Un scintillement éphémère étincela à l'intérieur du temps, illuminant d'une clarté obscur mon âme purifier, laissant se graver quelque chose dans l'Histoire de ce monde. A l'instant même où mes yeux se posèrent sur ce corps enfantin , c'est un tremblement qui se produisit dans ma poitrine, jour et nuit, de minute en seconde. Ses yeux , sa bouche , son cœur qui bat, une vision du paradis des plus douces... Coupé par un réveil comme tous les matins du monde avec en bonus un sentiment d'intense regret, une vie d'être humain à peine éclose, sa lumière se réservait uniquement dans celui qui la voyait. Le clair de lune qui guérit la solitude , tout le monde est pilote dans le ciel de la nuit alors qu'un sourire foudroie l'horizon , c'est devenue de la haute tension. La grosse caisse résonne dans mes tympans,la cymbale qui donne la sensation d'un bon battement, la section B semble disparaître mais son image reste intacte, celle d'une enfant égarée dans les bois ne cherchant ni soutient, ni réconfort et qui pourtant en a bien besoin. La nature humaine est incompréhensible, même une genèse ne la changerait pas , ne le pourrait pas, mais cette fillette , c'est une leurre qui lui hurle sa double peine, c'est une poupée de porcelaine qui s'effondre à terre. Les larmes n'effacent pas le péché, et elle pleure cette poupée, elle noircit une page vierge en criant qu'elle est vivante mais personne ne peut l'entendre , qui se soucierait d'une enfant de dix-neuve ans ? Son visage ma littéralement transpercer le cœur , j'aimerais ramasser toute cette lumière , cette putain de lumière qu'elle a perdue cette nuit-ci .. que demain resplendisse toujours dans ses yeux, que sa voix ne crie plus sa souffrance mais sa joie de vivre. En elle et moi , il y a une nouvelle terre , des anges en plein envolent, c'est mon sanctuaire maintenant , où la vie reprend le dessus sur la mort , où les peurs et les trahisons s'évaporent au loin , où la lumière retrouve son maître pour qu'ils puissent ensemble briller à jamais des les limbes de l'éternité. Une praire à perte de vue , où ma souffrance ne peut fleurir , j'ai vus cela dans ses rêves, c'est là qu'elle m'attend. J'ai entendu sa voix cette nuit là, il est une heure du matin sur la station du cour , il y a toujours deux pulsions qui battent quelque part. Au loin, un chant suave et parfait , une voix , franche et distincte comme le tintement d'un carillon, il n'arrivait à l'entendre, simplement , le percevoir. , comme l'on observe un couché de soleil dans la totalité de sa grandeur , les sens emplis et débordés par le spectacle. Elle crie sa peine en silence cette poupée , les paupières lourdes , les pensées plein la tête, et la douleur la noyant. Idéaliste , réaliste, d'un amour inconscient, dans la pluie violente où les gènes humains ne se reproduisent pas, j'aimerais sincèrement fleurir son destin et la fleur … La fleur de son âme. Laissant ses doigts relâcher cette poupée de porcelaine , invisible , mais tel un archaïque vestige de son innocence qui fait à présent dans les limbes de sa torpeur. Comme une offrande à Dieu , le sang coula le long de ses bras nues , s'adonnant à un funèbre désespoir. La poupée rêve d'un monde coloré mais la poupée ne voit plus, l'obscurité remplace désormais la lumière et elle sombre à son tour dans un sommeil. Apparitions fantomatiques , visions cauchemardesques , il n'est de peur qu'elle a ressentie , il n'est de terreur qu'elle ne sut affronter , tantôt froid , tantôt chaud , tantôt innocent , tantôt pervers , désarticulée , brisée, ce n'est plus une poupée qui se réveillera ô grand non , c'est une femme. Elle nage dans un océan d'âcre noir sans pour autant s'essouffler , sans pour autant abandonner. Elle se bat avec acharnement contre des vagues invisibles et puissantes et pourtant avant , elle aurait couler , elle se serait laissée tirée vers le fond par un fardeau qui la consumait, par un poids insoutenable qu'elle seule pouvait comprendre. Cette fois-ci , la lumière l'aide , la lumière l'entraîne vers un nouveau gouffre , une échelle l'aide à surmonter les flots lui jouant des sortilèges , elle s'y accroche et s'en sort. Elle triomphe.

«  Imagine que l'oreiller sur lequel tu as pleurés était ma poitrine , et le tissu sur lequel tu as essuyés ton visage était ma main , imagine que si tu avais besoin de quelqu'un je serais là … » « Un ange , un démon, parfois entre les deux , je suis aussi néfaste que bon. Je suis mon contraire, je suis tellement de choses que je ne sais qui je suis, mais je sais qui tu es et je peux t'aider.»