« Un mois auparavant. »

Alice avait beau se creuser la cervelle ,rien. Elle ne voyait aucune solution à son problème c'est pourquoi d'un pas modéré elle décida d'aller rendre visite à Vladimir Shelev espérant vainement que celui-ci l'aiderait à sauver son ami. La jeune femme connaissait l'adresse exacte de son habitat , il faut dire que l'homme en question était assez gourmand de jeune femme dans son genre. Puis que pouvait-elle faire contre les intentions de cet homme contrairement à elle, Vladimir pouvait avoir tout ce qu'il désirait , c'était un grand homme. Cheminant donc en direction de son logis , Alice entreprit toutes sortes de scénario , à vrai dire Vladimir Shelev était un homme assez malicieux et surtout tordu , fou , aliéné ! Néanmoins, il était le seul à pouvoir guérir son ami , oui le seul …

Arrivée à destination , la jeune femme entra donc dans sa demeure après maintes réflexions de la part des gardes ainsi que l'accord de ce grand homme en lui même. Une fois entré , ont l'emmena alors dans la salle principale , il était là poster sur un siège de dos. Alice ne pouvait affronter son regard , ne pouvait entrevoir son visage vieilli. Il avait l'air de savoir ce qui l'avait mené ici puisqu'il commença à prendre la parole avant même que ses lèvres ne s'entrouvrent.



Citation :



« Non. »

« Je pourrais vous tuer sur le champs si je le voulais ! »

« Mais tu ne le feras pas pour la simple et bonne raison que tu n'es pas une meurtrière. »

« Vous ne me connaissez pas ! »

« Tu es prête à accorder ta vie pour un humain , étrange, très étrange …. »

« Allez-vous m'aidez oui ou non ? ! »

« Non. Maintenant pars avant que je ne décide de t'emprisonner ici. »





Sur ce , Alice se retourna et chemina sur ses pas , avant qu'il s'écrit «Tu mourras si tu le sauves. » Elle hocha la tête en signe acquiescement et partit.


　


« Un mois plus tard. »



Cela faisait exactement plus d'un mois qu'Alice était revenue à New York , un mois parsemé d'embûches ,un mois qui lui parut une éternité. Pendant cette période, la jeune femme ne vit aucun de ses proches , de ses amis. Elle ne répondit ni à son cellulaire , ni à ses e-mails. Elle s'était complètement enfermé dans son monde. Elle devait le sauver , elle devait sauver son ami. Ce n'était pas un acte héroïque ou suicidaire qu'elle voulait alors accomplir , non, c'était un acte de reconnaissance envers une personne qui par le passé l'avait sauvé des griffes d'un missionnaire.
Cet homme dans le coma … Il se nommait Nathanael, un vrai prénom d'ange me direz vous pas si étonnant que cela. Nathanael signifie « Dieu a donné » et d'après leur relation , celui-ci le porte bien. C'était un homme tout ce qu'il y avait de plus adorable. Sincère , gentil , attentionné et tout ce qu'il s'en suit. Alice était sûre d'une chose , quelqu'un avait dû le droguer , elle ne pouvait trouver une autre solution. Nathanael n'était pas le genre de personne à se trouver dans un bar... Sauf ci … sauf ci une personne menaçait de divulguer des informations à propos des spécimens où le conviait à un entretien d'embauche. Ce ne pouvait certainement pas être ça , quelqu'un lui voulait du mal , Alice devait trouver cette personne mais avant ça le sauver. Et si par malheur elle ne survivrait pas, alors elle reposerait au cieux tout en veillait sur certaines personnes … Qui plus est , Nathanael , Benjamin , Peter ainsi que Jazz & Lena. C'est de cette pensée qu'elle rédigea cinq lettres. Cinq lettres destinées à chacun des personnes suivantes. Cinq lettres contant son geste, cinq lettres seulement.
La première était donc destinée à Benjamin. Alice avait décidée d'inscrire son amour pour lui, après tout mieux vaut tard que jamais comme le dit si bien le proverbe. La deuxième concernant Jazz quant à elle contenait un album , un simple album contant l'histoire de leurs vies, comptant leurs amitiés. Et les deux dernières lettres étaient rassemblées en réalité en une seule, souhaitant en quelques sortes les vœux qu'Alice eut désiré. C'est à dire de très belles fiançailles … Et surtout veiller les uns sur les autres, tel était le plus grand souhait de la jeune femme. .
Assise sur un siège , elle s'éleva. Observant les alentours elle vit alors un enfant. Il devait sûrement être âgée de 10 ans tout au plus. Celui-ci lui sourit et étrangement vînt se blottir contre sa poitrine. Alice lui transmis un sourire généreux tous en lui donnant son porte clé porte bonheur.


Citation :

« Tu en auras plus besoin que moi »




L'enfant repartit par la suite. Sentant la mort approcher d'elle , la jeune femme expira un bon coup avant de ne se diriger vers l'ascenseur qui la mènerait dans le couloir de la mort. Et contrairement à ce que disent les gens, une seule image lui vînt en tête , lui , l'être qu'elle avait tant aimé et qu'elle aimait encore, pour preuve , celle-ci portait à son poignet un bracelet qu'il lui avait offert lors de leur premier vrai rendez-vous. Arrivée devant la chambre d'hôpital, elle esquissa un doux sourire puis ouvrit délicatement la porte avant de s'assoir à côté de son ami. Déposant sa main sur la sienne, Alice ferma les paupières comme pour se concentrer de plus belle. Elle sentit alors ses forces décliner peu à peu. A mesure que son énergie disparaissait le cœur de son ami palpitait de plus en plus abondamment. Soudain, ce fut le noir complet puis le jour. Une lumière étincelante brillait de toute part. Alice ne percevait aucune couleur hormis le blanc, mais qu'était - il en train de se passer ? Alice elle même ne le comprenait pas et alors elle vit au loin un paysage assez fade, elle avançant tâtonnant le terrain par peur d'être effrayée par ce qu'elle pouvait voir. Continuant son chemin elle sentit alors une oppression la prendre. Distinguant une silhouette au loin , la jeune femme se mit à courir vers celle-ci jusqu'à ce qu'elle disparaisse comme par sortilège.



Citation :

« Il y a quelqu'un ? Nath' ? »



Mais personne ne répondit et sa voix quant à elle faisait échos. La peur commença dès lors à l'envahir mais elle ne regrettait en aucun cas son geste ci celui-ci avait bien permis à son ami de reprendre vie.
Marchant à tâtons, elle vit au loin une personne, elle s'approcha d'elle à toute allure. Celle-ci resta inerte. Mais aucune réponse. Le blanc qui l'encerclait au démarrage était devenue l'hôpital en lui même.


Citation :


« Madame , Madame ! »


La femme ne répondit pas et continua alors sa route, soudainement une foule de personne apparaissait des personnes malades, des médecins , du personnel , des patients ...
Mais aucune de ses personnes ne semblaient l'entendre, la voir, comme-ci elle fut transparente. Alice chercha donc une échappatoire à tout ce qui lui paraissait invraisemblable jusqu'à ce … jusqu'à ce qu'elle comprenne où elle était. Elle était en réalité entre la vie et la mort... Une sentiment d'oppression l'envahissait alors mais qu'allait-elle devenir ? Elle commença à ressentir une crainte comme elle n'eut jamais eut auparavant. Elle accourut dans une pièce isolée et s'y cacha pour expier ses larmes.
Les jours passèrent et Alice ne ressentait ni faim, ni soif, ni bonheur, ni malheurs. Elle était simplement là à veiller les personnes qui venaient lui rendre visite. Parmi celles-ci: Jazzleen , Léna , Peter et lui, Benjamin, suivi de cette personne … Nathanael . Alice avait réussi sa mission, désormais elle était en paix avec elle-même.
Assise sur un siège , personne n'était là aujourd'hui c'est pourquoi elle prit un livre que Léna & Peter lui avait gentiment offert et que Benjamin en l'occurrence lui lisait lorsqu'il venait. Celui-ci venait fréquemment lui rendre visite toujours avec cet air mélancolique affiché le long de son visage.
Soudain, elle entendit une voix … Une voix qu'elle connaissait par cœur, c'était lui;.


Citation :


« Comment vas-tu aujourd'hui ? Je t'ai acheté un nouveau livre … Des poèmes cette fois-ci je e suis souvenue de ton poète favoris Lamartine n'est-ce pas ? »


« Merci Ben' , Merci. »



Mais il n'entendait rien, il ne pouvait la sentir, il ne pouvait agir, elle n'était plus là, elle pouvait le sentir, le voir le toucher mais lui non. Elle était transparente.

<< L'éternité,

toute l'éternité

rien que l'éternité... >>

Citation :

Peut - être est - ce ce que l'on éprouve lorsque la mort nous rattrape. Quand le vide envahit l'horizon, que tout s'assombrit autour de nous, quand nous ne sommes plus du monde des vivant, seulement une âme en parallèle, quand nous ne sommes tout simplement plus là.
Peut - être qu'Alice a rejoint les anges, si c'est le cas, ceux - ci ont dû bien l'accueillir, oui, il doivent bien s'entendre là - haut, c'est certain.

Fichu bout de papier! Benjamin ne parvenait pas à exorciser son mal par les mots, à chaque lettre se formant sur le papier, chacune faisait remonter en lui l'évènement tragique qui s'était produit peut après son retour chez lui, en cette nuit étoilée. Il était rentré seul, laissant Alice face à il ne savait quel tourment. En revenant, il s'était mis à jouer du piano, essayant sans cesse des combinaisons de notes différentes, afin de composer la balade parfaite. Celle dont la mélodie retracerait d'un air de douce mélancolie leur histoire. Une après - midi, jouant encore, comme il en avait pris l'habitude, se coupant du monde jours et nuits, la sonnette retentit.

Il s’était avancé à tâtons vers la porte, il n’aurait très probablement pas ouvert s’il avait s’agit de quelqu’un d’autre que le facteur. L’homme lui remit une lettre en main propre, il en reconnu immédiatement l’écriture. Retournant s’assoir, il l’ouvrit immédiatement et tomba sur une photo d’elle. Pas n’importe laquelle, mais le cliché qu’il avait pris d’elle, de son regard si expressif ce soir là.

Il n’eut pas le temps de lire sa lettre manuscrite car voir cette photo déclancha un flash. Sa tête le brula tout d’un coup, si fortement qu’il se replia sur lui-même, croisant les bras comme pour faire disparaître la douleur. Les images défilèrent alors en trombe, les unes à la suite des autres, sans vraiment de liens logiques.

Alice marchait, sereine dans un endroit d’un blanc immaculé. Tout d’abord un enfant se blottissant contre sa poitrine, puis le visage d’un homme brun, allongé sur un lit d’hôpital, inerte, la face fade. Et soudain, un zoom sur sa main, longeant ses jambes le long des drapés clairs. Mais cette main était jointe à une autre, la sienne, Alice, dont les yeux se fermaient. Puis, enfin, au summum de sa douleur, Ben’ la vit se laisser tomber tout en souplesse sur le carrelage dure, lâchant la main de son ami qui se mit miraculeusement à bouger.

"NON!" Se mit - il a crier.

Furieux, effrayé, il laissa tomber la photo sur le sol, envoyant tout par terre, retournant tout ce qui se trouvait autour de lui, bureau, papiers, chaises, tout excepté son instrument. Ivre de colère, il se précipita dehors, bondit dans sa voiture et fonça à toute allure sur la route, suivant l’avenue parfaitement rectiligne qui lui semblait interminée, jusqu’ à l’hôpital le plus proche. Il arriva, bousculant du personnel dans sa course, l’ascenseur était déjà pris. Priant pour que se soit elle à l’intérieur de l’engin, il enjambant les marches de l’escalier, interminable lu aussi, s'approchant de plus en plus de la mort. Il arriva quand l’ascenseur s’ouvrit, mais ce fut une mère de famille qui en sortit. Une femme petite et blonde, tenant deux garçons par la main, dont celui qui s’était amouraché d’Alice. Ben' le reconnu immédiatement. Son instinct le guida ensuite jusqu’ à la chambre qu’il avait vu dans sa prémonition, c’était trop tard.

Elle tenait sa main, agenouillée à son chevet, et Ben’ ne comprit qu’une chose: ses yeux se fermaient. Pas un cri, pas un son ne sorti de sa bouche, ses lèvres ne s’entrouvrirent même pas. Il la poussa à peine contre lui que sa main lâcha plus qu’ aisément, elle expirait déjà. Au lieu de s’écrouler au sol, elle s’évanouit profondément dans ses bras, trop profondément peut être. Cette fois - ci il hurla, poussant un cri strident qui raisonna à travers le long couloir étroit de l’étage. Benjamin avait la tête qui tournait, tout ce dont il était conscient, c’était que des hommes en blouses blanches l’avaient emmené dans un bloc non loin, qu’il avait patienté des heures avant que le verdict tombe: COMA.
Et que, à cause d’une trop grande bonté, sa vie en avait sauvé une autre.





Benjamin tenait la lettre dans la poche, il avait demandé à LJ de la lui apporter, il avait lu, il savait. Elle l’aimait, et dieu sait comme le spécimen s’en voulait. Il venait la voir tous les jours, tout comme LJ, Jazz et Peter le faisaient dès qu’ils le pouvaient. Ben’ lisait des romans, veillait tard pour s’assurer qu’elle ne se noie pas définitivement dans les profondeurs de l'abime. Parfois, il avait l’angoissante impression qu’elle était là tout près, qu’elle avait quitté son corps mais qu’il ne pouvait la sentir. Alors, il se dressait au pied de son lit et venait s’éprendre de sa main, tout en la regardant, l’esprit vide, dénoué de toute expression sur son visage.


" Comment vas-tu aujourd'hui ? Je t'ai acheté un nouveau livre … Des poèmes cette fois-ci je me suis souvenu de ton poète favori: Lamartine n'est-ce pas ? "


Bien sûr, il n'espérait aucune réponse, simplement lui parler, le simple geste qu'il avait simbolisait sa présence. Son attention ne reflétait que son espoire, celui qu'elle l'entende quelque part il ne savait où. Ses paroles dissimulaient en réalité un mal intérieur qui ne pouvait s’effacer, seul le fait de la voir revenir à la vie aurait rendu à Ben’ son expressivité, son sourire tendre, sa joie. Mais ses paupières restaient closes, malgré les jours et les nuits qui filaient. Il commença alors la lecture, enchainant un poème, puis deux, puis trois, jusqu’ à une dizaine avant qu’il se stoppe. La nuit était déjà tombée, mais plus personne ne pouvait l’attendre, plus personne n’existait depuis qu’il passait les trois quart de son temps à veiller sur la jeune femme.

Il avait entrouvert la fenêtre, chose qu’il n’aurait jamais fait si la chaleur ne fut pas si étouffante ce soir là, sûrement par peur que son âme s’envole… Une légère brise soufflait, hérissant la peau du corp de la jeune femme. Possiblement que son corps était vide, que son âme flottait dans l’air, airant dans le bâtiment, affolée. Benjamin se faisait un tas de films très désagréables, incapable de se rassurer.

Le vent léger soulevait quelques mèches de cheveux de ce visage aux traits si parfaits qui était la seule présente à laquelle le jeune homme pouvait se raccrocher. Une fois de plus, il sentit sa présence mais ne voyait rien. Il s’approcha alors de son visage, effleurant ses cheveux avec délice, se décidant enfin à lui parler d’autre chose que de livres.


« Tu dois t’en sortir Alice, je t’en prie, pour moi. » souffla t’-il avec peine.


Mais pourquoi, bon sang pourquoi son don ne fonctionnait - il pas? Le spécimen était entré, du temps d'Aprilia en contacte avec plus de morts que le plus terrible des sérial killer! Et maintenant qu'il s'agissait d'une personne si importante, il était incapable de la voir, de savoir si elle vivait encore... rien!

Citation :

A quoi sert d'aimer si la vie ne peut - être vécue?

[Tu sais très bien que j'aime tous tes postes! C'est à moi de m'excuser pour ce retard!]