Je courais dans cette ville incroyablement inconnue à mes yeux. J'étais blessé, mais je n'avais pas le choix, une vingtaine de policiers étaient à mes trousses, et c'est pour ma survie que je dois avancer, et non reculer. Quelle idée avait eu mon père, me faire tuer, d'une dizaine de balles dans mon corp de femme minable ? J'avais envie de tout casser derriere moi, je tous les tuer un par un, mais ils sont trop pour une seule femme. Femme, ça c'est pas sur. Je ne suis en realité qu'un monstre de la pire espèce, je ne comprend même pas pourquoi je suis de ce monde, sachant bien que je ne ferais que gacher la vie de mes proches. J'ai deçu ma mère en faisant partie de la mafia, mon père en voulant me marier, et surtout Alek, en partant sans laisser de nouvelles, croyant que la mission durerait rapidement. Au lieu de ça, cela fait plus de trois ou quatre mois qu'elle dure. Incapable que je suis. Idiote que je suis. Garce que je suis. Et pourtant que je voulais encore sauver ma peau, j'étais decidé à courir, saigant du bras ou pas, essoufflé ou pas. A quoi bon, que ferais-je quand tout sera terminé ? Je reviendrais chez mon fiancé comme si de rien n'était, en lui disant "Et salut mon coeur ! Desolé j'étais un peu ocupé ces quatres derniers mois, alors on se mari quand déjà ?" Foutaises. Raah, j'ai envie de me tuer, de plus je ne cesse de me repeter. Sorry ! Je venais de bousculer quelqu'un, et ma reflexion fut de presenter mes excuse en anglais, sans être sure que ce japonais comprenne. Je ne me comprenais pas moi-même en fait, si quelqu'un pouvait m'aider, me venir en aide, si seulement devant moi apparaiterait Aleksandr, mon Aleksandr. Non, en fait, si tout était comme avant, si je l'avais appelé. Si je n'avais pas reagi en bonne fille à papa, qui l'ecoute sans dire un mot, un chien, un esclave, pas une fille. Je venais de tourner une ruelle encore plus sombre que le temps. La nuit était tombée à Tokyo, et il était encore plus difficile pour moi de me reperer, de plus il y avait un monde pas croyable. J'étais en securité ici, enfin je l'esperais, si seulement. Je me planquais maintenant derriere une grosse poubelle, flingue en main gauche, balle dans l'epaule droite. Je posais mon arme sur le sol, et examinais ma blessure. Putain que ca faisait mal, de plus, je ne pouvais pas extraire la balle, elle était trop enfoncé, et je n'avais rien pour en plus. Je creverais certainement à petit feu, perdant tout mon sang et demain on appercevrait derriere une poubelle, le cadavre sans vie d'Apollinariya Sadovski, fille d'un mafieux, d'un cretin. Alors que je me croyais seule, et en securité, j'entendis un rire devant moi. Doucement je levais ma tête. Et merde, un japonais, lunette noire et flingue en main pointé vers ma tête. C'était mon heure, ma dernière heure, si personne ne le descendait avant. Mais j'étais seule, alors c'était impossible. Je devais me preparer à ma fin, me dire que plus jamais je ne reverais Aleksandr, plus jamais ...