites-moi qui est capable de détruire ça ? Personne. Je regardais Hayden quelques minutes, avant d’entendre que quelqu’un venait de rentrer, je reconnaissais la démarche d’Aleesha. Elle entrait dans le salon et s’asseyait à côté de moi et à mon observation, je la trouvais ravissante comme toujours, elle portait un tailleur noir, avec un décolleté assez discret. Ses cheveux étaient lissés et se laissaient tombés dans son dos et sur ses épaules. Je l’embrassais rapidement car si je m’attardais, elle risquerait de me perturber et je ne voulais pas penser à autre chose qu’à ce que je devais faire par rapport avec Hayden.

Je me reconcentrais sur la boîte, je sentais la main d’Aleesha glissée le long de ma joue. Elle s’inquiétait car elle ne comprenait pas, Aleesha aimait savoir les choses qui me tourmentaient, elle aimait pouvoir comprendre. Je retirais sa main de mon visage pour entrelacer mes doigts avec les siens. Je regardais Hayden, il levait la tête pour me fixer à son tour. Je ne le regardais plus comme si je le détestais, je le regardais comme si je lui proposais quelque chose, j’étais certain qu’il comprendrait, qu’il verrait ce que je veux lui faire passer. On avait beau s’engueuler, on avait beau se balancer des insultes et se faire tomber mutuellement, je voulais qu’un jour, on recommence à s’aimer comme des frères et non comme des ennemis mais je ne pouvais pas prendre cette route sans lui, je ne pouvais pas marcher sur un nouveau chemin sans sa bénédiction. Son sang coulait dans le mien et le mien dans le sien. On était liés quoi qu’il puisse dire ou penser. C’était mon petit frère, celui qui m’aider, celui que j’aiderais. Je voulais qu’il sache que j’étais capable de retenir mon souffle pour qu’il respire à ma place. Si le poison continuait de coulait dans nos veines, il finira par nous tuer et je n’envisageais pas encore notre mort. Sa mort.

- Damon, pourquoi tu ne l’ouvres pas ?

C’était la question que je me posais intérieurement. Pourquoi je ne l’ouvrais pas ? Je quittais les yeux d’Hayden pour les reposer sur cette boîte que j’avais presque oubliée. Je l’ouvrais comme si j’ouvrais la porte de mon passé, je sentais le stress montait dans jusqu’à mon torse mais j’étais impatient en même temps. Hayden se rapprochait de moi, il s’était mis sur les genoux comme un gosse, comme avant lorsqu’on jouait à des chasses aux trésors et qu’on imaginait trouver des trucs supers importants alors qu’en fait c’était des simples pierres, morceaux de verre et objets que les gens avaient balancés. J’étais en train d’observer tous les objets que j’avais foutus dans cette boîte. Il y avait un paquet de bonbon vide, je me rappelais que je l’avais mis là car j’étais super fier de l’avoir voler et c’est sans doute pour ça que j’étais accroc aux violettes. Hayden m’avait même aidé à le voler, il parlait au gérant de l’épicerie pour détourner son attention pendant que j’étais en train de vider la boîte qui contenait les sachets dans un sac. On était partis comme ça, sans qu’il ne remarque quoi que ce soit. Je lui expliquais pour qu’il se rappelle et en lui expliquant, je rigolais tellement c’était débile de voler des violettes alors qu’on avait l’argent nécessaire pour en acheter.

Je me souvenais d’un arbre aussi, on avait l’habitude de monter dessus avec Hayden, on s’était cassé la gueule pas mal de fois avant de réussir, à chaque fois qu’on se disputait j’allais dans cet arbre ou lui y allait et étrangement, on y revenait toujours pour se réconcilier. C’était un peu notre arbre, je n’y étais pas retourné lorsque j’étais parti en Russie. Est-ce que lui y avait été ? C’était la question qui me tournait dans la tête… Je savais que si il y était allé… Il m’aurait sûrement attendu et je n’étais pas venu… En réalité, j’avais oublié cet arbre… Je culpabilisais d’avoir nié mon passé, d’avoir été jusqu’à nier que j’avais un frère. Durant toutes ces années, j’avais prétendu être fils unique alors qu’en fait j’avais un petit frère dont je devais être fier selon les dires de ma mère. J’avais agi comme un débile, je m’en rendais compte maintenant. Le temps avait creusé la distance qu’on avait adoptée, j’avais peur qu’on ne se reconnaisse plus. J’appréhendais le moment où j’allais me rendre compte qu’il avait changé et que je n’avais rien vu de son évolution. Au final, il s’était débrouillé seul comme moi, je doutais fort que Papa s’en soit occupé comme il le fallait. Il avait été plus mature que moi sur ce coup, ce coup qui a durer des années… Est-ce que j’étais vraiment capable de récupérer autant d’années ? Est- ce qu’il comprendrait un jour que c’est l’abandon qui m’avait fait mal et qui m’avait mis en colère ?

On avait continué à parler en faisant abstraction des disputes qui avait fait naître nos cris dans la maison, il me rappelait des moments, je lui en rappelais d’autres. Aleesha nous écoutait et elle avait sur son visage un sourire qui avait l’arrogance de m’illuminer et de me rendre heureux tout simplement, je la trouvais adorable. Je me rendais compte que plus je la regardais, plus j’avais des possibilités de redevenir complètement dingue d’elle mais je savais que ce n’était pas elle qui me faisait vibrer en ce moment, ce n’était pas elle qui m’obsédait. Il fallait que je me retrouve seul avec Hayden et même si j’allais tout raconter à Aleesha par la suite, je voulais être seul avec lui alors je lâchais sa main et regarder Auréa qui regardait par la fenêtre de la cuisine. Je ne voulais qu’elle soit seule, elle avait compris que j’avais besoin de retrouver mon frère, que j’avais besoin de partager ça avec lui et personne d’autre mais Aleesha était venue me rejoindre. Je ne voulais pas la blesser avec Aleesha alors je demandais à Aleesha si elle pouvait nous laisser seuls. Je savais qu’elle comprendrait et qu’elle me laisserait seul, il suffisait que je lui demande pour qu’elle fasse.

Elle se levait et je reprenais la conversation avec Hayden, je ne savais pas du tout comment les choses allaient se présenter mais pour le moment, elles se présentaient plutôt biens. On avait tenus au moins 10 minutes sans se lancer des piques et plus je lui parlais, plus je me rendais compte qu’il m’avait manqué, qu’il me manquait encore et que si je ne faisais pas d’efforts pour me reprendre et recréer le lien que j’avais avec lui, je ferais une grosse erreur, l’une des plus grosses de toute ma vie. Je n’avais qu’un frère et il était là, on m’avait donné la possibilité de le redécouvrir et je m’étais obstiné jusqu’à maintenant à m’énerver, à croire qu’il était le seul fautif alors qu’en réalité il avait agi pour tout le monde et pas seulement pour lui. Il avait sorti Maman de sa dépression, il avait même changé mon père… Il les avait à nouveau réunis même si je n’arrivais pas encore à passer au-dessus de ce que mon père a fait, je voyais enfin qu’Hayden avait fait le bon choix et je ne l’avais même pas remercié. Je l’avais agressé, traité comme un chien… Juste à cause de mon orgueil.

- Hayden… Je sais qu’il est peut-être trop tard mais je voudrais te remercier pour tout ce que tu as fait sans que je ne sois là, sans que je ne sois revenu.

J’avais dit ça après un rire, un rappel de bêtise que j’avais fait avec lui. Les mots étaient sortis naturellement, sans cacher quoi que ce soit. J’étais sincère, réellement et j’étais fier de lui, de tout ce qu’il avait fait. Je le remerciais dans la globalité de l’histoire mais surtout pour avoir vu ce que je n’aurais jamais pu voir, j’avais dépassé les limites en Russie, je les avais vraiment dépassées et après tout ça, après avoir ouvert cette boîte qu’Auréa m’avait donnée, je me rendais compte que nos querelles, que celles que j’avais provoquée n’avaient servi à rien si ce n’est que nous détruire.

- Et je suis désolé de la façon dont je t’ai traité, en Russie et tout à l’heure. Je m’en rends compte seulement maintenant, que tu n’avais pas d’autres solutions.

Je l’avais regardé profondément dans les yeux en lui avouant que j’étais désolé, je ne savais pas vraiment comment il allait interpréter mes paroles mais je lui devais mes excuses, c’était certain. Il les méritait. Je tournais ma tête vers Auréa, elle était occupée dans la cuisine, lorsqu’elle s’était sentie observée, elle avait levé les yeux pour me fixer, je lui sourirais car si je parlais à Hayden à cet instant c’était un peu grâce à elle. Peut-être qu’au fond, si je m’ouvrais à elle, ça nous aiderait surtout le plan psychique. Je me rendais compte qu’elle aussi était un mystère que je n’avais pas encore percé. J’aimais me perdre dans ses yeux même si j’avais la carte en main, j’aimais la fixer comme si c’était la plus belle œuvre d’art du monde, c’était plus que ça. Plus qu’une œuvre, elle était réelle, elle respirait, bougeait et chaque mouvement étaient portés par une grâce différente de celle des autres. Elle était adorable, beaucoup trop pour que je ne ressente pas la chaleur qu’elle n’arrêtait pas semer en moi. C’était quelque chose qui vous rendait accroc, quelque chose d’étrange mais qui me donnait l’impression d’être à nouveau vivant.

J'avais pris Hyde , et mon appareil photo bien entendu , j'avais pas envie de prendre la voiture , et il s'en approchait , il en était hors de question pour moi . J'avais envie de l'emmener déjeuner pour lui changer les idées , je savais qu'il allait mettre son masque , celui du gars pas touché , mais j'étais pas si certain que le psychopathe ne le fessait pas réfléchir , il avait certain aspect d'un psychopathe c'était certain . Je déboulais sur le trottoir et le laissent prés de la voiture , il allait comprendre qu'il fallait qu'il me suive . On aller partir , et j'en avais pas la moindre idée de l'endroit . On était a New York on aller bien trouver quelques par ou déjeuner , en attendant j'avais une pellicule a finir . Il me rejoignait d'un pas presser, et sans qu'il s'en rende compte je le prenais en photo. Je pense qu'il n'aimait pas ça , il était assez discret sur certaine chose j'avais pas envie de le déstabilisé . Je savais que je le perturber , je m'en étais excuser . J'étais très flou sur notre relation parce que moi même je savais pas . Les choses étaient contradiction il me parlait pas . Toujours se silence . Je m'amusais a le prendre en photo en tran de marcher . Et au finale nous arrivions prés dans lac quasiment geler . J'étais éblouie par la beauté de la nature , se qu'elle pouvait nous donné inconsciemment .

Il était habituer au froid, habituer a regarder tout ça . Je me demandais comment percevais t'il les choses ? Entendait t'il ce chant buissonnant des oiseaux qui perturber notre silence ? Voyais t'il cette branche qu'il écrasait de son pas de mystère . C'était stupide de réfléchir a tout ça n'est-ce pas ? Et pourtant ses questions perturber mon esprit , perturber ma façon d'être . Je continuais de le prendre en photo cette fois visiblement , il ne me disait pas non , pas oui au finale il s'en foutait . Je m'attendais a un «  c'est encore loin pour déjeuner » mais il ne prononcer rien . J'eus un rire moqueur en apercevant son visage qui était totalement a l'ouest . «  c'est pu très loin » la réalité c'est que j'en savais absolument rien . Je savais pas si on allait tombé sur un café , mais je continuais a marcher . Il traînait un peu les pieds mais sa m'amuser de le pousser a se dépasser .

On marcher , et j'en avais marre de se silence qui servait a rien je m'amusais a le brisé . A parler pour rien dire «  Limite on pourrait se laver dans le lac » . «  je sais pas qui c'était se mec , mais il sait fait remettre a sa place » , «  je sais pas si ça va s'arranger mais je pense bien qu'on va devoir l'accepter » «  on est tous des psychopathes a notre manière sa doit pas t'atteindre » il me répondait toujours évasivement c'était s'agaçassent mais je m'arrêtais pas , je continuais . Je voulais pas qu'il s'arrête de me répondre pour une fois . On trouver enfin un cafer digne de son nom , on s'y installer et on commander des chocolats . Il s'éclatait a lire la carte des desserts et j'essayais d'occuper mon temps a mettre les pailles dans mon nez , se qui le fessait éclater de rire , je devais avoir l'air con . Et il avait rigoler , pas son rire diabolique , un rire autre , un rire mélodieux carrément en accord . J'aimais se rire qui sortait discrètement de sa bouche . Je m'amusais la encore a le prendre en photo , et il me prenait en photo a mon tour avec les pailles dans le nez . Apparemment sa devait étre quelques chose de mémorable . Aprés avoir parler pendant plus d'un bonne heur , on rentrer , toujours les mains dans les poches presque en se poussent , je me demandais , si une bombe n'avait pas exploser a la maison . On s'approcher de la rue , j'avais passer des bons moments et ma mauvaise humeur c'était envoler . Il avait réussie a se faire écraser ma mauvaise humeur , c'était a cause de son rire c'était certain .


On rentrer a deux , le manteau d'Aleesha était présent . Mon coeur s'était accéleer . J'étais inquiét pour Auréa . Je m'inquiéter pour elle car je savais comment Auréa la voyait . Comment elle s'était sentie quand elle était partie avec Damon . Je comprenais . J'apercevais Damon , et Hayden discuter sérieusement , « J'entendais un laisse les un peu se retrouver » c'était l'écho de sa voix . Auréa était a la cuisine , elle rayonnait comme a son habitude . Son haut laisser imaginer des courbes on pouvait voir sa peau qui s'éclater , elle avait presque des ailes qui se crée en elle . Elle était ma plus belle prison, et elle n'était pas consciente de sa beauter , la beauté lui était égale , c'était l'intérieur qu'elle regardait . J'aurais vendu mon âme pour l'embrasser ne serait-ce qu'elle que seconde , plonger mon regard dans le sien. Elle m'avait inquiéter durant l'absence de Damon , son regard qui c'était noyer dans le vide de la fenêtre . Elle ne mangeait quasiment plus , même fragile , même son temps halé qui s'étende vers le blanc , elle restait reine des femmes . Elle était revenue a sa chaleur , il lui avait redonner un souffle que je n'avais pas réussi a lui insuffler .


Je lui étais bizarrement reconnaissaient pour cette acte . Il n'en avait pas pris conscience que j'avais vue son regard éteint , sourire parfois sans envie pour nous rassurer mais sa prenait pas , c'était certain , mais elle et moi on savait . S'il venait a partager son âme , il deviendrait quelqu'un de meilleur , je pouvais m'inclinai devant sa raison , devant son corps qui posséder une limite entre la beauté caucasien Pourquoi lui ? J'étais presque certain qu'il ne sentait pas que la lumière était la en elle . Elle respirait , en sa présence elle respirait a nouveau, même s'il me la dérober , elle respirait d'une nouvelle aire . Je contrôlais mon regard , pour ne pas qu'il s'étouffe dans le sien . Les coubres de ses hanches pouvaient me mettre a genou , elles les avaient mis en valeur avec un short , des collants qui lui allait a merveille . Je me déliais de son enchantement . Mon regard se pausa sur Aleesha , qui était une beauté du nord , un teint assez froid , des vêtements qui lui aller a merveille , mais pour moi trop stricte , trop coincer , mais elle restait sublime dans son ensemble .


J'avais pris instinctivement Auréa dans mes bras , et j'avais arréter le temps , pour lui demander comment elle allait . Elle m'avait dis de pas m'inquiéter, je pouvais pas m'empécher de vouloir la protéger . Mon corps était contre le sien , je la sentais sa chaleur qui commençait a m'envahir . Je coupais tout lien avant de dépendre de celle ci , je ré actionnais le temps Hyde était toujours dans le couloir , je l'avais laisser comme une idiot , j'étais pas fiert de moi sur se coup . Et a peine eu le temps de parler , que Damon débouler de je ne sais ou . J'allais lui capturais Auréa durant quelques minutes . Elle savait que j'étais au courrant . Cette face d'intrépidité qu'elle venait d'enfoncer dans le regard d'Aleesha , je le connaissais . Elle n'avait pas peur , elle ignorait les vides qui s'ouvrer a elle . C'était risquer , les seules choses dont elle avait peur je le savais bien , c'était la mort pour ses proches et une autre phobies . Elle n'avait pas peur de la peur pour elle même .Je le savais car quand ses yeux se troublaient dans le noir , elle pouvait faire tout aussi déclarer que moi . Je la voyais écorché au milieu d'un combat qu'il ne lui était pas obliger de livrer . Pas obliger de livrer maintenant . Je savais qu'elle n'allait pas m'écouter , je savais qu'elle allait danser dans les flammes sans si brûler , elle était agile . Je ne voulais pas qu'elle face route , sur se chemin , elle allait se trouver entre Damon et Aleesha . C'était pas la meilleur position . J'allais lui ouvrir la voix .Je l'arrachais a cette situation . Je me demandais juste quelques seconds qu'allait pensé Damon ? Était t'il possessif ?

Au final , avec ma présence je replantais la lame . C'était visible , Auréa avait des sentiments assez fort pour Damon , bien qu'elle les cachait , je le savais , je la connaissais trop pour ne pas le voir . Fallait que je lui épargne la troisième guerre mondiale qui aller s'établir, et même que si elle son corps était capable de se défandre seul , son coeur n'avait pas eu d'entraînement, je voulais pas qu'elle s'essouffle qu'il la fane . Étrangement , je n'étais pas jaloux de Damon. Il fallait qu'il comprenne que si il lui fessait du mal , trop de mal , la je ne laisserai rien faire . Sa me fessait prendre conscience que j'étais pas insensible a Hyde . Le fait qu'Auréa est des sentiments pour Damon , sa me fessait ouvrir les yeux . Elle le savait avant que je le sache . Cette fille avait un don pour parfois m'énerver . Je savais que Damon avait les moyens de la rendre heureuse , la question était , Aleesha ou Auréa ? Pour moi la réponses étaient évidente , Auréa était la femme parfaite , mais mon jugement était faussé car une partie de mon coeur lui était toujours réserver . Tout comme Damon aimé Aleesha . Elle en était consciente , elle le savait c'était certain , elle voulait pas brisé leur amour , elle contrôlait rien . Pour une fois , j'avais cette impression qu'elle ne contrôlait rien .



- Auréa vient faut qu'on parle c'est important

Je ne savais toujours pas pourquoi je m’étais rendue chez Damon et je me sentais toujours aussi vide, le rêve de cette nuit me tourmentait encore l’esprit d’une façon un peu trop spéciale. Je m’étais assise sur ce canapé à me poser des questions qui ne me regardait pas vraiment. Hayden et Damon se parlaient mais je n’écoutais même pas, je regardais Damon et j’avais la sensation de regarder dans le néant. J’étais stupide, c’était la première fois que ça m’arrivait. Ses yeux croisèrent les miens de temps à autre et je lui répondais toujours avec un sourire, le même que je lui avais sorti la première fois que je l’avais vu. La première fois qu’on s’était parlé… Mais ça faisait longtemps maintenant. Les souvenirs m’étaient revenus plus vifs qu’ils ne l’avaient jamais été. Je m’obstinais à trouver la raison pour laquelle j’étais ici, je me sentais comme une intruse. Je n’avais pas ma place ici et Damon me rendait mal à l’aise pour la première fois depuis… Depuis pas mal de temps. C’était comme si l’amour se transformait en inconnu. J’étais étrangère. Il l’était tout comme moi.

Je me laissais aller dans ce vide qui m’avait envahie depuis ce matin, je regardais un peu partout autour de moi comme pour essayer de trouver un détail sur lequel je pourrais m’accrocher mais je ne trouvais vraiment pas. Vraiment rien qui ressemblait à ce que j’attendais, à ce que j’espérais. Ce n’est que lorsque Damon avait cité mon prénom que je revenais sur Terre, je me sentais bizarrement dépaysée. Il me demandait de le laisser seul avec Hayden, je ne bronchais pas car je n’avais pas accordé d’importance à ce qu’ils avaient pu dire. Je me posais trop de question pour ça. Je me levais et allais à la cuisine, pas loin d’Auréa. Elle ne me regardait pas et moi je continuais à fixer n’importe quoi d’une façon peut-être trop intense. Je ne sais pas pourquoi mais je ne voulais pas lui parler et je ressentais que la réciproque était présente. Peut-être que j’étais réellement devenue paranoïaque mais je me sentais encore plus mal à l’aise qu’auprès de Damon, pourtant je ne bougeais pas. J’en avais assez de rester ici, je me demandais si il n’était pas préférable que je m’en aille, c’est ce que je comptais faire. Je m’avançais vers le salon, jusqu’au moment où Auréa me rattrapa.

« laisse les un peu se retrouver »

J’étais assez étonnée de sa réaction, pourquoi elle me disait ça ? Qu’est-ce qu’elle pouvait me dire de faire ou non en ce qui concernait Damon ? On s’était fixé, juste le temps que Syd la prenne dans ses bras, elle m’avait regardé d’une façon assez déterminée comme si elle voulait me montrait qu’elle n’avait pas peur. Je la regardais avec un regard remplie de question. Qu’est-ce qu’il lui prenait tout d’un coup ? Je regardais Damon à nouveau, il regardait Auréa. Il se levait ensuite pour la regarder plus intensément, c’était quoi ce regard qui lui balançait ? Et devant moi en plus. Les doutes que mon rêve m’avait donné s’amplifiaient en voyant le cirque de Damon. Syd et Auréa étaient au centre, Damon était assez près d’Auréa. J’entendais Hyde revenir, il prenait à boire et nous regardait comme pour essayer de deviner ce qu’il se passait. Auréa était finalement parti avec Syd et Hyde les avait suivis quelques minutes plus tard. Je fixais Damon, il savait que je voulais des explications. Il avait les yeux sur le sol, il n’osait même pas me regarder. Je m’approchais de lui et relevait son menton pour qu’il me regarde.

Je voyais tellement de confusion dans son regard que j’avais peur de comprendre que je n’étais plus la seule, qu’il avait peut-être tourné la page à moitié. Je n’avais pas envie de croire que c’était vrai que tout ça, il le voulait. C’était pas possible car pour moi, ça avait toujours était clair malgré les mecs que j’avais pu rencontrer. Je m’en voulais car je l’avais laissé en liberté et je savais que Damon avait ce problème de fidélité qu’il ne le quittait jamais. Mais pourtant quand j’étais là, il s’était toujours tenu. Je ne le comprenais pas et j’étais en colère contre lui pour qu’il préfère quelques mois à des années. J’aurais toujours besoin de sa présence, si j’étais là aujourd’hui c’était pour essayer de le faire revenir sur le chemin qu’on avait décidé de se tracer. J’avais besoin de l’entendre me dire de partir, de l’oublier. J’avais besoin de ça pour trouver le courage de le faire mais il restait muet, il restait silencieux à tous cris. Il écoutait et se taisait. Il savait que je reviendrais toujours. Il savait ce que je ressentais. J’étais dans le doute total.

- Qu’est-ce tu caches encore Damon ?

Il tournai la tête pour éviter de me mentir dans les yeux, car oui je savais qu'il mentait. Il avait était trop étrange et il savait que je savais à présent. J'étais douteuse, j'avais peur de le perdre et j'avais surtout peur d'avoir de la peine, cette sensation qu'on traîne le coeur par terre. Je ne voulais pas ressentir ça, je me foutais des autres. Tout m'était égal sauf lui et il en avait conscience. Il en abusait mais je me laissais faire. Il n'était plus le même et je ne savais pas si je pouvais le récupérer un jour. Son silence ne faisait qu'augmenter ma colère et au final, j'élevais de plus en plus la voix sans qu'il ne bouge une seule fois. Il me regardait quelques fois, j'avais l'impression de faire la morale à un gamin qui avait fait une bêtise. Je n'avais vraiment pas mal place ici, je ne comprenais pas ce qu'il voulait me faire comprendre par ses regards de désolation. Je ne voulais pas tomber dans le vide et me laisser pousser par cet amour qui me détruisait de plus en plus, de jour en jour. Il ne méritait pas ça, cette torture mentale. Il ne méritait rien et j'allais partir. Mais il m'attrapai par le bras, je me retournais directement pour qu'il me lâche et ce n'est qu'à ce moment qu'il parlait enfin.

- Reste ici. S'il te plait.

J'avais envie de le frapper, de lui cracher tout à la figure et de lui dire que je voulais qu'on arrête mais c'était toujours ses yeux qui me disait de rester, qui me disait que j'avais ma place en lui et que personne ne pouvait me séparer de lui. C'était ce que je voyais. Je m'étais mise à pleurer de rage, simplement car j'avais l'air d'une fille stupide. Il me rendait stupide. J'avais l'impression de devoir le surveiller, et c'était ma jalousie qui me poussait à ce comportement. C'était la raison de cette " dispute ". La raison de mes doutes, alors que je ne savais même pas si mes idées étaient fondées. Il s'était toujours montré ouvert avec moi alors pourquoi était-il s'y fermait aujourd'hui ? Est-ce que je l'avais tellement blessé ? Je ne serais pas revenu dans sa vie que les choses auraient étaient les même. Il ne se rendait pas compte je pense, de tout ça. Il oubliait. Il effacait comme il le pouvait mais en faisait ça il me perdait.

- Monte et va dans ma chambre, je te rejoindrais. T'as besoin de te calmer.

Il m'avait lâché, j'essayais de me calmer mais je ressentais des difficultés à le faire. J'avais besoin de comprendre. J'avais besoin qu'il parle. J'essuyais mes larmes et sortait du salon pour monter les escaliers qui menait à l'étage, j'en avais absolument rien à faire de ce que penserait les autres. Une fois à l'étage, je me rendais dans la chambre de Damon et fermait la porte à clé derrière moi, j'avais pas besoin de voir du monde. Damon saurait que je me serais enfermé et personne ne viendrait toquer à sa porte, tel que je le connaissais. J'enlevais mes talons et secouai mes cheveux tout en soufflant. Je n'avais pas pris la peine d'observer la chambre de Damon mais je l'attendrais pour ça. J'enlevais ma veste de tailleur pour être en t-shirt, il faisait chaud dans cette pièce. Même trop. Ma première intention avait été de regarder dans l'étagère de CD, j'avais envie d'écouter Kent, j'étais curieuse de savoir si il avait cette chanson. Cette album qu'on avait toujours aimé écouter des heures dans sa chambre en Russie. Les CD étaient classées, si il y avait une chose dans laquelle il était organisé c'était la musique. Je trouvais le CD recherché assez rapidement, ça me faisait plaisir qu'il ai ce CD car je savais ce qu'il représentait. J'allumais la chaïne Hi-fi et augmentait le volume assez fortement. Je mettais ma chanson préférée en répétition, c'était la chanson 747.

Je m'allongeais sur le lit et écoutait la musique en me concentrant seulement sur elle, c'était une de ses chansons qui me retournait tout en entier.Elle me faisait voyager en un millième de seconde dans le passé et me faisait imaginer le présent tout en me donnant la sensation de pouvoir contrôler mon présent. Cette chanson prenait mon coeur entre ses mains et le tordait dans tous les sens mais c'était bon, j'aimais cette ivresse. Ca me faisait oublier tout les gens autour. Toute la logique et les complications que je détestais. J'oubliais. Je m'endormais.

J'ai fais tombé une sphére dans ta chambre en russie ... elle s'est écraser contre un carlage qui c'est décoller , en voulant le replacer ... j'ai découvert ceci , Tu as le choix , soit tu l'ouvres pour te souvenir , avancer , sûrement te retrouver , et le retrouver , ou soit tu continue à te mettre en colère parce qu'il a eu une autre opinion que toi .. Il t 'a pas abandonné , il est la . Vous étes la .

Elle était curieuse , elle se melait beaucoup de la vie de Damon , elle devait se sentir lié . Je savais pas se qui avait entre ses deux la , mais il la regardait avec insistance comme si il voulait voir se qu'elle avait en elle , pourquoi il ferait ça ? Il avait Aleesha . Elle lui donna une boite , et elle se retira comme pour nous laisser dans notre intimité , c'était en tout bien tout honneur . Tout à coup Aleesha arriver de nulle par , Auréa était partie ouvrir , et elle paraissais en colère , Aleesha l'avait pas écouter apparemment , elle s'approcha de Damon , et ils s'embrassèrent je comprenais rien , mais c'était ses affaires pas les miennes

Damon, pourquoi tu ne l’ouvres pas ?

Elle avait un don certain pour s'inscuster quand il fallait pas ,c'était énervant cette façon de coller . Je l'appréciais beaucoup mais j'aimais pas sa façon de s'imposer . J'étais un simple spectateur de cette maison , j'avais une obsession pour cette boite . Il l'ouvrait et il parler je le laissais faire . Les souvenirs exposées en moi , je gardai le silence , je comprenais pourquoi il avait cette haine envers moi . J'étais son petit frère , il pouvait compter sur moi . La vengeance que j'éprouvais envers lui s'évanouissait au fils de la discutions comme si il ne m'avait jamais blesser ,il ne m'avait jamais fait de mal et pourtant . Il demanda a Aleesha de partir , c'était pas trop tot . C'était un moment qu'on devait partager ensemble . J'avais ce sentiment de le devoir a Auréa . Il continuai , il racontait tout dans les moindres détails , il n'avait rien oublier , sa me fessait plaisir , a cette instant j'étais heureux de partager a nouveau les choses du passé avec lui . Il s'achappa a son tour du salon me laissent seul,

je regardais une nouvelle le fois le spéctacle , le gars qui s'appeler Syd avait débouler de nul par pour enlacer Auréa , l'autre psychopathe les avaient suivaient . Elle était l'un des élément centrale de la maison , Syd & Hyde avait l'air de tenir vraiment beaucoup a elle , et Damon la regardait d'une façon obsédante . Les choses se melerent dans ma tête, Damon avait un coup de coeur pour elle c'était quasiment certain, Syd s'inquiéter vraiment pour elle cela dis il n'avait aucune ressemblance elle avait la peau halé , lui il avait la peau plutôt blanche , c'est traits a elle était fin doux , et ceux de Syd plutôt dur . Aucun lien de parenté mais il s'inquiétait presque pour rien pour elle . Un meilleur ami ? Un Ex ? Hyde a lui suivez il devait aussi lié . La seule fille qui avait tout en main, donc je devais me rapprocher a tout pris d'elle. J'avais cette impression qu'elle n'avait pas cru en mon mensonge , sa allait être compliquer car elle avait l'aire de bien caché les choses avec son apparence . Aleesha partait a l'étage , Syd partait a la cave , Hyde venait dans le canapé et allumé la télé . J'avais aucune envie de rester la a ses cotés . La jeune fille allait sortir , et je m'empressai de la rejoindre .

Elle marchait , comme pour ce vidé de se qu'il se passait dans son esprit . Ca façon de marcher , cette façon de regardait tout se qu'il l'entourait été réellement dérangent . J'avais vu les invitations déposer sur la commode , celle d'un bal pour la saint valentin , je me demandais avec qui elle allait y aller . Fallait que je sois proche d'elle , de un , pour m'inclure dans la famille , de deux parce que elle était reelement troublante . Je m'approchais d'elle et on discuter durant quelques minutes de tout et de rien , je me sentais proche d'elle sans l'etre . Elle était quelque chose d'immuable , son sourire était vrai , c'était troublant . Au final je lui parlais du bal , et elle était géné par ma demande mais elle n'osait pas la refuser . Elle accépta donc ,et nous retentions tout doucement au salon .

Après avoir parlé à Hayden, je décidais de le laisser seul. Ca lui permettrait de réfléchir et puis je ne pouvais pas tout reconstruire en seulement quelques paroles, il fallait qu'on se donne du temps pour apprendre à s'apprécier à nouveau. Syd était finalement rentré mais Hyde ne le suivait pas, je supposais qu'il devait s'assurer qu'Auréa allait bien... Aleesha était dans la maison et j'appréhendais déjà ce qu'elle allait faire, voir ou même ressentir. Je ne voulais pas qu'elle souffre encore par ma faute, je savais à quel point elle pouvait se montrer dévouée mais ce dévouement la brisait, elle ne s'en rendait pas compte. Elle était aveuglée par l'amour, par le passé mais il n'y avait aucun doute... Nous avions changés. On était des inconnus et il nous fallait aussi du temps. On ne pouvait pas faire comme avant, je ne pouvais pas l'aimer comme avant alors que j'ai raté des années de sa vie. Il fallait que je m'arrache de ce passé, ça me faisait mal mais je savais que c'était le bon choix. Mes envies étaient les même qu'elle, j'aurais aimé retrouver l'adolescent que j'étais, retrouver cette ivresse de sentiments. La relation que j'entretenais avec Aleesha était certes très fusionnelle, je l'aimais d'un amour pur, d'un amour sincère. Elle posséderait toujours mon âme, elle posséderait toujours mon moi profond mais il fallait qu'on se détache, qu'on arrête de se tenir la main. La chose la plus belle à nos yeux étaient le passé mais c'est ce passé qui nous tuait, couper les liens, se quitter pour mieux se retrouver, c’était devenu vital. Elle semblait accepter cette phrase, c’était le « quitter » qui ne passait pas.

Je me rendais à la cuisine, en regardant Auréa avec un regret sincère, je ne voulais pas lui faire de mal, je ressentais réellement des choses pour elle et j’étais presque certain qu’elle était capable de me rendre meilleur que je ne l’étais. De toute ma vie, je n’avais aimé que trois personne et je pouvais assurer à cet instant, qu’elle fait partie de ces personnes, c’était sûrement une des personnes que j’admirais le plus. J’espérais ne pas l’avoir blessée, énervée ou même froissée. J’avais du mal à lui parler ouvertement, peut-être car au fur et à mesure que je lui parlais mes sentiments s’éclairaient, ils me semblaient de plus en plus évidents à tel point qu’ Auréa était présente à chaque fois que je fermais les yeux, à chaque fois que je respirais j’avais la sensation qu’elle était mon souffle, qu’elle devenait ma liberté. Je tentais encore quelque fois de lutter moi-même contre cette pression qui me poussait vers elle mais je me rendais compte que cette pression venait de moi-même. Inconsciemment, je me poussais moi-même, je me forçais à changer et je voulais changer pour elle, je voulais faire ça, être quelqu’un de bien. Pour moi. Pour elle, peut-être pour nous. Syd avait été rejoindre Auréa pour la serrer contre lui, je comprenais qu’il s’inquiète pour elle, qu’il veuille la préserver de toute douleur et au final, je savais que Syd garderait la place qu’il avait pour Auréa. Il était l’équivalent d’Aleesha pour moi. Après avoir regardé Auréa, en espérant qu’elle ait compris ce que je voulais lui dire. Hyde rentrait dans la cuisine à son tour et je croisais ce regard plein de jalousie d’Aleesha, elle avait sans doute vu de quelle façon j’avais regardé Auréa et elle savait lorsque j’étais coupable.

La position dans laquelle je me trouvais me faisait mal. Je me sentais tiraillé. Je ne pouvais pas regarder Auréa ou même Aleesha sans que je ne ressente aucune douleur, je me rendais compte qu’il n’y avait pas assez de place pour deux dans mon cœur. Je ne pouvais pas continuer à donner de l’affection à deux personnes parce que je savais que ça me détruirait, ça me fatiguerait et je finirais par délirer sérieusement dans mon comportement. J’étais encore un peu perdu mais je savais que mon passé devait s’évaporer. Je devais construire ma vie, regarder de l’avant. Je devais cesser ma course vers les souvenirs. La tâche la plus difficile dans cette histoire était de le faire comprendre à Aleesha, de lui faire comprendre qu’elle avait le droit de vivre sans moi. Je savais qu’elle m’attendrait à la fin de tout et elle savait que je reviendrais vers elle mais notre vie n’aurait pas était pleinement vécue si nous serions restés dans cette bulle du passé. Elle essayait toujours de me punir avec son regard, un regard agressant et pourtant profondément agressé. Syd avait fini par emmener Auréa plus loin, sûrement pour relâcher la pression. Et moi, je fuyais le regard d’Aleesha car je savais qu’elle prendrait ce comportement pour de la trahison, bien que ça ne l’était pas. Vu que j’étais libre. Totalement libre, elle n’avait plus le contrôle, elle me voyait partir et je ne lui avais rien expliqué. Elle avait besoin d’explication. Hyde était toujours là, je savais qu’elle ne dirait rien devant qui que ce soit. Hayden la connaissait donc elle ne se sentait pas gênée devant lui, lorsqu’Hyde avait fini par comprendre, il s’en alla à son tour. C’est à ce moment là, qu’elle s’approchait et qu’elle lançait le compte à rebours.

- Qu’est-ce tu caches encore Damon ?

Je n’avais pas répondu, je ne répondrais pas car je ne voulais pas lui parler dans de telle condition, il fallait qu’elle se calme pour qu’on puisse parler comme avant, il fallait que je m’ouvre à nouveau mais il fallait qu’elle m'aide mais là, elle se foutait de ce que j’avais à lui dire car elle s’était inventé une vérité, une idée toute faite alors qu’elle n’en avait pas le droit, elle devait me laisser lui expliquer ce que je ressentais, ce que je pensais être le mieux pour elle et pour moi, pour nous sauvegarder aussi dans un sens. Je voyais qu’elle s’énervait de plus en plus, que sa voix devenait de plus en plus violente. Elle savait ce que mes silences voulaient dire, elle savait qu’elle n’avait pas tort sur tous les points et ça la mettait dans une rage folle. Je la voyais qu’elle partait, elle ne pouvait pas me lâcher comme ça, je devais lui expliquer la réalité car elle était encore plonger dans ses rêves, elle était trop fragile, elle ne se rendait pas compte que les illusions pouvaient être mortelles et c’est ce que j’étais pour elle, j’étais devenu quelque chose d’assassin, de mortel. J’étais ce beau mensonge, celui qu’elle voulait voir grandir et allonger le temps mais je refusais de l’être. Je ne la laisserai pas courir à sa perte.

- Reste ici. S'il te plait.

Je voyais dans ses yeux une douleur qui m’écrasait, qui me rendait coupable alors qu’au fond, je n’ai jamais rien voulu d’autre que son bonheur, elle avait l’air d’une orpheline. Elle s’était accrochée à moins, j’étais devenu sa famille, elle était devenue la mienne mais aujourd’hui tout était diffèrent. Elle avait toujours sa place initiale, il fallait seulement qu’elle se laisse respirer et je savais très bien comment m’ y prendre car je la connaissais par cœur, je savais qu’elle était fatiguée, qu’il fallait qu’elle s’allonge et qu’elle cesse de penser. Je savais qu’elle allait le faire et c’était la meilleure chose. J’étais à nouveau là, peut-être pas en tant que son amour mais en tant que son ami, je le serais. Elle pouvait respirer avec moi, elle savait que j’avais les clés de sa vie et je savais qu’elle avait les miennes. L’histoire était très claire depuis le début mais elle s’obstinait à ne voir que par l’amour. On devait explorer l’amitié à présent. Je n’avais qu’une seule femme dans ma vie, et c’était elle. Ca ne lui suffisait donc pas ?

- Monte et va dans ma chambre, je te rejoindrais. T'as besoin de te calmer.

Je la lâchais après avoir prononcé ses paroles et la regardait s’éloigner, je me sentais un peu perdu, j’avais besoin de sortir deux minutes et de fumer une cigarette. Je devais décompresser à tout prix, la nicotine m’aiderait à le faire plus vite. Je sortais par la porte d’entrée de la maison et m’asseyait sur le trottoir en allumant une cigarette. J’étais seul avec le silence, bizarrement je ne pensais à rien qui se rattacher au passé comme à mon habitude. J’y voyais plus clair dans mes sentiments aujourd’hui. Je n’étais pas capable d’arrêter d’aimer Sasha mais je devais m’éloigner d’elle, c’était plus sain comme ça mais je devais y aller en douceur car je savais à qu’elle point je pouvais la démolir. Quelques paroles suffisaient. Je devais tenter ma chance avec Auréa, lui donnait cet amour qui me brûlait l’esprit aussi fort que le soleil. Auréa se résumait à mon présent, je savais qu’elle emplirait une partie de mon fur, je voulais avoir ma place dans son avenir, c’était certain à présent.

Depuis cette soirée, je n’avais cessé de penser à elle, de revoir les fois où elle m’avait parlé. Je me rappelais étrangement de la première fois que je l’avais vu, elle avait chanté une chanson, avec une voix qui m’avait assez perturbé. Puis il y a eu ce regard qu’elle m’avait donné et ensuite la première fois qu’elle m’avait pris dans ces bras, en me remerciant que je lui avais sauvé la vie. Je n’aurais jamais pensé qu’elle deviendrait aussi vitale, qu’elle deviendrait aussi délicieuse pour moi. J’étais tombé amoureux d’elle la seconde où j’étais parti de la maison. Pourquoi ? Je n’en sais absolument rien. J’avais l’impression de mourir un petit peu chaque seconde à chaque pas qui ne suivait pas le sien. Je ne regrettais rien, si ce n’est que le fait d’être parti en Russie en la laissant ici, seule et sans réponse. Le soir où j’étais revenu, mon cœur avait vibré comme jamais depuis bien longtemps, c’était comme un choque éléctrique, violent, vivifiant. Ca m’avait reveillé et emmenait loin de mon passé. Je voulais me battre pour elle, elle me donnait l’envie de tout reprendre à zéro sans oublier le passé. Elle dépassait tout le monde aujourd’hui. J’étais complètement sous son emprise. Personne ne me ferait céder, elle était la seule.

Je me relevais et balançais mon mégot sur le trottoir. Je devais essayer de raisonner Aleesha et tant pis si elle ne comprendrait pas, j’étais sûr de pouvoir lui faire voir que j’avais raison sur toute la ligne. J’avais retrouvé une nouvelle assurance, je ne doutais plus. Je n’étais plus figée dans le doute et je savais très bien où j’allais maintenant. Tout était très clair, je continuais à tracer mon chemin sur la carte d’une vie que j’avais presque failli abandonnée. Je réglerais les problèmes au fur et à mesure. Auréa me redonnait la force dont je manquais. Elle m’avait fait sentir sa détermination, sa volonté et sa force extrême. Je voulais la connaître. Je voulais comprendre son âme, écouter les battements de son cœur en leur donnant un sens, je voulais la sentir vivre. C’était ce qui me faisait vivre aujourd’hui. Je disais Adieu aux mensonges, Aleesha méritait la vérité. Une fois rentré à la maison, je montais à l’étage et entrait dans ma chambre. Elle était allongée sur le lit, une vieille chanson tournait en répétition… 747. Notre chanson. J’éteignais la chaîne hi-fi et m’allongeais à côté de son corps immobile, je la voyais respirer. Elle était calme, elle était belle. Sa beauté était pâle, elle me faisait penser à une poupée de porcelaine et était tout aussi raffinée. Je la regardais quelques minutes sans dire un mot, je savais qu’elle ne dormait pas même si elle avait les yeux fermés. Elle était réveillée et elle savait que j’étais là, elle aurait pu rester des heures comme ça, elle savait que le silence n’était pas capable de nous trahir, en tout cas, entre nous, c’était impossible.

- Il faut qu’on vive. Laisse-toi respirer. Je t’étouffe. Tu t’étouffe à une vitesse folle. Accepte que les sentiments sont trop vieux maintenant.

- Je n’ai pas besoin de quelqu’un d’autre que toi pour vivre. Tu ne veux simplement pas revenir mais tu sais, je sais enduré beaucoup de chose pour toi.

- C’est ce que tu penses mais je te vois mourir de jour en jour. Tes yeux sont vides et tes souffles ne sont pas réguliers. J’ai pas envie de t’essouffler.

- Tu m’empêche simplement de te respirer. Tu m’empêche de vivre avec toi. Tu me rejette car tu ne sais plus rien !

- Aleesha, écoute moi… Il faut que tu apprennes à avancer seule, avec un autre que moi. Je ne peux pas remplir ta vie car j’ai changé, j’ai grandi et je ne suis pas le même. J’ai plus 15 ans. Quand est-ce que tu comprendras ?

Elle se laissait rapidement et me regardait, je me m’étais assied et m’attendait à ce qu’elle hurle et c’est ce qu’elle faisait. Elle me disait que j’allais la perdre si je ne faisais rien, que je n’étais qu’un égoïste et que je ne la méritais pas. Je suis sûr qu’Hyde pouvait l’entendre crier mais je m’en foutais. Ca ne servait à rien que j’essaye de lui parler, elle n’était pas encore prête à entendre la vérité mais j’attendrais le moment venu. Elle allait comprendre, elle n’osait simplement pas tourner la page, elle n’osait pas et elle avait peur que je l’efface pour toujours mais si elle m’avait écouté jusqu’au bout elle aurait compris que je ne pourrais jamais couper les ponts aussi brutalement. Elle finit par se remettre sur le lit et je l’entendais pleurer. Je voulais la prendre dans mes bras mais elle m’avait poussé agressivement. Il fallait qu’elle se calme seule. J’allais la laisser à la maison, je voulais emmener Hayden et Auréa quelque part. J’aurais pris Aleesha si elle m’avait compris mais elle préférait m’insulter, je me retenais de rire car elle me rappelait qu’elle était capricieuse. Je la trouvais mignonne mais je ne ne pouvais pas lui dire tout ça maintenant.

- Si tu veux vraiment pas m’écouter, je vais te laisser ici. Je m’en vais, je vais faire un tour. Bye.

Je sortais de la chambre et l’entendait me hurler des insultes à travers la porte que j’avais fermé quelques secondes plutôt. Une fois que j’étais arrivé dans le salon, je me rendais prés d’Auréa et d’Hayden qui discutaient ensemble. Ils semblaient plutôt bien s’entendre et même si je ressentais la jalousie m’envahir, je me taisais car je venais de lever le drapeau blanc à Hayden, relancer la guerre aurait été stupide et puis je voulais terminer l’après-midi d’une bonne façon. Je savais qu’il y avait une fête foraine au centre ville et je comptais les y emmener. Je savais que ça allait leur plaire. Surtout Auréa vu qu’elle semblait avoir gardé son âme enfantine. Je leur proposé donc et ils acceptèrent tous les deux, on avertissait Hyde et je prenais les clés de la voiture. Je sortais et ils me suivèrent. On avait besoin de décompresser. Je savais que ça allait nous faire du bien, du moins je l’éspèrais.