Un amour dévastateur, voilà ce que je vivais à l’époque. James était un être tellement toxique, et pourtant mes pas me menait toujours à lui, à son corps et à ses bras. Je n’y pouvais rien, j’étais une fille tellement influençable & faible à l’époque. Mais avant de vous racontez cette histoire, je me présente. Je suis Blueberry Atwood, célèbre fille du docteur Atwood. Cela ne vous dit rien à vous, mais dans ma ville, tout le monde connaissait mon père. Mais moi, je ne l’aimais pas, il ne me servait que pour avoir de l’argent, je n’attendais plus d’affection ou sentiment dans ce que l’on pouvait appeler une relation. Ma mère était décédée peu après ma naissance, et je ne la voyais que dans mes rêves et sur mon pendentif que je gardais précieusement. Chaque nuit, enfant, je rêvais qu’elle était en train de me prendre dans ses bras, qu’elle m’enlaçait et que je pouvais entendre son cœur battre au rythme d’une chanson de musique classique. Et cette phrase revenait chaque fois dans mes rêves :

« Bouches-toi les oreilles fort fort fort... Tu entends comme je t’aime ? »

Je voulais y croire, non j’en étais persuadé, comme un enfant normale était persuadée que le père noël existait. Ce genre de chose, moi, je n’y croyais pas. Je croyais juste en ma maman qui descendait chaque nuit du paradis, ou elle avait été enlevé par des anges, pour me réconforter dans ma solitude. Mais ce n’était pas vrai, et si je voulais évoqué mes rêves avec mon père, celui-ci se mettait en colère, criant qu’elle était morte et que je voulais le malheur de mon père. Je pleurais, car je ne voulais pas à l’époque son malheur, mais lui, trouvait son bonheur dans l’alcool. J’avais vécu une enfance troublé, mais quand vint l’adolescence, je trouvais mon meilleur ami qui devint ensuite mon petit ami : James.

Je pensais vraiment l’aimer de tout mon être, et j’espérais que lui aussi ressentait ça. Nous vivions un amour rock’n’roll, ou nous pouvions passer des heures allongés a écouter de la musique et à se donner de l’affection et à côté, nous faisions tout pour nous détruire. Un coup jaloux, un coup nous n’étions plus ensemble et le lendemain, nous nous reprenions mutuellement. Une spirale infernale me prenait peu à peu. Je le sentais au fond de mon être, ma gorge se nouait peu à peu, et pourtant j’aimais ça.

Je devais être masochiste à l’époque, mais je m’en fichais. Je l’aimais, non ce mot était trop faible, il était moi. Il était moi au masculin, il était l’autre partie de mon être. Et pourtant, cet être allait bientôt s’enlever comme une pétale de fleur de mes mains. J’y pense encore, à ce moment d’adieu. Je ne voulais pas y croire, mais il partait vraiment, me laissant seule comme une âme désespérée. Ses parents avaient décidée de partir pour Londres, et moi je restais dans ma petite ville d’Irlande. Je ne savais plus quoi faire, et je me retournais vers l’autre être en qui j’avais le plus confiance : Charlie. Charlie traînait souvent avec nous, et je pense qu’il m’appréciait, alors quand je suis arrivé en pleure, le noir coulant de mes yeux et les mots qui bégayait, tout ce qu’il avait pu faire était de me laisser passer la nuit chez lui. Pas dans le sens que vous croyez, non. Je me suis d’abord douché froidement, pour au final enfiler un pyjama et dormir serrer contre lui. Mes larmes déborder et j’avais pris son tee-shirt pour un mouchoir. Je m’en étais excusé, et il ne m’en voulait pas, me souriant chaleureusement.

Des mois passaient, et mon cœur battait, mais je le sentais vide. Il vous faut beaucoup de temps pour oublier l’être dont vous aviez le plus besoin au monde. Mais je m’en sortais pas mal, puisque j’arrivais à être bonne en cours, et j’arrivais à vivre tout en me disant qu’il réapparaîtrais peut-être mais, Charlie était là pour me dire que non et pour plusieurs fois me laissez dormir tout contre lui comme une enfant. Mais une fois tout cela finit, qu’allions nous faire de cette proximité, puisque nous partions tout deux pour l’Amérique mais à des endroits différents. Nous nous promettions, à l’aéroport monts et merveille, mais je n’y croyais pas vraiment.

Je passais donc mes années d’université, où j’étudiais pour être professeur de littérature et quand le jour de mon diplôme arriva, je ne pus que m’émerveiller. Il était là, je m’attendais à voir mon père, mais lui était là. Il se tenait là, ce sourire chaleureux et la seule chose qu’il su me dire était de l’épousez. Je lui dit oui, oui car je l’aimais. Peut-être pas de la même façon que mon amour de jeunesse, mais d’une façon tout aussi importante. Nous étions certes jeunes, mais je le voulais vraiment.