S’il fallait que je vous dessine un portrait de cet homme, j’en aurais pour plus d’une heure du fait de la complexité de son esprit. James n’est pas un homme comme les autres. Tous les hommes ressentent des sentiments, au moins quelque chose. Ils tuent avec colère. Ils frappent avec rage. Ils aiment avec passion. Ils rient avec bonheur. Ils mangent avec plaisir. Ils couchent par désir. Et bien, James n’a jamais ressenti tout cela et cela lui ôte beaucoup d’humanité, vous le comprenez aisément. Il ne se considère même pas comme un homme du fait qu’il s’est toujours senti à part, marginal. Cela ne l’empêche pas d’être quelqu’un de très posé, de réfléchi. C’est d’ailleurs un fin stratège qui est capable de préparer un plan machiavélique pendant des années afin d’avoir absolument tout prévu pour arriver à ses fins. Certains trouvent tout cela fou à tel point qu’ils le fuient comme la Peste mais il est bien rare que cela arrive car James est parvenu à se créer un personnage. Il a passé des heures à s’exercer, à observer ; ainsi, il peut sourire quand il le faut, rire quand la situation s’y prête. Il a appris à feindre, à vivre dans l’apparence et le mensonge. Bien que cela ne semble pas vraiment le satisfaire, il s’y prête afin d’avoir une place dans la société.
Bien qu’il tue, bien qu’il soit fasciné par le sang, il n’empêche que James a tout de même une notion de la morale ou du moins c’est ce qu’il croit. Il essaie par conséquent de commettre ces crimes à bon escient mais cela n’empêche pas la grande froideur et la cruauté de ses crimes. James se sent enfin à son aise, dans son élément. Il peut agir et laisser libre court à ses envies sans se poser de questions. Lorsqu’il se pose des questions, il exécute afin de chasser celles-ci de son esprit : un moyen radical des plus utiles.